Alors voilà, les 1001 vies des Urgences – Résumé
A 27 ans, Baptiste est interne en médecine. Pas encore médecin, plus tout-à-fait novice, il porte sur l’hôpital un regard plein d’humanité et de compassion mais non dénué d’humour. Car si l’on souffre à l’hôpital, on rit aussi. Pour dédramatiser des situations douloureuses, pour colorer un peu les moments les plus gris, pour faire un pied de nez à la douleur et à la mort.
Il y a les chefs, les gueulards et les sympas. Il y a le personnel soignant, tour à tour astucieux et impuissant. Il y a les autres internes, avec qui on décompresse dans un joyeux chaos. Et bien sûr, il y a les patients.
Baptiste travaille aux urgences mais se rend souvent au service de soins palliatifs, quelques étages plus haut. Là, pendant sept jours, dans la chambre 7, il assiste aux derniers moments d’une patiente en phase terminale et, pour l’accompagner, commence à lui raconter des histoires vécues par lui ou par ses collègues.
A travers son récit, il nous dévoile l’hôpital, ce miroir de la société, avec ses imbéciles et ses leçons de vie, des gens qui marquent à jamais et d’autres qui trouvent une résonance toute particulière avec l’histoire personnelle des soignants.
Auteur – Baptiste Beaulieu.
Taille du livre – 380 pages.
Note – ★★★☆☆
Alors voilà, les 1001 vies des urgences – Critique
Le fil conducteur de l’histoire est une rencontre entre Baptiste et une patiente : elle sait qu’elle va mourir bientôt mais pas question pour elle de céder à la terreur. Alors, à défaut de pouvoir repousser l’échéance, elle essaie de l’apprivoiser… et demande au jeune interne en médecine de lui raconter l’hôpital tel qu’il le vit. C’est ainsi que l’on passe de chambre en chambre, de brancard en brancard, à la découverte de ces histoires qui, un jour, amènent des hommes, des femmes et des enfants à franchir les portes de l’hôpital.
C’est un véritable bouquet d’émotions où, au-delà de la maladie et du deuil, on trouve aussi du rire, de la solidarité et de l’amour. Beaucoup de gens ont peur de l’hôpital : les odeurs, l’attente, le vocabulaire parfois complexe, les médecins qui parfois n’expliquent pas assez, n’ont pas le temps, l’intimité mise à rude épreuve. Alors voilà ne cache pas la gravité de certaines situations mais nous montre aussi qu’il existe des soignants humains, des soignants qui rassurent même en cas de petit bobo.
C’est, à mes yeux, le grand message de ce livre : le « soin » ne passe pas uniquement par un acte technique, bien au contraire. Il passe par le sourire, il passe par le dialogue, il passe par l’honnêteté et l’écoute de ce qu’un malade veut dire et peut entendre. C’est une belle vision de la médecine.
Baptiste Beaulieu a donné des surnoms à ses chefs et l’on retrouve ces médecins que l’on a tous croisés un jour : « Chef Gueulard », qui est doué mais a perdu sa compassion en route ; « Chef Pocahontas », rusée comme un sioux et tenace ; « Chef Viking », énergique et aux idées bien arrêtées.
Il nous raconte aussi des bribes de son quotidien d’interne en médecine : la solidarité, le soutien mutuel, les histoires personnelles de chacun qui peuvent influencer la vision qu’ils ont de la médecine, les soirées arrosées…
Le livre mélange des anecdotes issues du blog et des anecdotes inédites. Baptiste Beaulieu ne cherche pas à vous faire rire aux éclats ou à raconter des anecdotes « incroyables » comme le font certains livres. Ici, on est dans l’ordinaire plus que dans l’extraordinaire, ce qui n’empêche pas d’avoir des histoires incroyables. A l’arrivée, j’ai bien aimé ce livre mais l’écriture m’a souvent paru un peu brouillonne et décousue (comme doit l’être la vie aux urgences parfois !).
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Sa donne tellement envie de le lire que je l’ai mis dans ma wishlist :)
Mais je suis sûr que je vais pleurer comme une madeleine :(
N’hésite pas à aller voir son blog, il est vraiment bien, le livre est une sorte de prolongement :) C’est émouvant mais souvent dans le bon sens du terme, ça fait réfléchir !
Tu devrais aller jeter un œil à son blog, le livre en est un vrai prolongement. Ses histoires sont souvent émouvantes mais c’est une émotion qui fait réfléchir…
J’ai été faire un tour, et sa donne encore plus envie :)