Les Magiciens, Lev Grossman


Les Magiciens – Résumé

Quentin est un brillant élève de 17 ans sur le point d’intégrer une prestigieuse université américaine. Malgré ces perspectives d’avenir rassurantes, Quentin éprouve une certaine mélancolie face à une existence qui lui paraît bien trop monotone. Ah, si seulement il pouvait se réfugier dans le monde magique de ses livres préférés, les Chroniques de Fillory !

Un jour, un enchaînement inattendu d’événements conduit Quentin jusqu’à une grande bâtisse où il apprend qu’il va devoir passer un examen. L’enjeu ? Intégrer la faculté de magie de Brakebills, une école secrète et sélective. Le jeune homme est-il prêt à plonger dans ce monde, laissant derrière lui ses deux amis d’enfance Julia (dont il est amoureux) et James ? A-t-il les talents nécessaires pour y parvenir ?


Auteur.
Taille du livre508 pages.
Note – ★★☆☆☆

Les Magiciens, Lev Grossman

Les Magiciens – Critique

Présenté comme « un Harry Potter pour adultes », le roman Les Magiciens de Lev Grossman marque le début d’une saga qui compte à ce jour 3 livres. Pourtant, il m’a laissé l’impression d’un roman bien moins profond et riche que l’est Harry Potter, d’une froideur émotionnelle qui rend l’intrigue poussive et presque déplaisante.

Le héros, Quentin Coldwater, est brillant sur le plan académique mais sa vie personnelle n’a rien d’épanouissant : certes, il a deux amis fidèles, James et Julia… mais alors qu’il est fou amoureux de Julia, celle-ci lui a préféré James. Un triangle amoureux qui a de quoi créer une belle tension entre eux !

Quentin reste attaché d’une manière presque obsessionnelle à une série de livres de son enfance, Les Chroniques de Fillory. L’histoire d’un groupe d’enfants qui découvrent un accès vers le pays magique (et secret) de Fillory où il est possible d’être très heureux et où tout se termine toujours bien. Quentin relit sans cesse les ouvrages, rêvant que Fillory existe pour rompre la monotonie de son existence.

Un jour, alors que le froid de l’automne commence à gagner Brooklyn, il est séparé de ses deux amis par une série d’événements inattendus et se retrouve en plein été, à passer des examens pour intégrer l’école de magie de Brakebills.

Jusqu’ici, on retrouve des ingrédients que les adeptes d’Harry Potter connaissent bien : le monde magique secret qui ne se révèle qu’à une poignée « d’élus », une école de magie avec ses propres codes. Mais rapidement, on découvre que Brakebills n’a rien de comparable avec Poudlard : les élèves y sont soumis à un apprentissage de la magie terriblement ardu, où il arrive même que des élèves trouvent la mort et où la notion d’éthique se perd dans les méandres du système éducatif. Alcool, sexe, violence, est-ce ça que l’on nous vend comme étant un univers « adulte » ? Merci mais non merci !

Rapidement, l’histoire s’embourbe dans un magma d’événements déplaisants : les jeunes adultes, sans doute grisés par le pouvoir de la magie, succombent à leurs démons. On se bat, on se trompe, on s’enivre dans des soirées sans fin (et sans fond). On se pense au-dessus du lot… et lorsque l’un des amis de Quentin laisse entendre que Fillory pourrait bien être réel, les conséquences ne peuvent être que catastrophiques !

On a l’impression que le roman Les Magiciens essaie très fort de combler tous les vides qui ont pu être reprochés à Harry Potter. Là où Harry Potter comportait peu de références à la sexualité, Lev Grossman nous vend des orgies ; là où Harry Potter souffrait de cauchemars, Quentin et ses amis affrontent alcoolisme, violence physique, tromperie et j’en passe ; là où Poudlard regorgeait de professeurs bienveillants, Brakebills donne l’impression d’être une coquille vide où les étudiants sont livrés à eux-mêmes et à leurs pires démons ; là où Poudlard avait le « quidditch », ce jeu d’équipe aux règles simples, Brakebills a le « Welters » dont la description est tellement ennuyeuse et complexe que j’ai cru que je n’en viendrais jamais à bout.

