Kill Your Darlings – Résumé
En 1944, un meurtre rassemble les grands poètes de la Beat Generation : Allen Ginsberg, Jack Kerouac et William Burroughs…
Réalisateur – John Krokidas.
Durée du film – minutes.
Note – ★★☆☆☆
Kill Your Darlings – Critique
Le film s’intéresse tout particulièrement à Allen Ginsberg (Daniel Radcliffe), fils d’un poète et d’une mère à l’équilibre psychique périlleux. Pressé d’échapper au carcan familial, le jeune homme entre à l’université de Columbia où il fait la connaissance de Lucien Carr (Dane DeHaan), Jack Kerouac (Jack Huston) et William Burroughs (Ben Foster). Introverti, Ginsberg se laisse peu à peu entraîner par ses camarades. Alcool, drogues diverses et variées, toute substance susceptible de stimuler leur créativité est bonne à prendre et ils se laissent peu à peu gagner par une soif d’émancipation et d’affirmation de leurs idées qui les pousse à enfreindre de nombreuses règles.
Ginsberg, homosexuel, est attiré par Lucien Carr, androgyne, charismatique et rebelle. Mais Carr est une anguille qui charme pour obtenir les faveurs qu’il désire. Ainsi, il entretient une relation complexe avec un professeur plus âgé que lui, David Kammerer (Michael C. Hall). Kammerer, fou d’amour pour Carr, rédige ses devoirs universitaires. Mais le jeune homme, fatigué des avances permanentes du professeur, finit par mettre un terme à cet « arrangement ». Sur fond d’amours homosexuelles à une époque qui condamnait lourdement ces pratiques, entre jalousies et attirances plus ou moins avouées, les relations se nouent et se dénouent au sein du groupe d’amis… jusqu’à l’assassinat de Kammerer.
De ces faits réels, John Krokidas tire un film qui ne manque pas de style. Les décors, l’étalonnage, l’ambiance, le jeu d’acteurs que j’ai trouvé très convaincant, nous plongent dans l’atmosphère de cette époque telle qu’on l’imagine aujourd’hui. Révolte, mépris des règles et des conventions, jeunesse qui éprouve le terrible besoin de s’exprimer et de laisser une trace dans l’histoire… tout ceci est très bien représenté dans Kill Your Darlings.
Dane DeHaan, que j’avais découvert dans Chronicle, a confirmé ici mes bonnes premières impressions : il dégage quelque chose de fragile et fascinant à la fois. Quant à Daniel Radcliffe, je trouve que ce type de rôle (personnage torturé avec une pointe d’introversion) lui va particulièrement bien.
En revanche, le scénario lui-même m’a laissée plus dubitative. Il semble déchiré entre deux ambitions : nous montrer les circonstances dans lesquelles la Beat Generation est née ; nous dépeindre les relations entre ses protagonistes. Il en résulte parfois une certaine superficialité de l’approche : sexe, drogue & rock ‘n roll… oui, mais après ?
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