Feuilles, Michael Fenris : la nature reprend ses droits et l’angoisse monte


Feuilles – Résumé

Hope Falls, une petite ville américaine située au cœur d’une forêt dense, vit grâce à sa scierie qui expédie du bois dans toute la région. L’entreprise, comme la ville entière, est sous le contrôle de Vernon Krueger, un homme sans scrupules qui s’est engagé dans une déforestation massive sans respecter le bien d’autrui ou la loi.

C’est ainsi qu’un jour, des agents de l’environnement débarquent à Hope Falls pour constater ses infractions. Jed, ingénieur à la scierie, a de plus en plus de mal à cautionner les agissements de Krueger mais difficile pour lui de se soustraire à l’hégémonie qu’il exerce sur la ville.

Pourtant, il risque fort de devoir choisir son camp car d’inquiétants phénomènes commencent à se produire à Hope Falls. Des feuilles mortes se mettent à tomber dans les rues en l’absence de vent, comme si elles voulaient étouffer la ville. Mais une feuille ne peut pas être douée de raison, n’est-ce pas ? A moins que…


Auteur.
Taille du livre406 pages.
Note – ★★★★☆

Feuilles, Michael Fenris

Feuilles, Michael Fenris – Avis sur le livre

Ecrire plus de 400 pages sur une histoire de feuilles mortes et obtenir quand même d’excellentes critiques, voilà qui a de quoi intriguer ! C’est précisément comme ça que j’ai choisi de me plonger dans le livre de Michael Fenris.

L’histoire se déroule dans une petite ville à la frontière du Canada, au nom prédestiné, « Hope Falls » (Espoirs déçus). Les opportunités d’emploi sur place étant assez réduites, la plupart des habitants travaillent à la scierie ou profitent des retombées économiques qu’elle apporte. Une situation qui les place sous l’emprise de Vernon Krueger, maire de la ville et patron de la scierie.

Michael Fenris nous le décrit comme une sorte de Rastapopoulos : un homme sans scrupule qui affiche pourtant la façade d’un honnête travailleur grâce à qui la ville se porte bien… Forcément, notre antipathie pour lui est immédiate.

« Qu’un type comme lui, qui détestait les arbres, puisse travailler dans le bois relevait du surnaturel. Il n’appréciait même pas la nature. En fait, il n’appréciait que sa personne, sa fonction, son pouvoir, et son fils Junior… […]

Physiquement, il en imposait : une sorte de barrique sur pattes, dans les cent trente kilos les jours de disette, un stetson de cow-boy vissé sur le crâne du matin au soir, quelques grosses bagues en or, un cigare au coin de ses lèvres coupées au scalpel, deux yeux comme des billes d’onyx noir vous scrutant, vous jaugeant et vous cataloguant en quelques secondes et qui vous donnaient la désagréable sensation d’être fouillé jusqu’au trou du cul ».

Krueger est maître du pouvoir, maître de l’économie et connaît comme sa poche les secrets de chaque famille de Hope Falls. Difficile, dès lors, de lui tenir tête. Jed, ingénieur à la scierie, en fait l’amère expérience au quotidien. Il doit marcher sur un fil avec un talent de diplomate indéniable : en effet, il ne cautionne pas l’attitude de Krueger qui pratique la déforestation massive et empiète sur le territoire des Indiens au mépris du bons sens et des lois. Mais comment élever la voix ?

Un jour, des agents de l’Etat viennent enquêter à Hope Falls car ils soupçonnent des irrégularités dans l’activité de la scierie. Jed se voit chargé de les accompagner mais rapidement, la situation devient bien plus complexe qu’un simple contrôle. On met à jour des documents falsifiés, des voisins de Jed sont victimes « d’accidents » improbables et surtout, il y a les feuilles.

Un épais manteau de feuilles mortes commence à recouvrir la ville, s’infiltrant dans les transformateurs électriques qui alimentent Hope Falls, formant peu à peu un magma pourrissant et malodorant qui semble vouloir étouffer les lieux. L’intrigue prend alors une tournure fantastique délicieuse…

Vont-ils s’en sortir ? Comment lutter contre cette invasion naturelle ? Que se passe-t-il à la scierie ? Quelqu’un cherche-t-il à éliminer des témoins gênants ? Et surtout, des témoins de quoi ?

Avec ce premier roman, Michael Fenris sait doser le suspense pour nous tenir en haleine sur 400 pages. En soi, je n’ai pas trouvé l’histoire brillante d’originalité, c’est tout à fait le type d’intrigue qui aurait pu sortir de l’imagination d’un Stephen King. Mais il y a pire comme héritage… et l’histoire est suffisamment prenante pour qu’on la dévore jusqu’à la dernière feuille !


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