Captain Fantastic, Matt Ross : une éducation pas comme les autres !


Captain Fantastic – Résumé

Ben et Leslie Cash ont décidé de donner à leurs six enfants une éducation peu conventionnelle. Ils ont tout quitté pour établir un campement au beau milieu des bois dans l’État de Washington et c’est dans ce cadre hors du commun que grandissent Bodevan, Kielyr, Vespyr, Rellian, Zaja et Nai.

La vie des enfants se doit d’être une source d’enrichissement permanente et Ben y veille tout particulièrement : entraînement physique rigoureux et régulier, autosubsistance à travers la chasse, culture à profusion, langues étrangères et pensée critique sont au rendez-vous ! Les enfants semblent sans surprise étonnamment matures pour leur âge.

Mais Leslie, souffrant de problèmes psychiatriques sévères, a dû être hospitalisée et les événements qui en découlent poussent la famille à regagner le monde « ordinaire ». Un véritable choc pour Ben, qui se met soudain à douter de l’éducation qu’il a donnée à ses enfants…


RéalisateurMatt Ross.
Durée du film minutes.
Note – ★★★★☆

Captain Fantastic, Matt Ross

Captain Fantastic – Critique

Si vous voulez découvrir une très belle histoire de famille, allez sans hésiter voir Captain Fantastic ! C’est à la fois un film divertissant, ponctué de moments drôles et d’émotions profondes, et un film qui vous fait profondément réfléchir sur le rôle de parent et les choix éducatifs que l’on peut faire quand on a des enfants.

Ben (Viggo Mortensen) est un esprit libre, de ceux qui rejettent la société moderne en la considérant comme fasciste. Lui et sa compagne Leslie ont voulu élever leurs enfants autrement, en leur donnant une chance de développer leur pensée critique dans tous les domaines.

Ils l’ont fait en optant pour une forme d’isolement et en s’installant en pleine forêt : les enfants sont déscolarisés mais pour autant, Ben n’a pas négligé leur éducation. Dès leur plus jeune âge, ils ont appris à assurer leur subsistance en maniant les armes, à affronter les petites blessures du quotidien (bobos et fractures inclus) sans venir pleurnicher auprès de leurs parents et à élargir leurs horizons culturels sur tous les sujets imaginables.

Car pour Ben, l’enfant n’est pas un être inachevé mais un adulte miniature, qui comprend énormément de choses et avec qui l’on peut aborder tous les sujets, y compris ceux que la société réserve habituellement aux plus vieux (sexualité, politique…).

Ce mode d’éducation porte à n’en pas douter ses fruits car les enfants possèdent une culture générale hors du commun et l’art indéniable de défendre leur point de vue, sans parler de leur débrouillardise ! D’ailleurs, Bodevan (George MacKay), l’aîné, a passé avec succès les examens de plusieurs grandes universités américaines. Cependant, est-ce suffisant pour qu’ils soient épanouis ?

Captain Fantastic, Matt Ross

Un enfant qui doit chasser pour se nourrir peut-il en même temps profiter avec innocence de ses jeunes années ? Le manque de contact avec l’extérieur et d’autres jeunes du même âge permet-il de développer des compétences sociales normales ? Est-il sain qu’un enfant soit capable d’expliquer à un très jeune âge des opinions politiques complexes (qui restent au demeurant celles des parents !) ? Captain Fantastic pose énormément de questions qui font réfléchir sur ce qu’est vraiment une bonne éducation, cette utopie après laquelle beaucoup de parents courent…

Le film est, à sa manière, un vrai coup de pied dans le mythe du parent parfait. Il rappelle avec une grande bienveillance à quel point la meilleure volonté du monde n’empêche pas de commettre des erreurs. C’est aussi une réflexion riche sur la société moderne : peut-on s’épanouir de la même manière dans un quotidien envahi par les jeux vidéo et la surconsommation… et dans une forêt ?

Les personnages ont tout ce quelque chose d’attachant : Bo et sa sensibilité, Ben et son emphase, Zaja et sa langue bien pendue… L’interprétation des jeunes comédiens est à la hauteur du challenge !

Bref, Captain Fantastic est un film à ne pas manquer !


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8 commentaires sur “Captain Fantastic, Matt Ross : une éducation pas comme les autres !
  • Aurélie

    Bonjour et merci pour cette critique qui est sans aucun doute la plus constructive écrite sur ce film.
    Malgré les nombreuses critiques, j’ai beaucoup aimé le fait que le spectateur adulte puisse se poser nombre de questions sur l’éducation que l’on peut donner à ses enfants, et que le spectateur enfant puisse entrevoir une éducation différente de celle qu’il connaît – en grande majorité du moins – et le fait que malgré tout ce sont bien souvent les avis politiques et autres de ses parents qui priment sur son éducation.
    Un seul petit reproche, la faute d’orthographe dans le synopsis : « l’éducation qu’il a donnée à ses enfants… » C’est « donné », car même si c’est l’éducation (féminin), c’est bien lui qui la donne (masculin)

    • Marlène

      Bonjour Aurélie, merci pour ton ressenti !

      Concernant la faute, as-tu un lien à me proposer qui explique cette « exception » à la règle du participe passé ? Car je ne la connais pas. Pour moi, on écrit « l’éducation qu’il a donnée à ses enfants » car « l’éducation » (le COD : « il donne quoi ? L’éducation ») est placée avant le verbe avoir.

    • Aurélie

      Bonjour Marlène,
      Je n’ai pas de lien à te proposer car il ne s’agit pas d’une exception ^^
      Je m’explique en reprenant ton exemple.
      L’éducation qu’il a donné à ses enfants c’est égal à l’éducation qu’il leur a donné.
      Mais c’est différent si tu dis : L’éducation à ses enfants ? Il l’a donnée.
      En fait, le COD est placé avant l’auxiliaire avoir uniquement dans le dernier exemple. Autrement, le sujet « il » s’interpose entre l’éducation et l’auxiliaire avoir.
      En espérant avoir été plus claire :)
      Bonne journée !

    • Aurélie

      Oups ! En te répondant j’ai fait une faute justement !
      Il leur a donnée… Puisque il a donné quoi ? L’éducation.
      Leur se rapportant à l’éducation et étant placé juste avant l’auxiliaire, dans ce cas c’est bon, contrairement à ce que j’ai marqué de prime abord.

    • Aurélie

      Au temps pour moi, je viens de regarder dans le BLED et tu as parfaitement raison et j’ai complètement tort !
      Je pensais qu’il fallait que le COD soit placé entre le sujet et l’auxiliaire et pas du tout, tu as raison le COD doit simplement précéder le verbe pour faire l’accord.
      Toutes mes excuses !

    • Marlène

      Pas de problème, on apprend toujours des choses en orthographe, discipline ô combien passionnante !

  • Esmerine

    Je te rejoins complètement dans cette critique.
    J’attendais ce film avec impatience, et je n’ai pas été déçue !
    Il est parfaitement réalisé et distribué.
    Je n’hésiterai pas une seconde à le revoir.
    Au passage, excellent blog :)

    • Allée des Curiosités

      Merci beaucoup d’avoir partagé son avis ! J’ai bien aimé le fait que ce film nous pousse à nous poser beaucoup de questions de fond, tout en étant très divertissant.



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