Quand on n’a que l’humour, Amélie Antoine : l’histoire d’un clown triste


Quand on n’a que l’humour – Résumé

Edouard Bresson est un humoriste à succès, qui jouit d’une popularité sans précédent en France, remplissant stades et salles sans que rien ne semble freiner son parcours.

Pourtant, dans l’intimité, derrière les rires qu’il provoque sur le visage des spectateurs, Edouard est un homme blessé. Blessé par une tragédie survenue dans son enfance, blessé par le vide de la relation qu’il n’a pas su construire avec son fils, Arthur.

Entre passé et présent, on lève le voile sur cet être qui est peut-être, finalement, un clown triste.


Auteur.
Taille du livre366 pages.
Note – ★★★☆☆

Quand on n'a que l'humour, Amélie Antoine

Quand on n’a que l’humour – Avis sur le livre

Quand on n’a que l’humour d’Amélie Antoine livre une vision de la célébrité que j’ai trouvée très juste, moi qui ai travaillé pendant plusieurs années dans ce milieu : elle traduit tout l’écart qui peut exister entre la scène, le personnage médiatique d’une célébrité… et l’être humain qu’elle est, de l’autre côté de la barrière, quand s’éteignent les projecteurs.

Ce n’est pas un mythe : beaucoup de grands artistes sont des êtres blessés, profondément sensibles, qui canalisent leurs émotions dans leur art mais qui doutent, toujours, de mériter leur succès. C’est précisément le cas d’Edouard Bresson, l’humoriste qui est au coeur du roman :

« Edouard restait persuadé, au fond de lui, que personne ne viendrait. Ils oublieraient la date, auraient autre chose à faire, se tromperaient de lieu. Et il se retrouverait seul ce soir, seul avec le silence, seul avec son cœur qui battrait à tout rompre.

Et si jamais les spectateurs tant espérés, tant redoutés, étaient malgré tout miraculeusement au rendez-vous, il allait tout foirer, c’était une certitude. Celle qui le hantait depuis le tout début, qui lui susurrait à l’oreille que tout ça, ce n’était qu’une vaste plaisanterie, un sursis éphémère. Que les autres, un jour, allaient le démasquer, enfin, qu’ils allaient comprendre, réaliser qu’ils avaient encensé un pantin creux, qu’ils l’avaient rempli de leurs fantasmes, mais qu’en réalité il n’était que lui.

Edouard Bresson, un pauvre type tout ce qu’il y a de plus normal, qui avait juste eu envie, besoin, de faire rire ses proches, puis, par extension, le monde ».

Quand on n'a que l'humour, Amélie Antoine

Si Edouard se sent si peu légitime, c’est peut-être parce que son rôle de « clown », il l’a adopté suite à une enfance difficile. Il a grandi coincé entre un père taciturne qui ne lui témoignait pas d’affection, un petit frère que sa mère couvait comme un oisillon tant elle avait eu du mal à tomber enceinte, un bégaiement envahissant et les moqueries des autres…

Amélie Antoine nous raconte Edouard entre passé et présent. La dernière phrase de chaque chapitre devient la première du chapitre suivant. On comprend peu à peu la complexité de cet homme, ses fêlures et ses torts. Toujours avec la plus immense des bienveillances.

Comme si l’on ouvrait une petite fenêtre sur le psychisme des personnages, sans les juger, simplement pour écouter leur histoire.

Quand on n’a que l’humour n’évoque pas seulement le poids de la célébrité et de l’histoire familiale, il aborde également la complexité du rôle de parent, quand on doit soi-même essayer de transmettre des choses que l’on n’a pas forcément connues. Quand on fait des erreurs et que l’on ne sait pas toujours comment les réparer.

Edouard a, semble-t-il, passé une grande partie de sa vie à courir pour prouver qu’il méritait sa place et dans sa course, il a laissé derrière lui un fils, Arthur. Oh, le célèbre humoriste a bien cru s’en occuper : après tout, s’il se donnait corps et âme à son travail, c’était pour offrir à Arthur tout ce dont il rêvait. Mais parfois, le support financier ne compense pas l’absence…

Le livre d’Amélie Antoine sonne très juste, avec des personnages qui ne sombrent jamais dans la caricature. Pourquoi, alors, ne lui attribuer que 3 étoiles ? Tout simplement parce que c’est un livre qui ne m’a pas profondément marquée.

J’ai passé un bon moment en le lisant, il délivre un beau message teinté d’une certaine mélancolie mais ce n’est pas une intrigue qui restera gravée dans ma mémoire. Malgré tout, je vous le recommande vivement pour une lecture pleine d’empathie que l’on dévore vite !


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