Naissance des pieuvres - Résumé
En assistant par hasard à un spectacle de natation synchronisée, Marie, 15 ans, a une véritable épiphanie. Elle développe une obsession pour cette étrange discipline.
À moins que ce désir n'en cache un autre, plus souterrain, pour cette fille, la star des nageuses, Floriane...
Dans la solitude de leurs chambres, les filles de 15 ans ne sont pas gracieuses. Elles ne sont pas ce que l'on croit.
Surtout quand le désir et l'amour surgissent violemment pour la première fois comme une maladie avec ses étranges symptômes...
Le film événement du jeune cinéma français en 2007 qui a révélé une jeune prodige de la réalisation, Céline Sciamma. Une œuvre éthérée, gracieuse, délicate et prenante qui a charmé ses spectateurs et l'ensemble de la critique.
Réalisateur - Céline Sciamma.
Durée du film - minutes.
Note - ★★☆☆☆
Naissance des pieuvres - Critique
Le film évoque cette période de l'adolescence où la sexualité s'éveille, à travers le regard contrasté de trois jeunes filles : Marie (Pauline Acquart), très effacée, au corps et au style encore très enfantins ; Floriane (Adèle Haenel), au physique avantageux mais qui souffre d'une réputation de "fille facile" ; Anne (Louise Blachère), qui a davantage l'apparence d'une femme que celle d'une adolescente et qui est complexée par ses petites rondeurs.
L'intrigue ne marque pas par son originalité. Amours adolescentes classiques avec le cap de la "première fois" qui s'impose comme une étape à franchir, la crainte du regard des autres et la cruauté des jeunes filles entre elles dès qu'elles perçoivent la moindre singularité chez une autre. Avec, pour compliquer la situation, une attirance lesbienne au sein du trio de héroïnes.
L'interprétation est juste, Louise Blachère en particulier se révèle très pétillante et fraîche (son rôle dans le film lui a d'ailleurs valu une nomination pour le César du meilleur espoir féminin). Le personnage de Marie, en revanche, manque à mon sens de relief : elle sait parfois faire preuve de caractère mais la plupart du temps, est si effacée que l'on peine à s'attacher à elle. Quelques détails m'ont par ailleurs surprise : une scène où Marie prend son bain avec une brassière, une autre scène où elle mord dans un trognon de pomme jeté par l'être aimé dans une poubelle...
La caméra de Céline Sciamma est audacieuse. Comme elle le fera dans Tomboy, elle n'hésite pas à montrer la nudité de ses actrices et accorde une importance capitale aux personnages à travers un casting restreint qui met l'accent sur le jeu des jeunes filles. On ne montre pas les parents (par contraste avec Tomboy où justement, la réalisatrice montrera la cellule familiale comme pour indiquer que celle-ci n'est pas déséquilibrée). On montre peu de garçons, à l'exception de François (Warren Jacquin), objet de désir de l'une des adolescentes. Toute l'attention est dirigée vers les filles et ce parti pris scénaristique est bien assumé.
Le film est plutôt juste dans son approche mais reste un peu trop plat à mon goût pour être mémorable.
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