La fille qui n'avait pas de nom - Résumé
A l'âge de 13 ans, Lisa est inscrite par sa mère pour une place à bord d'un train qui emmène les enfants juifs d'Allemagne vers l'Angleterre, alors que les conditions de vie se dégradent progressivement dans le pays sous la menace des nazis.
La jeune fille doit apprendre à trouver sa place dans une ville dont elle ne parle pas la langue, auprès d'une famille d'accueil où elle reste sans nouvelles de ses parents. Jusqu'à ce bombardement dont elle se réveille à l'hôpital, sans le moindre souvenir de son passé.
Elle ne se rappelle ni son nom, ni ce qu'elle fait à Londres, ni l'identité des gens qui apparaissent sur la petite photo qu'elle gardait précieusement sur elle.
Auteur - Diney Costeloe.
Taille du livre - 620 pages.
Note - ★★★★☆
Critique du roman de Diney Costeloe
Dans le roman, on devine la même histoire. Les descentes de la Gestapo, qui expulsent les familles juives de leurs appartements pour les remplacer par des Aryens. Les interdictions qui se multiplient, la perte d'emploi. Lorsque son père disparaît, la jeune Lisa Becker doit fuir avec sa mère et son frère Martin, aveugle.
La mère de famille comprend vite qu'elle doit tenter à tout prix d'éloigner ses enfants de ce qui est en train d'arriver à l'Allemagne. Le handicap de Martin l'empêche de fuir, mais elle déniche une place pour que Lisa prenne le train pour Londres.
On imagine aisément le désarroi et le déchirement vécu par ces enfants, qui ont laissé leur famille derrière eux dans un pays déjà déchiré, à l'aube d'une guerre. Qui arrivent dans une ville dont ils ne parlent pas la langue, loin de leurs traditions et de leurs repères, pas toujours bien perçus par la population pour qui "les Allemands" dans leur ensemble sont parfois perçus comme l'ennemi.
Lisa est placée dans une famille d'accueil où elle doit apprendre à trouver sa place et noue peu à peu une amitié avec une autre jeune fille, Hilda, et un adolescent quelque peu révolté, Harry, qui vient de la même ville qu'elle en Allemagne.
Cependant, la guerre a ceci de cruel qu'elle vous arrache ce que vous pensiez détenir… Un jour, le courrier que Lisa a tenté d'envoyer à ses parents lui revient, non distribué. Peu après, elle se retrouve prise dans un bombardement en plein cœur de Londres.
Lorsqu'elle reprend conscience, elle est à l'hôpital, sans le moindre souvenir de sa vie d'avant. Elle a oublié jusqu'à son prénom. La société anglaise va alors lui fabriquer une nouvelle identité, l'envoyant dans un foyer pour orphelins. Comment renouer avec son identité perdue ? Qu'est-il arrivé à la famille de Lisa ? Deux questions qui vont guider notre lecture jusqu'aux dernières pages.
Diney Costeloe a su créer une intrigue à la fois simple et captivante. Resserrée autour d'un petit nombre de personnages dont on explore les ressentis, elle nous immerge au milieu de l'atmosphère étrange d'une guerre aux multiples facettes. La violence de la Gestapo en Allemagne, puis le calme apparent de Londres qui se sait menacée sans que rien ne se passe vraiment, avant le début du Blitz et des tapis de bombes qui s'abattent sur la ville…
On découvre des gens authentiques, dans leurs qualités comme dans leurs failles. Les amitiés, l'amour qui se tisse entre certains personnages apportent la juste dose de sentiments positifs pour contrebalancer le contexte général pesant. Malgré la longueur du roman (plus de 600 pages), il se lit facilement et rapidement. Un bon moment à passer !
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