La nuit – Résumé
Né en 1928 à Sighet en Transylvanie, Elie Wiesel était adolescent lorsqu’en 1944 il fut déporté avec sa famille à Auschwitz puis à Birkenau.
La Nuit est le récit de ses souvenirs : la séparation d’avec sa mère et sa petite sœur qu’il ne reverra plus jamais, le camp où avec son père il partage la faim, le froid, les coups, les tortures… et la honte de perdre sa dignité d’homme quand il ne répondra pas à son père mourant.
« Si de ma vie je n’avais eu à écrire qu’un seul livre, ce serait celui-ci » (Elie Wiesel)
Auteur – Elie Wiesel.
Taille du livre – 199 pages.
Note – ★★★☆☆

La nuit – Critique
Son témoignage est bouleversant, comment pourrait-il en être autrement ? Il nous montre des hommes poussés dans leurs derniers retranchements, anesthésiés émotionnellement tant la souffrance physique et morale est grande. Des bébés que l’on jette dans les flammes, des fils prêts à tuer leur père pour un morceau de pain, des gens qui perdent la raison…
Interné à Auschwitz-Birkenau puis transféré au camp de travail de Monowitz-Buna avec son père, Elie Wiesel a ensuite dû affronter une marche de la mort. A l’approche des troupes alliées, les camps étaient en effet évacués et les prisonniers transférés, à pied, dans la neige et le froid glacial, vers d’autres camps plus éloignés du front. Ces marches ont été fatales à des dizaines de milliers de Juifs.
Par souci d’honnêteté intellectuelle, je dois préciser que ce livre fait l’objet de nombreuses controverses, certaines accusant Elie Wiesel d’avoir menti sur son parcours et de ne porter aucun tatouage de matricule d’Auschwitz. Je n’ai pas l’intention de prendre part à un tel débat. Que ce témoignage soit personnel ou inspiré par le vécu d’un tiers, il reste profondément juste dans son essence et si je devais à tort le remettre en cause, j’aurais tout simplement honte.
Les camps de concentration ont indubitablement laissé des traces indélébiles à tous ceux qui en ont réchappé. Mais tous ne racontent pas leurs souvenirs à l’identique. Chez Thomas Geve, par exemple, j’avais trouvé que l’espoir prenait le dessus. Elie Wiesel se montre beaucoup plus noir dans son approche. Peut-être parce qu’au départ, il était extrêmement croyant (la religion prend une grande place au début de son récit) : on sent à quel point les camps lui ont fait perdre la foi, à quel point il s’est senti trahi par ce Dieu auquel il consacrait ses jours et ses nuits. La nuit prend de ce fait une tournure plus amère.
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Je suis actuellement en 1ère s et j’ai lu ce livre d’une seule traite. Emouvant, une sagesse sans limite, l’histoire d’un petit garçon juif Eliezer qui se sent trahi par le Dieu qu’il l’aime, abandonné lui et ses frères à leur terrible sort. Un roman que je conseille vivement à tous lecteurs de tout âge qui montre la réalité du massacre des juifs sous la seconde guerre mondiale.
Merci beaucoup pour ton commentaire, ça fait effectivement partie des récits qui marquent.
Élie Wiesel,un homme tout simplement admirable,tant la profondeur de sa pensée,nourrie de son émouvante expérience de l’angoisse humaine et personnelle,nous touche autant qu’elle nous abreuve de sagesse.Je garde de lui cet éclatant fragment qui rend compte d’un intérêt plus grand pour la cause humaine : »Dis-moi,fils,qui changera l’homme,qui le sauvera de lui-même, dis-moi, fils,qui parlera en faveur. » J’ai lu « Le sang de l’espoir » de Samuel Pisar d’une traite, je lirais « La nuit » de Wiesel avec autant de bonheur..
Merci pour ce message plein de sensibilité et pour la mention de ce livre de Samuel Pisar que je n’ai pas encore lu…