Le dernier épisode de la première saison de Fear The Walking Dead a été diffusé ce dimanche sur AMC. Le spin-off de la mythique série The Walking Dead a été très suivi par le public lors de son lancement, battant le record de l’épisode le plus regardé de l’histoire pour une série du câble… mais au fil de la saison, les critiques se sont faites plus nombreuses et les téléspectateurs semblent divisés. J’ai donc décidé de partager avec vous mon avis sur cette série !
Le scénario
Fear The Walking Dead se déroule dans le même univers que The Walking Dead… mais là où la série mère met en scène une véritable invasion de zombies, le spin-off s’intéresse surtout à la façon dont une famille recomposée va vivre ce bouleversement total de son quotidien. Oui, parce qu’une invasion zombie EST un lééééger bouleversement.
Et comme nous ne sommes pas dans les Feux de l’Amour où Brendon aime Brenda qui sort avec Jason qui la trompe avec l’ex de Steve… eh bien l’histoire de cette famille est plutôt simple à comprendre : Madison, conseillère d’orientation, a perdu son mari très jeune, restant seule avec deux enfants sur les bras ; l’aîné, Nick, aujourd’hui âgé de 19 ans, a sombré dans la drogue tandis qu’Alicia, la plus jeune, termine le lycée avec brio. Madison a refait sa vie avec Travis, prof de littérature anglaise, divorcé de Liza dont il a eu un fils, Chris.
Je ne vous dévoile pas l’intrigue si vous n’avez pas vu tous les épisodes mais nos héros vont être confrontés à une mystérieuse « infection » qui se répand à Los Angeles et semble faire revenir des gens d’entre les morts…
J’aime
- Le fait de montrer une famille intéressante, ayant connu des traumatismes (un divorce, un décès, la toxicomanie de Nick) mais gardant sa détermination à aller de l’avant. On les trouve vite sympathiques parce qu’ils sont ordinaires : l’ado supporte mal le divorce de ses parents, le frère et la sœur se chamaillent, la mère doit gérer un gosse à problèmes et fait porter à sa fille si « raisonnable » la responsabilité de veiller sur lui…
Avec une famille parfaite, le téléspectateur a toujours cette petite envie secrète de la voir souffrir (niark niark niark)… de la même manière qu’il a envie que la pimbêche prétentieuse qui tortille des fesses se coince le talon dans une bouche d’égout. Allons, allons, pas la peine de nier. Alors que la famille Clark, on la plaint : les pauvres doivent faire face à des zombies après tout ce qu’ils ont traversé !
- L’idée de ne pas jouer sur le gore mais surtout sur la psychologie des personnages et leurs réactions face à une situation qui n’a aucune explication logique.
Je n’aime pas
- Le fait que Travis ait été livré avec un seul hémisphère cérébral. Le deuxième aurait pu lui servir.
Les personnages
Il existe un certain déséquilibre entre les personnages. Certains ont une vraie complexité comme on aime, les rendant à la fois pleins de surprises et de ressources… tandis que les autres (coucou Travis) sont stupides à se frapper la tête contre un mur. Oui, je sais, ça n’en vaut pas la peine pour si peu.
J’aime
- Nick : personnage préféré du public à 45% d’après un sondage, c’est celui qui m’a paru le plus intéressant. Son addiction ne lui laisse que de rares moments de lucidité mais paradoxalement, il vit déjà dans un monde apocalyptique à cause de la drogue et est peut-être mieux préparé que les autres à y survivre. La difficulté avec un personnage comme celui-là est de ne pas le laisser s’enliser dans une addiction qui l’anesthésie complètement, lui enlevant toute personnalité. On peut au contraire exploiter son ingéniosité (celle qu’il déploie pour trouver ses doses) à bon escient !
Même si je ne peux pas être objective sur la prestation d’acteur de Frank Dillane que je suis depuis des années, il ne m’a pas déçue, livrant une interprétation excellente dans un rôle qui aurait facilement pu tourner à la caricature.
- Madison : il fallait une figure maternelle… et j’ai plutôt aimé la façon dont l’actrice Kim Dickens a endossé le rôle de cette maman blessée et humaine.
- Les personnages secondaires qui se joignent à nos héros au fil de l’histoire sont bien pensés. Ils ont une histoire et un caractère intéressants : Liza, l’ex-femme de Travis par exemple, a le coeur sur la main ; Daniel, un réfugié salvadorien, nous montre à quel point on n’est jamais tout noir ou tout blanc…
Je n’aime pas
Offrons à Travis sa minute de gloire. C’est le genre de personne qui, en voyant un zombie dévorer quelqu’un, va aller lui demander s’il ne se sent pas un peu patraque. Il est naïf jusqu’à la stupidité. Madison, mais que fais-tu avec un mec pareil ? L’amour rend aveugle, je ne vois que ça.
Les créateurs de Fear The Walking Dead ont essayé de justifier la bêtise du personnage en disant « C’est parce que les téléspectateurs ont vu The Walking Dead, ils en savent plus que les personnages puisqu’ils sont conscients que les zombies vont arriver, c’est pour ça que des héros comme Travis ont l’air de mettre du temps à réaliser ». Je n’ai pas vu The Walking Dead et je le trouve déjà agaçant… alors effectivement, je n’ose imaginer ce que pensent de lui les fans de la série.
Au-delà de Travis, certains personnages m’ont semblé très plats, comme Chris (qui a dû hériter des gènes de son père) ou pas assez exploités (à l’instar d’Alicia, qui n’apparaît souvent que comme une ado un peu caractérielle).
