L’enfant allemand – Résumé
Erica, écrivain, découvre dans son grenier un journal intime ayant appartenu à sa mère, accompagné d’une brassière d’enfant tachée de sang et d’une médaille nazie.
Intriguée, elle se plonge dans la lecture des carnets et découvre à travers les écrits qu’ils contiennent une jeune femme bien différente de la mère qu’elle a connue, glacée et indifférente. Qu’est-ce qui a fait perdre à la pétillante Elsy toute sa joie de vivre ?
Erica décide également de confier la médaille nazie à Erik Frankel, spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale et du (néo)nazisme en Suède, afin d’essayer d’en savoir plus sur sa provenance.
Mais quelques jours plus tard, Frankel est assassiné à son domicile et Erica reste avec ses questions sur le passé.
Auteur – Camilla Läckberg.
Taille du livre – 455 pages.
Note – ★★★☆☆

L’enfant allemand – Critique
Un vieil homme est retrouvé mort, assassiné, dans la maison qu’il occupait avec son frère Axel. La victime, Erik Frankel, se passionnait pour la période de la Seconde Guerre Mondiale et étudiait à la fois le nazisme et ses manifestations dans la Suède moderne à travers les mouvements néonazis. Un intérêt qui lui valait de recevoir des menaces régulières de la part de ces groupuscules néonazis… mais de là à justifier un meurtre ?
La police locale dispose de peu d’indices pour mener l’enquête et elle doit faire face à l’absence de l’un de ses meilleurs éléments, Patrik Hedström, qui a pris un congé paternité pour s’occuper de sa fille Maja. Mais Patrik découvre rapidement qu’il est lié à cette enquête d’une bien étrange manière : sa compagne, Erica, avait justement pris contact avec Erik Frankel quelques jours seulement avant son assassinat, afin de lui confier l’expertise d’une médaille nazie retrouvée dans son grenier.
La médaille en question appartenait à sa mère Elsy. Une mère froide et terriblement distante, avec laquelle Erica n’a jamais eu le sentiment de tisser une véritable relation de tendresse. Quel lien possédait donc Elsy avec le régime nazi ? Pressentant l’existence d’un secret de famille, Erica décide de mener ses propres recherches…
Le roman de Camilla Läckberg entrelace donc plusieurs intrigues : déjà, d’un chapitre à l’autre, on passe d’une époque à l’autre comme ça se fait beaucoup ces dernières années dans les romans. L’action se déroule tour à tour à notre époque et en temps de guerre. D’autre part, on suit en parallèle l’enquête conduite par la police sur le meurtre de l’historien et les recherches d’Erica sur le passé de sa famille.
Il en résulte une structure que j’ai trouvée assez déroutante car à l’intérieur d’un même chapitre, on passe subitement et sans transition d’un lieu à un autre, d’une famille à une autre. Il faut un bon moment pour s’y retrouver quand on n’a pas acquis une familiarité avec les personnages et je dois dire que ça m’a gâché la lecture au début du roman. La lecture est très hachée à cause de ce découpage intempestif…
J’ai par ailleurs trouvé que l’intrigue donnait un peu trop de place à la vie sentimentale des personnages : l’adaptation difficile de Patrik à son rôle de père au foyer, la belle-mère envahissante, la sœur d’Erica et ses difficultés à construire une famille recomposée, l’inspecteur de police Bertil Mellberg et son béguin inavoué pour une femme…
Il y a de bons éléments dans L’enfant allemand (des secrets qui s’entremêlent étroitement avec la grande Histoire, etc.) donc je ne peux pas dire que la lecture ait été désagréable mais elle manque un peu de piquant, de péripéties… c’est presque trop bien huilé et l’on devine assez vite le dénouement de l’histoire. Avis en demi-teinte, donc !
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