Le livre aurait pu séduire tous les « laissés pour compte » d’une saga comme Harry Potter mais on y ressent un tel manque d’émotion que j’ai plutôt eu l’impression d’un roman froid, sans substance. Les héros semblent anesthésiés sur le plan émotionnel, ils n’ont pas grand-chose à offrir qui les rende attachants. Quentin ne semble pas évoluer au fil de l’histoire, il reste cet éternel adolescent immature susceptible à tout instant de perdre pied avec la réalité.

Bref, le livre Les Magiciens est resté pour moi une déception, qui ne m’a pas donné envie de découvrir le tome 2 (« Le Roi magicien ») et le tome 3 (« La Terre du magicien »).


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6 commentaires sur “Les Magiciens, Lev Grossman
  • LABELROUGE

    Bonjour,
    j’arrive péniblement à la fin de ce livre. Je n’avais aucune info le concernant, ni lu d’articles, etc… de moi-même j’ai donc deviné que c’est un plagiat d’Harry Potter pour soit disant adultes ! Lamentable sur toute la ligne. On ne s’attache à rien ni à personne. Une fois terminé… pfff… mais rien ne m’y oblige en fait ! Je l’effacerai consciencieusement de ma liseuse ! Quelle purge !

    • Allée des Curiosités

      Hello, pour ma part je ne dirais pas que c’est un plagiat. Ça reprend l’idée d’une école de magie… mais ça, J.K. Rowling est loin de l’avoir inventé ;) Quand j’étais petite, l’un de mes livres préférés était la série des Chroniques de Chrestomanci de Diana Wynne Jones, une Anglaise elle aussi. C’est l’histoire d’un orphelin qui découvre qu’il a un don pour la magie et va étudier dans une école de magie gérée par un mage qui joue à la fois un rôle d’enseignant et un rôle politique. Il est même question d’un personnage qu’on appelle « You-Know-Who » (oui, comme Voldemort dans Harry Potter). J’ai d’ailleurs refusé de lire Harry Potter au début en pensant que JK Rowling avait copié cette histoire…

      Les Magiciens ne sont ni une copie ni un plagiat d’Harry Potter. En revanche, ça vise une cible adulte et il est possible que l’histoire ait été écrite avec l’idée de créer un monde magique plus « adulte » que le monde d’Harry Potter… mais ça reste de l’interprétation. Je partage en revanche ton ressenti sur l’histoire, j’ai eu un mal fou à en venir à bout alors que je ne bouderais pas une autre histoire sur une école de magie.

    • Antoine

      Personnellement, j’ai adoré les Magiciens. Le problème, au fond, n’est-il pas qu’on soit blasé ou insatisfait ? Une insatisfaction qui se retrouve bien ailleurs que dans la lecture, dans le boulot aussi, le couple, la politique, etc. etc. Le fond du problème, c’est que nous avons perdu notre âme d’enfant. Et c’est bien dommage ! Mais ce n’est pas une fatalité : c’est de la responsabilité de chacun de retrouver cette âme, instigatrice de tous les moments de découverte, d’un regard neuf qui ne vieillit pas avec les années.

    • Marlène

      Je pense qu’il est un peu facile de faire des généralités. Tout le monde n’a pas perdu son âme d’enfant, heureusement… et je trouve justement dommage de chercher à tout prix à créer un univers fait de violence, d’alcool, de sexualité, comme s’il s’agissait d’un élément indispensable pour « renouveler le genre ». Mais c’est le principe des œuvres culturelles, elles ne peuvent pas séduire tout le monde et le principal est bien que certains s’y retrouvent ;)

  • Tifenn

    Bonjour !
    As-tu vu la série TV ?
    Car à défaut d’avoir lu le livre, cette impression nous gagne également pendant le visionnage des épisodes.
    Une scène de sexe par épisode (frisant parfois le ridicule par son manque d’utilité, des discours plats et dénués d’intérêts), nous passons notre chemin.
    Ce livre, effectivement, a été et est toujours comparé à la saga Harry Potter pourtant il y a un sacré fossé entre ces romans (et je ne parle pas uniquement de l’absence de baguettes).
    Sur ce, passe une excellente après-midi. Et si tu n’as plus rien à lire et que tu souhaites te plonger dans des écrits de débutant, passe voir mon blog.
    A bientôt.

    • Allée des Curiosités

      Hello Tifenn, disons qu’il y a dans Les Magiciens d’autres types de baguettes, hum. Je n’ai pas vu la série car le livre m’avait laissé un profond sentiment de déception au point qu’il m’était difficile d’espérer un miracle en termes d’adaptation.



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