N’éteins pas la lumière – Résumé
« Tu l’as laissée mourir… »
Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l’homme qui l’interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire… Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu’un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s’effondre. Avant que l’horreur fasse irruption.
Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d’une chambre d’hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s’est donné la mort un an plus tôt. Quelqu’un veut le voir reprendre du service… ce qu’il va faire, à l’insu de sa hiérarchie et de ses collègues.
Et si nos proches n’étaient pas ce que nous croyons ? Et si dans l’obscurité certains secrets refusaient de mourir ? Non, n’éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire…
Auteur – Bernard Minier.
Taille du livre – 616 pages.
Note – ★★★☆☆

N’éteins pas la lumière – Critique
Il y a d’abord l’histoire de Christine, une animatrice radio à succès. Le soir de Noël, elle trouve dans sa boîte aux lettres un courrier qui semble annoncer le suicide d’une femme. Un courrier qui la bouleverse profondément : peut-elle faire quelque chose pour la désespérée ou est-il trop tard pour la sauver ? Qui a déposé la lettre ? Est-ce une erreur de destinataire ? Rapidement, Christine se rend compte que ça n’a rien d’une erreur ; elle devient la cible de nombreuses attaques anonymes qui l’isolent de plus en plus et la font sombrer dans un malaise permanent. Qui lui en veut à ce point ? Qu’a-t-elle bien pu faire pour qu’un anonyme souhaite faire de sa vie un enfer ? Elle n’en a pas la moindre idée.
Il y a aussi l’histoire de Martin Servaz, un flic convalescent dans un centre pour policiers en difficulté psychologique. Lui aussi reçoit une lettre anonyme mais pas de menaces : c’est une simple clé, celle d’une chambre d’hôtel où un suicide a eu lieu un an plus tôt. Quel message veut-on lui faire passer ? Le suicide en était-il vraiment un ? Martin Servaz était déjà au cœur des deux premiers romans de Bernard Minier (Glacé et Le Cercle).
Vous l’aurez compris, ce livre pose beaucoup de questions. J’ai mis longtemps à m’immerger dans l’histoire (200 pages sur 600 !), trouvant le début un peu confus. Ensuite, on se laisse happer par cette spirale malsaine du harcèlement : on se demande qui a fait le coup, jusqu’où va aller le harceleur, ce qu’il cherche véritablement… Cette part de l’intrigue est assez captivante. Néanmoins, il m’a manqué quelque chose pour être pleinement satisfaite de ce roman : l’excitation.
Dans un thriller, j’aime être surprise. J’aime ce moment où l’on croit avoir identifié le coupable et son mobile et où soudain, tout bascule dans une direction qu’on n’aurait jamais imaginée. Ici, j’ai plutôt eu l’impression d’une écriture très linéaire, où Bernard Minier nous guide peu à peu vers la solution sans nous brusquer. C’est bien écrit mais quand on a l’habitude de ce type de roman, je trouve qu’on reste en terrain trop familier, avec des thèmes classiques traités d’une manière classique par comparaison avec d’autres auteurs (Pierre Lemaitre et Karine Giebel notamment).
Petite déception, donc, malgré un travail d’écriture et de documentation qui reste intéressant…
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Merci pour ton article, c’est un lire qui explore des thèmes intéressants, je le mets sur ma PAL :)