Père riche, père pauvre – Résumé
Robert Kiyosaki a eu la chance de grandir avec deux discours sur l’argent. L’un lui disait de « bien travailler à l’école pour gagner sa vie correctement plus tard », l’autre l’a poussé à distinguer « études » et « réussite financière ».
Ayant plus tard réussi à accéder à l’aisance financière, il a pu prendre davantage de recul sur ces discours et partage dans ce livre l’éducation financière que reçoivent, selon lui, les enfants issus de familles aisées… Une éducation qui leur permet d’avoir le bon état d’esprit pour mieux gagner leur vie que des enfants élevés avec un discours différent.
Auteur – Robert Kiyosaki.
Taille du livre – 442 pages.
Note – ★★★☆☆

Avis sur le livre « Père riche, père pauvre » de Robert Kiyosaki
L’aisance financière fait beaucoup rêver, que ce soit parce qu’elle rime dans l’esprit des gens avec la « sécurité » ou parce qu’elle offre la possibilité de se faire plaisir. Robert Kiyosaki ne prétend pas expliquer aux gens « comment devenir riche » mais plutôt quel type de dépense prioriser pour que l’argent vous rapporte.
Il démonte une idée souvent entendue, à savoir qu’il faut forcément faire de longues études, très spécialisées, pour obtenir un bon poste et bien gagner sa vie. Robert Kiyosaki semble plutôt prôner une forme de débrouillardise et de créativité : par exemple, au lieu de dire « Je ne peux pas me permettre d’acheter telle chose », se demander « comment je pourrais me le permettre ? » La première phrase ferme une porte, la seconde ouvre des possibilités.
C’est tout le principe de ce livre : amener les gens à réfléchir peut-être un peu différemment. Par exemple, oubliez l’idée qu’acheter votre résidence principale est un « investissement » en tant que tel. Ca ne l’est que le jour où vous la revendez… En revanche, acheter des biens que vous mettez en location, avant d’acheter votre résidence principale avec cet argent, ça, oui, c’est de l’investissement.
Mais avant toute chose, il déplore le fait qu’il n’y ait pas d’éducation financière donnée aux enfants à l’école et que, de fait, tous ne partent pas sur un pied d’égalité dans la vie.
« Une des raisons pour lesquelles le riche s’enrichit davantage, le pauvre s’appauvrit encore plus et la classe moyenne est aux prises avec des dettes est que la question de l’argent est inculquée à la maison, mais pas à l’école. La plupart d’entre nous apprennent de leurs parents les rudiments de l’argent. Mais que peut donc dire un parent pauvre à son enfant concernant l’argent ? Il lui dit « N’abandonne pas l’école et étudie de ton mieux ». Il se peut que l’enfant obtienne un diplôme avec d’excellentes notes, mais il héritera peut-être d’une mentalité et d’un conditionnement de pauvre ».
Il note aussi qu’à l’école, souvent, on nous enseigne que les erreurs sont négatives. Elles sont celles qui vous retirent des points, que l’on vous reproche… alors que l’erreur est en elle-même un apprentissage qui enseigne souvent bien plus que d’avoir trouvé la « bonne réponse ».
Père riche, père pauvre raconte justement comment Robert Kiyosaki a été confronté à deux pères : son père biologique, très instruit mais peu fortuné… et le père d’un de ses amis, qui a bâti un véritable empire financier et l’a pris sous son aile pour lui donner les rudiments d’une éducation financière. Chacun lui a transmis un point de vue, que son expérience lui permet justement de confronter.
J’ai trouvé la première partie du livre très intéressante car elle vous pousse à réfléchir à ces différentes conceptions de l’argent qui existent dans la société, et sur leurs implications. Au fil des pages, vous glanez quelques principes importants : toujours se souvenir de la différence entre actif et passif quand on effectue une dépense, ne pas se laisser envahir par la peur de perdre lorsque l’on investit…
J’ai été moins convaincue par la suite du livre, à laquelle j’ai trouvé quelques longueurs. Je pense surtout qu’une fois que l’on a débloqué quelques clés de réflexion très personnelles sur la façon de dépenser son argent, on a besoin d’entrer dans quelque chose de plus « concret », s’informer et se former davantage sur le sujet qui nous intéresse.
La traduction était aussi très décevante, si vous parlez anglais je vous conseille de lire Père riche, père pauvre en V.O. car il y a de grossières maladresses dans la traduction française que j’ai lue. Par exemple « faire de l’argent » pour traduire « make money » ou encore « Je ne suis pas intéressé à vous enseigner » (qui est une mauvaise traduction littérale de « I’m not interested in teaching you… »).
L’auteur a conçu un jeu de société pour adolescents et adultes, Cashflow, qui met en application les principes du livre et vise à vous apprendre comment gérer un budget pour s’enrichir. Il recueille des avis extrêmement positifs (dispo ici en français et ici en anglais). Un bon moyen de mettre en pratique le livre avant de se lancer « dans la vraie vie ».
C’est en tout cas un livre qui m’a ouvert certains axes de réflexion et auquel je vous recommande de jeter un œil, en particulier si vous avez eu une éducation financière assez traditionnelle (le fameux « travaille à l’école pour bien gagner ta vie ») !
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