L’Énigme de la chambre 622 – Résumé
Un dimanche 16 décembre, au petit matin, un employé du Palace de Verbier, en Suisse, vient apporter le petit-déjeuner au client de la chambre 622. Il y découvre un cadavre, tué de deux balles.
Des années plus tard, en 2018, Joël, écrivain, vient se ressourcer dans le même hôtel pour fuir des difficultés personnelles… et constate avec surprise qu’il n’existe pas de chambre 622 dans l’hôtel. 621, 621 bis, 623. Une bizarrerie qui éveille aussitôt sa curiosité… et le pousse à partir à la découvrir de ce qui s’est passé dans cette chambre, lors du Grand Week-End de la Banque Ebezner.
Auteur – Joël Dicker.
Taille du livre – 576 pages.
Note – ★★★☆☆

L’Énigme de la chambre 622 – Avis sur le livre
Et pourtant, force est de reconnaître que j’ai trouvé ce livre divertissant.
L’intrigue se déroule dans un temps très ramassé. Au passé, Joël Dicker nous raconte la semaine qui précède le meurtre survenu au Palace de Verbier. Au présent, son séjour dans ce même Palace de Verbier. Un trait d’union entre les deux : la chambre 622.
Il y a bien longtemps, c’est dans cet hôtel que la célèbre Banque Ebezner de Genève célébrait chaque année son Grand Week-End, un événement voué à récompenser les performances de l’entreprise. Ce que l’on appellerait, aujourd’hui, un « séminaire » ou du « team-building ».
Une Banque dont la Présidence se transmettait de génération en génération au sein de la famille Ebezner… jusqu’à ce que Macaire Ebezner, pour d’obscures raisons, cède ses actions à un illustre inconnu, Sinior Tarnogol. Lorsque le père de Macaire décède, le nouveau Président doit être élu… et pour la première fois, la banque pourrait tomber entre les mains d’une personne extérieure à la famille Ebezner.
Lev Levovitch, un homme brillant, charismatique et apprécié, qui serait sans aucun doute le plus méritant pour occuper ce poste tant convoité ? Sinior Tarnogol lui-même, malin et capable, dit-on, du pire pour arriver à ses fins ? Jean-Bénédict Hansen, le cousin de Macaire ?
Une chose est sûre : Macaire ne dispose que de quelques jours pour tenter d’infléchir l’issue du vote et ne pas perdre la face.
C’est précisément lors de ce Grand Week-End, censé se clôturer par l’annonce du nouveau président de la Banque, qu’un meurtre survient.
« Il était 6 heures 30 du matin. Le Palace de Verbier était plongé dans l’obscurité. Dehors, il faisait encore nuit noire et il neigeait abondamment. Au sixième étage, les portes de l’ascenseur de service s’ouvrirent. Un employé de l’hôtel apparut avec un plateau de petit-déjeuner et se dirigea vers la chambre 622. En y arrivant, il se rendit compte que la porte était entrouverte. De la lumière filtrait par l’interstice. Il s’annonça, mais n’obtint aucune réponse. Il prit finalement la liberté d’entrer, supposant que la porte avait été ouverte à son intention. Ce qu’il découvrit lui arracha un hurlement. Il s’enfuit pour aller alerter ses collègues et appeler les secours. A mesure que la nouvelle se propagea à travers le Palace, les lumières s’allumèrent à tous les étages. Un cadavre gisait sur la moquette de la chambre 622 ».
Qui est mort ? Pour quelle raison ? Et qui est l’assassin ? On ne le saura qu’au terme d’une intrigue qui vous emmène de surprise en surprise.
Si ce crime inexpliqué ressort des cartons longtemps après les événements, c’est parce qu’un écrivain – prénommé Joël, toute ressemblance avec un personnage connu étant bien entendu fortuite ;) – décide de s’offrir un séjour au Palace de Verbier. Il a vécu des événements douloureux, à commencer par la disparition de son éditeur, un homme qu’il considérait comme son Maître.
Joël Dicker rend d’ailleurs un hommage aussi pudique que fin à cet homme (bien réel, lui), Bernard de Fallois, un grand monsieur de l’édition disparu en 2018 à l’aube de ses 92 printemps.
Comme tout écrivain, le Joël du roman est curieux, a l’esprit qui se saisit parfois d’un détail pour échafauder des théories et poser des questions. Et dans le Palace de Verbier, il constate bien vite que son étage a une particularité : la chambre 622 n’existe pas. Poussé par son enthousiaste voisine de chambre, Scarlett Léonas, Joël décide de mener l’enquête.
L’Énigme de la chambre 622 semble diviser les lecteurs depuis sa parution… et ça ne me surprend pas ! L’intrigue policière banale d’un meurtre irrésolu (qui aurait sans doute tout autant ennuyé les lecteurs, habitués à plus de fantaisie !) prend des proportions exceptionnelles : on saute de rebondissement en rebondissement, et s’il y a bien une chose que l’on ne peut pas nier, c’est que le livre est diablement imprévisible !
Certains y liront un manque de réalisme criant. Pour ma part, j’y ai plus vu un jeu, celui d’un écrivain qui se laisse capturer par ses personnages et emporter dans une direction pas forcément très « académique » mais qui ne manque pas de piquant.
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Moi, c’est Erik (avec 1 K !) ; j’aime beaucoup lire (et j’en suis à la fin : je n’y voie pas 1
manque de réalisme, mais (presque !) 1 part de fantastique). Erik MATZ
J’avais lu avec intérêt tous ses précédents livres. Mais alors là, quelle déception. Ce fut un calvaire pour aller jusqu’à le fin. Tout est improbable … depuis des coups de feu que l’on n’entend pas dans un hôtel, à l’intoxication de toute une salla de fêtes , en passant par le burlesque de la tenue « camouflée » qui permet de changer de peau en quelques minutes sans que personne ne remarque quoi que ce soit …..Des allez/retours permanents 15 ans avant, maintenant, après, maintenant ….. c’est épuisant. La liste serait longue d’énumérer tout ce qui est insensé ….. Pour moi c’était le dernier livre de cet auteur, je me suis demandé si à la fin il n’allait pas retirer sa « cagoule » pour nous faire voir que ce livre n’avait pas été écrit par lui ……. Désolant !!!!!!
Je peux comprendre le point de vue, ça ne m’étonne pas en tout cas que ce livre divise énormément, votre avis en est la preuve ! Ce serait dommage de renoncer à l’auteur pour une déception, en revanche ;)