La colline des potences, Delmer Daves


La colline des potences – Résumé

1870. L’histoire commence à Skull Creek, un camp de chercheurs d’or du Montana. A son arrivée dans la ville, le Docteur Joseph Frail s’installe à proximité du vacarme provoqué par ce melting-pot explosif d’aventuriers en mal de sensations, de filles de fortune et d’hommes des plaines.

Se révélant aussi habile avec un scalpel qu’avec un pistolet, Frail aura besoin des deux. Un passé tragique ternit son existence tandis que la fourberie des villageois jette une ombre sur son avenir.

Si des montagnes peuvent être monumentales, un homme seul peut s’avérer bien plus impressionnant…


RéalisateurDelmer Daves.
Durée du film minutes.
Note – ★★★☆☆

La colline des potences, Delmer Daves

La colline des potences – Critique

« Ivre, elle décide de regarder un western ». L’histoire aurait pu commencer comme ça… sans l’ivresse. En effet, je ne suis a priori pas du tout attirée par les westerns… mais le scénario de La colline des potences m’a intriguée.

Apparemment, c’est un western singulier dans le sens où il fait la part belle à la psychologie des personnages, beaucoup plus que ne le laisse entendre la jaquette du DVD qui déclare « ils ont mis la ville à feu et à sang ». Effectivement, l’histoire va au-delà du combo gagnant chevaux/pistolets/attaque de diligence.

Gary Cooper campe un médecin au nom prédestiné, le Dr Frail (= « fragile »), qui, ayant vécu un drame de la vie, s’établit dans un petit village de chercheurs d’or, non sans susciter de l’animosité chez certains. L’homme n’a pas bonne réputation. Frail est un personnage ambigu, tantôt inquiétant et ayant la main leste, tantôt humain et plein de compassion.

Dès son arrivée à Skull Creek, le destin met sur son chemin Roger Rune (Ben Piazza), un voleur de pépites d’or en fuite, que Frail décide de secourir. Une bonne action ? Pas vraiment, puisqu’il oblige le jeune homme à entrer à son service en échange. Lorsqu’une femme blessée (Maria Schell) est retrouvée après une attaque de diligence, Frail révèle encore un autre visage.

La Colline des Potences - Maria Schell et Gary Cooper

La colline des potences est un film très dépaysant, qui vous plonge véritablement dans l’ambiance d’un village de chercheurs d’or. Une atmosphère masculine, un peu rustre, où la soif de conquête est omniprésente, où l’on dégaine vite son arme. Des paysages escarpés, des installations rudimentaires pour rechercher le métal précieux…

Ce décor est très beau et servi par une musique de qualité qu’on mémorise rapidement (le thème The Hanging Tree a été composé par Jerry Livingston, trois fois nominé aux Oscars). La vie des chercheurs d’or semble décrite avec beaucoup de réalisme, tant dans l’organisation même du village que dans les scènes de vie dépeintes et la prospection pour trouver de l’or.

On retrouve la lumière et les doublages si typiques de ces vieux films (La colline des potences date de 1959) : étalonnage un peu passé, voix masculines très stéréotypées dans leur virilité… mais dans ce contexte, ça ne manque pas de charme !

Le médecin au cœur de l’histoire dégage quelque chose d’antipathique tout en étant parfois très bienveillant (il est par exemple sensible à la pauvreté extrême de certains patients). Elizabeth Mahler, la jeune rescapée de l’accident de diligence, est une femme forte et très « moderne » : elle n’hésite pas à entreprendre, à tenir tête aux hommes à une époque où l’on n’attend pas forcément ce genre de comportement de la part d’une jeune femme de bonne famille.

Roger Rune est très touchant : prisonnier de son rôle d’esclave au service du Docteur Frail, il garde un côté très doux et pacifique. Et je n’oublie pas non plus ‘Frenchy’ Plante (Karl Malden), un homme bourru et lubrique qui vient semer la zizanie.

L’interprétation des acteurs est convaincante. Pour la petite histoire, c’est Karl Malden qui a supervisé la fin du tournage, le réalisateur Delmer Daves ayant été victime d’un infarctus. Acteurs talentueux, donc, mais il est vrai qu’il faut aimer ce style de film (Captain Obvious, bonjour).

La colline des potences me paraît être un excellent choix pour découvrir le western « en douceur » mais si vous n’êtes pas attiré(e) par ce genre, ne vous attendez pas à des miracles !


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