Joyland – Résumé
Les clowns vous ont toujours fait peur ?
L’atmosphère des fêtes foraines vous angoisse ?
Alors, un petit conseil : ne vous aventurez pas sur une grande roue un soir d’orage…
Mêlant suspense, terreur, nostalgie, émotion, un superbe King dans la lignée de Stand by me.
Auteur – Stephen King.
Taille du livre – 336 pages.
Note – ★★★☆☆
Joyland – Critique
Joyland est au cœur d’une histoire assez amusante : il y a 8 ans, une auteur du nom d’Emily Schultz a publié un roman intitulé « Joyland ». Quand Stephen King a à son tour sorti un livre ayant le même titre, Schultz a eu la surprise de voir ses ventes exploser. Beaucoup de lecteurs, sur Amazon, se trompaient tout simplement de livre ! Emily Schultz a touché un chèque de royalties de plus de 1500$… et a décidé d’en faire un blog, « Spending Stephen King’s money » (« Dépenser l’argent de Stephen King »). Avec humour, elle détaille les achats effectués grâce à l’argent des ventes en se posant la question « Stephen King aurait-il approuvé cet achat ? » Stephen King a beaucoup apprécié l’initiative !
Joyland est un livre étonnant dans le parcours de Stephen King. Si je n’avais pas lu son nom, je doute que j’aurais reconnu le style habituel de l’auteur. En effet, Joyland n’est pas à proprement parler un thriller. La « terreur » et le « suspense » que nous promet la quatrième de couverture n’arrivent que très tardivement dans l’histoire et cette terreur n’a rien de commun avec d’autres œuvres de Stephen King, tout au plus est-ce un vague sentiment de menace. Pour autant, Joyland n’est pas un mauvais roman et il m’a captivée jusqu’à la dernière page !
Le narrateur de l’histoire, Devin Jones, raconte l’été qu’il a vécu à l’âge de 21 ans, en 1973… Étudiant à l’université, il était à l’époque en couple avec une jeune femme qu’il croyait être la femme de sa vie. Mais à sa plus grande déception, elle avait choisi cet année là d’accepter un job d’été loin de lui, tandis que Devin avait trouvé un poste de saisonnier au parc d’attractions Joyland.
Le roman nous dépeint avant tout cette vie de forains sédentaires et quiconque aime l’atmosphère des fêtes foraines prendra un grand plaisir à lire ce livre. Le langage secret partagé par les forains, le travail acharné et pénible sur fond de solidarité et avec une ambition unique : vendre du bonheur aux visiteurs… L’univers de Joyland nous est raconté à la perfection : les couleurs, les odeurs, le bruit des manèges, le parler local (« La Parlure »), les ambiances. Le lecteur parvient sans peine à s’immerger totalement dans l’histoire.
Devin Jones va vivre à Joyland un été mémorable : il y nouera de grandes amitiés, y rencontrera une femme et son fils lourdement handicapé qui le marqueront énormément… Dans l’intrigue, le suspense est finalement anecdotique : Joyland possède une Maison Hantée où circule un authentique Train Fantôme. Une femme y a été assassinée par un mystérieux tueur qui n’a jamais été arrêté et l’on raconte que son fantôme hante encore les lieux. Comme vous l’imaginez, Devin Jones va être mêlé à ce passé tragique.
Joyland est une belle histoire que j’ai parcourue sans m’ennuyer. Cependant, je dois admettre que j’attendais autre chose de ce livre. Le suspense et la terreur promis par l’éditeur ne sont pas au rendez-vous… et il faut mieux le savoir avant de lire, sous peine d’être déçu. C’est en partie la raison pour laquelle ce livre me laisse un sentiment mitigé. Joyland, c’est le récit d’une jeunesse où se mêlent liberté, premiers émois et premiers chagrins. Où l’on apprend le sens du travail et ce qu’il peut apporter, au-delà de l’argent. C’est ce doux parfum d’insouciance des années 70, avant que ne pèse le poids des règlements et des normes de sécurité.
Ne vous attendez pas à l’horreur. Ne vous attendez pas à sursauter à chaque page. Abordez ce livre comme le récit un brin nostalgique d’un épisode de jeunesse. Le tueur, finalement, n’a guère d’importance. A moins que…
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J’ai lu ce livre en m’attendant à une histoire d’horreur (la quatrième de couverture, toussa toussa) et au final pas du tout. C’est plus un thriller, qui arrive dans le dernier quart du livre en plus. Pourtant je l’ai vraiment adoré, sans doute parce que l’ambiance foraine et nostalgique m’a plu. Sur une autre note, je n’ai pas forcément accroché au personnage de Mike et de sa mère. Bon quoique Mike je l’aimais bien parce que c’est un enfant, mais j’avais plus de mal avec sa mère. Mais sinon, c’était une lecture plaisante avec une super ambiance, un super décor et des personnages tout de même globalement attachants.
De Stephen King je te conseille également La Petite Fille Qui Aimait Tom Gordon, c’est sans doute mon livre préféré :)
J’ai vraiment trouvé dommage que l’éditeur fasse une promesse assez éloignée du contenu du livre, c’est une source de déception alors que le roman, en soi, ne manque pas d’intérêt. J’ai lu La Petite Fille Qui Aimait Tom Gordon (j’ai presque tout lu de Stephen King ^^), ce n’est pas mon préféré. Je préfère le recueil Danse Macabre, Ça… et son livre autobiographique « Écriture : Mémoires d’un métier » :)
Oui j’ai vu après qu’il y en a d’autres chroniqués, je viens d’arriver donc je regarde tout doucement. Mais moi j’en ai encore lu aucun de King (et oui qu’est ce que j’attend ?), mais je ne sais simplement pas par lequel commencer (pourtant j’en ai 3 dans ma bibliothèque). Mais si tu pouvais me dire tes petits chouchous peut être que ça m’aiderai !
Il y a des « incontournables » comme Shining… mais je crois que mes préférés sont ces 4 là : Misery, l’histoire d’un écrivain à succès séquestré par l’une de ses fans ; Danse Macabre, mon recueil de nouvelles préféré ; Ça, le clown qu’on n’a pas envie de croiser ; Marche ou Crève (publié sous son pseudonyme, Richard Bachman).
Oui Shining je l’ai en ma possession, il me donne vraiment envie. Et Misery aussi, j’ai déjà vu le film et j’avais bien aimé l’histoire.
L’anecdote sur Schultz est génialissime, J’A-DORE l’idée !! Et j’en profite pour demander si tu as déjà lu d’autres Stephen King …
Oui, des tooooonnes ! Je n’ai chroniqué sur le blog que ceux que j’ai lus récemment mais je dirais que j’en ai lu une quarantaine au total (romans et recueils de nouvelles). Tu as un petit préféré ?
Super ! Je l’ai terminé à l’instant et j’allais en rédiger ma « critique ». Je ne connaissais pas l’anecdote d’Emily Schultz : géniale !
J’irai voir ta critique :) D’après ce que j’ai compris, quand Joyland est sorti il était seulement vendu au format papier. Du coup, le seul ebook en ligne disponible était celui d’Emily Schultz et beaucoup de lecteurs n’ont pas fait attention…