L’enfant des arbres, Cédric Charles Antoine

Au présent, nous faisons la connaissance de Diane. Femme passionnée et impliquée, surtout quand il s’agit de son association qui apporte un soutien matériel et organisationnel à des troupes de théâtre itinérantes. Sa spécialité : les spectacles de plein air.

Elle est démarchée par un homme qui ne fait pas partie des troupes adhérentes à l’association mais insiste fortement pour la rencontrer. Cultivant un certain talent pour la tenir en haleine, il lui fait miroiter la perspective d’une histoire exceptionnelle à raconter… dans un lieu exceptionnel, le Domaine de Chambois.

Diane, qui fait volontiers confiance à son intuition, ne veut pas passer à côté d’un projet peut-être original et prometteur. Un rendez-vous ne l’engage à rien, elle décide donc d’accepter la proposition et de se rendre à Chambois. L’homme lui remet alors un manuscrit, la chargeant d’en prendre connaissance car c’est cette intrigue qu’il aimerait raconter dans le décor unique de cette propriété ancienne.

Diane y découvre une histoire tragique : celle d’Irène, une femme acariâtre, bourgeoise ruinée contrainte de venir s’installer à la campagne après avoir connu le faste des soirées parisiennes. Une femme qui s’est retrouvée, sans l’avoir voulu, avec la charge d’élever une petite orpheline de 5 ans, Clara, sa nièce dont les parents sont morts dans des circonstances brutales.

Irène n’a en aucun cas la fibre maternelle, se montre tour à tour odieuse et insensible… et la petite fille s’est enfermée dans un mutisme persistant. Léon, le jeune gardien du domaine, se lance dans une croisade pour lui rendre la vie plus douce, aidé dans cette entreprise par Astrid, la domestique, et la mère de celle-ci.

Cette « histoire dans l’histoire » rappelle que la « famille » est avant tout ce lien que l’on choisit de tisser avec des gens qui ne sont pas forcément ceux auxquels on est uni par le sang… et elle fait naître chez le lecteur de L’enfant des arbres une autre question : s’agit-il d’une fiction issue de l’imagination du vieil homme, ayant pour théâtre le domaine de Chambois ? Ou d’une histoire inspirée de faits réels ? Quelle part relève de la réalité et quelle part de l’invention ?

Pour être tout à fait honnête, les péripéties ne m’ont pas réellement surprise, c’est aussi un récit indéniablement sentimental qui n’est pas de ceux que je relirai plusieurs fois… mais il porte en lui une douceur, le plaisir de croiser des personnages à la bonté sincère. On tourne vite les pages, c’est simple et authentique à la fois… et pour peu que cela corresponde à vos envies lecture du moment, vous passerez un bon moment !