J'étais derrière toi - Résumé
C'est dans la trentaine que la vie m'a sauté à la figure.
J'ai alors cessé de me prendre pour le roi du monde et je suis devenu un adulte comme les autres, qui fait ce qu'il peut avec ce qu'il est.
J'ai attendu la trentaine pour ne plus avoir à me demander à quoi cela pouvait bien ressembler, la souffrance et le souci, la trentaine pour me mettre, comme tout le monde, à la recherche du bonheur.
Qu'est-ce qui s'est passé ? Je n'ai pas connu de guerre, ni la perte d'un proche, ni de maladie grave, rien.
Rien qu'une banale histoire de séparation et de rencontre.
Auteur - Nicolas Fargues.
Taille du livre - 240 pages.
Note - ★★☆☆☆
J'étais derrière toi - Critique
Le protagoniste, trentenaire, marié de longue date avec une femme noire prénommée Alexandrine et père de deux enfants, commet un adultère. Sa femme, peinant à le pardonner, succombe à son tour à un homme noir originaire d'un pays imaginaire, le Mobali.
En apparence, cette histoire de cocu cocufié n'est qu'un banal retour de bâton, celui du trompé qui trompe à son tour pour assouvir son désir de vengeance. Mais l'épisode se révèle plus douloureux qu'il n'y paraît pour le narrateur.
Un soir, en Italie, alors qu'il partage un dîner avec ses parents, le serveur lui glisse un message de la part d'une inconnue. Juste un numéro de téléphone et ces mots, en italien : "J'étais derrière toi". C'est le point de départ d'une profonde remise en question pour le narrateur. De sa vie, de sa capacité à séduire, de son identité d'homme blanc dont la femme a été séduite par un Noir...
J'étais derrière toi s'inscrit dans un échange très direct avec le lecteur, sur le ton de la conversation et avec un vocabulaire sans détours. Âmes sensibles, s'abstenir ! Exemple : "Elle se retourne comme d'hab, en me faisant la gueule, mais cette fois, je m'en tape, j'ai Alice et ma queue parfaitement raide et endurante pour elle dans mes pensées".
Si ce livre de Nicolas Fargues se parcourt de manière fluide, il manque cependant de relief. Rien ne vient rehausser la banalité de l'intrigue si ce n'est, peut-être, l'analyse sentimentale qui devient vite répétitive. Le héros paraît souvent plus geignard que touchant. Déception !
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Je ne suis pas trop fan des histoires banales, mais cette fois j’ai plutôt à ce roman, malgré ses défauts (la relation de soumission entre le narrateur et sa femme m’a mis parfois mal à l’aise). Mais l’ensemble est fluide, et l’auteur arrive à dynamiser son récit. Bref, c’est un roman qui m’a bien plu dans l’ensemble, même s’il est loin d’être parfait.
Comme quoi, les ressentis peuvent être différents d’un lecteur à l’autre ! Pour ma part, après deux « échecs » avec cet auteur, je n’ai pas renouvelé l’expérience :-/
J’avais adoré « tu verras » du même auteur, ta description me donne envie d’y jeter un oeil. J’avais trouvé la fin un peu facile après un roman très dense et profond, je suppose que l’effet sera le même avec celui-ci. Merci d’avoir rappelé cet auteur à mon bon souvenir!
« Tu verras » m’avait semblé très pesant émotionnellement et m’avait du coup laissé une impression mitigée, ce livre est très différent en termes d’ambiance ! J’espère qu’il te plaira.