Le liseur du 6h27 - Résumé
Il s'appelle Guylain Vignolles et oui, son nom peut vite donner lieu à un mauvais jeu de mots. Vilain guignol.
Le guignol, c'est peut-être ce que fait Guylain en allant chaque jour travailler dans une usine qu'il hait. Des camions viennent y décharger tous les livres invendus et Guylain alimente l'énorme machine qui les engloutit et les détruit. Il ne peut s'empêcher, lorsque sonne l'heure du nettoyage du "Monstre", d'y voler quelques pages rescapées et de les emporter, bien à l'abri, loin de l'usine...
Le lendemain matin, il les lit aux passagers de son RER qui, à 6h27 précises, l'emmène à son travail. Une page, deux pages, prises au hasard dans des livres tous plus différents les uns des autres, qui bercent les voyageurs matinaux...
Et un jour, comme pour ajouter un peu de piment à une vie bien monotone, Guylain trouve une clé USB coincée dans un strapontin...
Auteur - Jean-Paul Didierlaurent.
Taille du livre - 208 pages.
Note - ★★★★☆
Le liseur du 6h27 - Critique
Guylain s'impose vite comme un personnage attachant. Honnête, sensible et consciencieux à la fois, un brin triste aussi car il mène une existence monotone rythmée par un travail épuisant dans le bruit et la saleté. Il a pour tout compagnon de vie un poisson rouge (révolutionnairement) baptisé Rouget de Lisle en l'honneur du compositeur de l'hymne national français, La Marseillaise. Sans oublier deux amis : Giuseppe, un ancien employé de l'usine laissé estropié par un grave accident... et Yvon, qui aurait sans doute aimé naître quelques siècles plus tôt et déclamer des vers de Molière ou de Racine tant il aime les alexandrins.
Guylain est un homme ordinaire et pourtant touchant car il trouve en lui le courage de se lever chaque matin aux aurores pour gagner sa vie dans un endroit qu'il déteste, sous les ordres d'un chef odieux... tout en ayant encore la capacité à puiser les petits moments de bonheur qu'il trouve.
Il y a ces deux mamies qui l'aiment bien. Et puis, il y a aussi la clé USB. Guylain la trouve un jour, coincée dans un strapontin... et une fois qu'il a découvert son contenu, il n'a plus qu'une idée en tête : identifier la propriétaire. On se glisse parfaitement dans sa peau, heureux de le voir enfin vivre des émotions plus excitantes qu'une journée aux commandes d'un pilon.
"Le liseur du 6h27" se lit vite et facilement. C'est un roman sans prétention aucune mais à qui la simplicité va bien. Une jolie histoire qui laisse un petit sourire au coin des lèvres...
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ce livre est mal écrit, le propos est indigeste, écoutez la critique sur le masque et la plume, ça vaut le détour
mettre 4 étoiles la dessus dénote une inculture littéraire absolue et une sensibilité favorable pour pleurer devant Joséphine ange gardien, devant TF1
Vous devez être bien malheureux/se dans votre vie si vous vous mettez dans des états pareils pour un avis sur un livre. Je ne regarde pas Joséphine (et n’ai pas la télé) mais j’assume parfaitement ma sensibilité. Tout comme le fait d’apprécier aussi bien des œuvres populaires que de « grandes œuvres » à l’écriture soignée (comme le Constellation d’Adrien Bosc, dont la plume a, c’est certain, une richesse bien supérieure à celle du roman ici évoqué). Les deux ne me semblent pas incompatibles.
Il me fait très envie depuis un petit moment celui-ci :)
Ah, je te réponds enfin… depuis le tout nouveau blog que j’ai créé pour mes chroniques littéraires ! J’ai bien aimé « Le liseur du 6h27 » justement comme lecture « dans les transports ». C’est agréable à lire et ça n’exige pas beaucoup de concentration donc c’est parfait quand on est coincé entre l’aisselle de Robert G. et le sac de courses de Martine S. dans un métro bondé ;) Oui, le métro, c’est glamour ^^