Le monde de Charlie - Résumé
Charlie est un adolescent brillant mais très introverti, qui souffre régulièrement de visions liées à sa tante Helen, disparue tragiquement lorsqu'il était enfant.
Lorsqu'il fait sa rentrée au lycée, Charlie est bien déterminé à ne pas revivre le calvaire de ses années collège où il n'avait qu'un seul ami, Michael.
Peu après la rentrée, deux élèves de Terminale le prennent sous leur aile : la jolie Sam et Patrick, un garçon jovial et espiègle.
Ensemble, ils vont initier Charlie aux joies des soirées entre ados et tenter de l'amener à sortir de sa coquille...
Réalisateur - Stephen Chbosky.
Durée du film - minutes.
Note - ★★★★☆
Le monde de Charlie - Critique
Sam (Emma Watson) traîne une mauvaise réputation, celle de la fille facile qui a déjà couché avec la moitié du lycée. Pourtant, elle semble particulièrement pétillante et douce, loin du cliché de la fille aguicheuse et vulgaire. Patrick (Ezra Miller) est son demi-frère et vit ses premières expériences homosexuelles avec un jeune homme qui ne veut absolument pas que leur relation éclate au grand jour : il craint trop la colère de son père.
Et puis, il y a Charlie (Logan Lerman). Charlie est cet ado que l'on a envie de materner tant il paraît fragile face au monde cruel du lycée. Il est en proie à deux traumatismes : la mort de sa tante Helen, qui revient régulièrement dans ses pensées... et celle de son unique ami de collège, Michael, qui s'est suicidé il y a peu de temps. Charlie a des visions et l'on suspecte qu'il souffre d'une maladie mentale. Sa solitude est telle qu'il passe beaucoup de temps à écrire des lettres à un ami imaginaire.
Il n'est guère étonnant que ces trois là se soient trouvés car ils partagent la même difficulté à trouver leur place à un âge où tout change si vite. Chaque acteur semble parfaitement taillé pour le rôle qui est le sien. Emma Watson apporte sa distinction pleine d'un charme discret tout anglais, Logan Lerman un jeu tout en retenue et un visage aux traits fins qui souligne le côté juvénile du personnage, Ezra Miller ajoute une note bienvenue de décontraction.
Au fil de l'intrigue, on découvre la véritable raison des troubles de Charlie et l'on plonge dans les traumatismes qu'il a vécus étant enfant. Mais on apprend surtout, peu à peu, à aller au-delà de l'image que renvoient ces ados. L'adolescence n'est-elle pas, finalement, un grand jeu de rôles où l'on découvre sa personnalité en "jouant", parfois, à être ce qu'on n'est pas ?
Stephen Chbosky, qui a lui-même réalisé l'adaptation de son propre roman, nous livre des héros touchants et son film est une belle vision de l'adolescence, ni trop édulcorée, ni trop excessive.
Les commentaires du blog sont actuellement fermés.
Très jolie analyse. J’ai trouvé que ce film traitait de sujets graves avec poésie et sensibilité, ce qui n’est pas un exercice facile. Après le visionnage, beaucoup de mes certitudes se sont effondrées. Je pense que c’est le genre de film que tous les ados devraient voir.