La Part des Anges, Bruno Combes


La Part des Anges – Résumé

Lisa est rongée par la culpabilité depuis que son fils Théo, 8 ans, est mort écrasé par un chauffard alors qu’il traversait la route à ses côtés.

Pour avancer dans son deuil et rompre avec la routine des visites quotidiennes au cimetière, elle décide de déménager avec son mari Hugo et leur fille Emilie dans un tout petit village. Là, elle ressent une attirance inexpliquée pour une très vieille propriété, La Part des Anges.

C’est dans cette demeure du Périgord qu’elle va tenter d’amorcer sa reconstruction…


Auteur.
Taille du livre375 pages.
Note – ★★★☆☆

La Part des Anges, Bruno Combes

La Part des Anges – Avis sur le livre

La Part des Anges de Bruno Combes est un joli roman, un peu trop « teinté de bons sentiments » à mon goût mais auquel je ne peux pas reprocher de m’avoir fait passer un bon moment.

Il s’agit d’abord d’une histoire familiale tragique : celle d’une mère épanouie, Lisa, professeur d’anglais dans un collège, épouse comblée d’Hugo, médecin. Ils vivent avec leurs deux enfants dans le quartier animé de la Butte Montmartre à Paris. Théo allait fêter ses 8 ans, Emilie en a 7.

Et puis, il y a eu ce jour où Lisa est allée flâner avec son fils après l’école. Une rue, traversée « alors que le petit bonhomme était vert »… mais, dans cette rue, un chauffard, déboulant à toute allure et fauchant Théo sans que Lisa puisse faire quoi que ce soit.

Depuis cette date, elle est anéantie tant par la mort de son enfant que par la culpabilité : elle s’en veut de lui avoir lâché la main un instant pour lire un SMS de son mari. Elle se persuade que sa vigilance aurait pu empêcher le drame. Elle s’est enfoncée dans cette routine de dépréciation, ses visites au cimetière, son arrêt maladie longue durée et son chagrin qui a fait fuir la plupart de ses amis, à l’exception de sa meilleure amie Cléa.

Bruno Combes décrit avec une certaine justesse la terrible réalité qu’est la perte d’un enfant : le sentiment d’être écrasé par la douleur, au point que le simple fait de mettre un pied devant l’autre devient un exploit. La conscience qu’ont les enfants survivants (ici, la petite Emilie) de la fragilité de leurs parents et leur volonté de les préserver. La culpabilité de vivre à nouveau des moments heureux « alors que leur enfant n’est plus à leurs côtés ». Le tri qui s’effectue dans les relations, avec ceux qui fuient comme si le malheur était contagieux…

Lisa est suivie chaque semaine par son psychiatre, le docteur Mader (dont le nom m’a fait rire, car « madder » en anglais signifie « plus fou »)… mais il lui manque un électrochoc, un changement de vie radical pour avancer dans son deuil au lieu de s’enfermer dans la spirale rassurante de ses routines. Alors, elle et son mari décident de quitter Paris pour le Périgord, et un tout petit village proche de Sarlat, le hameau de Saint-Boliès à côté de Véminan.

Le maire est si heureux de voir un jeune couple s’y installer, a fortiori avec un nouveau médecin pour le village, qu’il se plie en quatre pour faciliter leur emménagement : il leur programme des visites de maisons, rénove de fond en comble le cabinet médical…

Lors de leur premier week-end de prospection dans la région, le regard de Lisa est irrémédiablement attiré par une grande demeure isolée, une ancienne ferme située sur les hauteurs. Il s’agit d’une maison de famille, appartenant depuis le 15e siècle à la famille Palain. La demeure est surnommée « La Part des Anges », une référence à l’œnologie.

Alors que les propriétaires ont refusé plusieurs offres d’achat, ils acceptent celle du couple, comme s’ils sentaient que Lisa avait besoin de cette propriété.

« Les anciennes demeures qui ont traversé les siècles ne mentent pas, ne trichent pas.

Les histoires des familles qui s’y sont succédé sont ancrées dans les épais murs de pierre et les vieilles poutres de chêne noircies par la fumée des feux dans la cheminée.

On entend encore les voix des grands-mères, les rires des enfants et parfois même quelques sanglots résonner dans le craquement des charpentes.

Les inavouables ou les plus lourds secrets sont souvent cachés au milieu des toiles d’araignées des vieux greniers ».

Là, dans le grenier de la maison, Lisa va découvrir dans un vieux carnet l’histoire d’une femme, Alice, promesse hypothétique d’un début de reconstruction.

Le récit lui-même est clair, bien structuré et sensible. Le seul point noir, à mes yeux, réside dans la présence de nombreux poncifs ou phrases un peu « mièvres ».

Par exemple, « les épreuves ne se comparent pas, elles se vivent et se surmontent ». Ou encore « la vraie richesse, ce n’est pas de trouver de l’or, c’est de transformer ce que l’on a en or ».

Ce genre de phrase a tendance à me décevoir. Néanmoins, si vous appréciez les histoires de famille faciles à lire, La Part des Anges pourrait vous convenir !


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