L’École Buissonnière, Nicolas Vanier – Un orphelin en Sologne


L’École Buissonnière – Résumé

Quelques années après la Première Guerre Mondiale, le petit Paul, orphelin de guerre, est recueilli par la famille d’un garde-chasse dans le village natal de sa défunte mère, en Sologne.

La découverte d’un environnement nouveau pour l’enfant, qui a grandi au milieu du béton parisien et se retrouve soudain confronté à la forêt et aux animaux (plus ou moins) sauvages !

Il se prend rapidement d’affection pour Totoche, un braconnier qui vit sur les terres de l’austère Comte de la Fresnaye… mais il sent aussi que Célestine, la femme du garde-chasse, lui cache quelque chose quant à son histoire familiale…


RéalisateurNicolas Vanier.
Durée du film minutes.
Note – ★★★★☆

L'École Buissonnière, Nicolas Vanier

L’École Buissonnière – Critique

L’École Buissonnière de Nicolas Vanier est un joli film, dont certains aspects m’ont dérangée à titre purement personnel mais qui raconte une belle histoire de transmission et de rencontres

Nous sommes quelques années après la Première Guerre Mondiale et le petit Paul (Jean Scandel) grandit tant bien que mal dans un orphelinat parisien. Sa mère est morte en couches, son père tombé au front pendant la guerre. Mais le gouvernement ne peut plus prendre en charge tous les orphelins et l’on essaie donc de les placer dans des familles d’accueil.

Dans le dossier de Paul, un nom a émergé : Célestine (Valérie Karsenti), une femme du village où vivait la mère de Paul. On lui propose d’accueillir l’enfant chez elle, une perspective qui semble la perturber profondément sans que l’on ne sache pourquoi.

Mais elle finit par accepter, touchée par l’environnement difficile dans lequel grandit le petit orphelin. C’est ainsi que Paul arrive en Sologne, un nouveau monde à découvrir !

Célestine est employée dans le manoir du Comte de la Fresnaye (François Berléand), un homme austère qui déteste les enfants et s’est replié sur lui-même depuis un drame familial. Mais elle est aussi l’épouse du garde-chasse du domaine, Borel, un homme dur et à cheval sur les règles, qui ne perçoit pas l’arrivée de Paul d’un très bon œil.

Paul découvre les splendides paysages naturels de la Sologne mais aussi la vie et les coutumes des habitants : la chasse, le braconnage dans la forêt et les rivières… Il se prend ainsi d’affection pour Totoche (François Cluzet), un braconnier bourru qui connaît la forêt comme sa poche !

François Cluzet et Jean Scandel - L'École Buissonnière, Nicolas Vanier
François Cluzet et Jean Scandel – L’École Buissonnière, Nicolas Vanier

Les personnages du film L’École Buissonnière se révèlent très attachants. Paul, boudeur mais touchant, évolue au fil du temps, à mesure qu’il se familiarise avec la forêt initialement bien éloignée de sa vie parisienne. Totoche le braconnier apparaît vite comme un personnage sympathique quoiqu’indiscipliné. Célestine s’efforce d’apporter à Paul une tendresse toute maternelle mais l’on pressent qu’elle lui dissimule certaines choses…

Les quelques mystères de l’intrigue, qu’il s’agisse de l’histoire familiale de Paul ou du passé du Comte de la Fresnaye, peuvent facilement être résolus par un spectateur attentif et à mon sens, ce n’est pas vraiment là que se situe l’intérêt du film.

Il réside plutôt dans la notion de transmission et de partage au cœur d’un environnement naturel de toute beauté que le film met très bien en valeur.

On s’immerge dans l’élégance mystérieuse de la forêt et de ses secrets : apprendre à reconnaître le chant des oiseaux, à deviner la taille d’un animal à travers l’observation de ses empreintes, à partager les fruits de la forêt quand elle se montre généreuse…

La complicité qui s’établit entre Paul et Totoche donne naissance à des moments de partage très forts. Jean Scandel livre une interprétation fraîche et convaincante du jeune orphelin… et sa petite bouille éclairée par de grands yeux bleu-gris donne au personnage une note de candeur supplémentaire !

Paul dans le joli décor de la Sologne

Cet aspect « transmission », que j’ai beaucoup aimé, est paradoxalement celui qui m’a aussi mise mal à l’aise dans le film : L’École Buissonnière de Nicolas Vanier se déroule dans un environnement où la chasse fait partie intégrante du quotidien. On tue des animaux pour se nourrir, on chasse par plaisir et pour collecter des trophées… et certaines scènes de « traque » ne m’ont pas plu.

C’est un ressenti très personnel car évidemment, je sais que la chasse existe et est un loisir pour certains. Je n’ai pas pour habitude de juger les choix que font les gens – dès lors qu’ils sont légaux ! – mais je sais qu’à titre personnel, la vision d’un animal traqué par des chiens de chasse n’est pas quelque chose qui me divertit.

La traque du cerf - L'École Buissonnière

J’ai été quelque peu déchirée par ces scènes car elles constituent la représentation d’une réalité – la France EST une terre de chasseurs, bien plus que d’autres pays d’Europe, il n’est donc pas surprenant de voir la chasse entrer en scène dans un film reflétant le quotidien d’un environnement forestier… et en même temps, cela implique du spectateur une capacité à percevoir la chasse comme un loisir, ce qui n’est pas toujours facile.

Au-delà de cet aspect, le film – qui va de pair avec un livre intitulé lui aussi L’École Buissonnière – nous immerge dans un environnement très sain, où les rapports entre les hommes sont vrais. Une bouffée d’authenticité appréciable !


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