Bilan
Fear The Walking Dead n’a pas vraiment effrayé la trouillarde que je suis (oh-my-God-un-zombie-dans-ma-télé-et-s’il-sortait-de-l’écran… AAAAAH c’était quoi ce bruit ?) car la série fait la part belle à une approche qui tient plus de la psychologie que du thriller. Le suspense est bien présent dans certaines scènes mais ce n’est pas ce qui m’a retenue au fil des épisodes.
C’est plutôt la curiosité de découvrir différentes facettes de chaque personnage et leurs réactions face à une situation qui dépasse l’entendement. Elle révèle ce qu’il y a de meilleur et pire en eux. Le « chacun pour soi » et l’entraide, les faux-semblants et les vérités qui blessent, la tendresse et la solidarité.
Est-ce suffisant pour poursuivre l’aventure lors de la saison 2 ? On verra… Il y a en tout cas selon moi une bonne marge de progression pour les scénaristes qui vont devoir relever le défi de tenir le public en haleine pour un deuxième round !
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Je suis plutôt mitigée pour ce spin-off… même si mon opinion reste grandement positive dans l’ensemble parce qu’il y a des zombies (et que moi, dès qu’il y a la promesse de gens servant d’apéritifs à des cadavres en décomposition, ça me met en joie.
Je suis une grande addict’ à la série d’origine (Daryl, Rick, Michonne & leur badassitude, toussa toussa) alors « Fear The Walking Dead » m’intéressait beaucoup. Surtout parce qu’elle était vendue comme abordant le « Comment tout est parti en sucette ? A cause de quoi ? » et plus seulement le « Qu’est-ce qu’il nous reste lorsque tout s’écroule ? » étudié dans The Walking Dead. Au final, on sait toujours pas l’événement déclencheur de toute cette merde, mais c’est une série qui vaut le coup d’œil quand même.
Cela étant, je trouve les personnages plutôt fades (et en particulier Travis, qui fait preuve d’une incroyable stupidité)(j’espère qu’il va mourir dans d’atroces souffrances parce qu’il ne mérite que ça), excepté Nick, Daniel le coiffeur chauve et Strand, avec lequel on fait connaissance dans les deux derniers épisodes. D’ailleurs, l’idée de faire du personnage principal un junkie est un choix intéressant… Même si cela n’a été que trop peu exploité dans la première saison, à mon avis.
Bref, j’attends de voir la saison 2 :-)
Je ne suis pas The Walking Dead mais pfffiou ça me frustrerait terriblement de ne pas avoir la réponse à une question aussi centrale que « comment tout a commencé ? » Peut-être qu’ils le diront dans l’ultime épisode de l’ultime saison…
J’aime bien Strand aussi (d’ailleurs, POURQUOI un mec aussi riche a une maison qui donne sur cette espèce de tas de rochers absolument crado ?!). J’espère que sur un malentendu, Travis va décider qu’en fait, il a le mal de mer et préfère rester dans la maison.
J’adore cette série je n’ai jamais regardé TWD et je ne pense pas que sa va me plaire :/ Je préfère suivre l’histoire d’une famille qui essaye de s’en sortir plutôt que des attaques de zombies a chaque épisode, enfaite je ne sais pas vraiment de quoi je parle puisque je n’ai même pas regarder un seul épisode de TWD mais je ne pense pas que ça va me plaire
Je ne vois pas vraiment en quoi Travis et empoté naïf ou encore stupide mais en tout cas ça m’a bien fait rire :’D
Mon personnage préféré est Nick justement parce que je pense qu’il se débrouillerait très bien pendant une invasion de zombies et je ne sais pas pourquoi mais je me suis attachée a ce personnage :)
Je trouve moi aussi que la première saison est beaucoup trop courte :/ Et j’attends avec impatience la saison 2 !
15 épisodes pour la saison 2, on va vraiment avoir l’occasion d’approfondir l’intrigue, j’ai hâte ! Je ne suis pas TWD pour les mêmes raisons que toi, je ne suis pas ultra attirée par les concepts sanguinolents ^^
J’ai d’ailleurs été surprise d’apprécier Game Of Thrones.
Trop courte en effet, mais plutôt un bon début.
Après pour les fans de TWD, c’est évident que le style est totalement différent… mais on peut imaginer qu’avec cette saison 1 les scénaristes plantent le décor et que très rapidement la série se rapprochera de TWD. D’ailleurs le dernier épisode va plutôt dans ce sens.
Après, concernant les personnages, je te trouve dur avec Travis, même s’il est vrai qu’il semble sortir tout droit du monde des Bisounours. Perso, il n’y a pas encore un personnage que j’affectionne (on est loin du niveau de Daryl dans TWD).
« Est-ce suffisant pour poursuivre l’aventure lors de la saison 2 ? » Je dis OUI ! Y a plus qu’à attendre un an… soit 365 jours… 8760 heures… 525600 minutes… trop long quoi ;)
Ha ha tu te fais du mal avec ce calcul… Je sais que je serai au rendez-vous pour la saison 2 parce qu’il y a beaucoup d’éléments intéressants dans la série qui peuvent être développés d’une manière captivante à mon avis.
Ce qui me gêne avec le personnage de Travis c’est que ses réactions ne me semblent pas du tout en phase avec la situation. Autant le fait d’être dans le déni me semble plutôt normal (et ne m’a pas dérangée pendant une bonne partie de la saison 1), autant certaines réactions m’ont paru totalement décalées (ex : pousser tranquillement une grille sans la fermer comme si ça allait empêcher la horde d’infectés située à deux pas de rentrer ^^). Ce que je déplore n’est pas son côté bisounours mais plutôt un côté un peu « empoté » :-D
Mais bon, j’ai forcé le trait dans ma critique, je l’avoue ;)
Très bonne 1e saison
Un peu courte mais c’était une bonne entrée en matière !