Savoir-vivre au 21e siècle : politesse oblige – Résumé
Bonnes manières et savoir-vivre sont aussi bien des témoignages de respect envers les autres qu’un moyen d’éviter les impairs et situations gênantes !
Dans ce livre, Hermine de Clermont-Tonnerre vous guide à travers la multitude de situations sociales auxquelles vous pouvez être confronté au cours de votre existence, partageant les clés de la bienséance et des usages.
Auteur – Hermine de Clermont-Tonnerre.
Taille du livre – 450 pages.
Note – ★★★☆☆
Savoir-vivre au XXIe siècle : politesse oblige – Avis sur le livre
En effet, les bonnes manières et le savoir-vivre ne sont pas des notions vieux jeu, décorrélées de notre époque… mais des notions qui s’adaptent aux nouveaux usages, aux nouvelles technologies, aux nouveaux défis de notre quotidien, comme l’auteur le rappelle dès les premières pages.
« Les mœurs changent donc le savoir-vivre s’adapte. La politesse, elle, demeure. Intangible, comme la morale.
Les convenances ne sont nullement ce qu’il est « convenu » de faire, mais bien ce qu’il convient de faire. Les bonnes manières ont comme unique fondement le souci de ne pas gêner autrui, d’éviter tout incident, de se sentir à l’aise partout et, bien souvent, de venir en aide à son prochain dans l’embarras ».
Le fait de prendre les transports en commun parisiens tous les jours n’est pas étranger au fait que je me sois plongée dans ce livre. On y croise des gens qui fument dans les voitures, des gens qui téléphonent (voire mettent leur correspondant en haut-parleur pour que tout le monde en profite), des gens qui pianotent sur un smartphone sans avoir coupé le son des touches, des gens qui vous bousculent sans s’excuser… sans parler de ceux qui vous marchent sur les pieds, de ceux qui se coupent les ongles et j’en passe.
On se met alors à rêver que chacun ait – un minimum – de bonnes manières et de savoir-vivre ! L’éducation et la politesse sont finalement un moyen comme un autre de vivre harmonieusement en société.
Le livre d’Hermine de Clermont-Tonnerre peut se parcourir comme un roman, mais aussi être consulté quand la situation l’exige. Il couvre une multitude de sujets, notamment…
- Comment s’habiller de manière adaptée selon le contexte ;
- Comment faire preuve de savoir-vivre au bureau, dans la rue, au restaurant, en voyage, quand on se déplace avec ses animaux domestiques ;
- Comment communiquer avec les autres : bien s’exprimer, utiliser les bonnes formules d’usage en fonction du statut de la personne à qui l’on s’adresse, bien écrire, utiliser à bon escient une carte de visite, un téléphone ou un autre moyen de communication ;
- Comment s’approprier les bonnes manières quand on invite ou que l’on est reçu chez quelqu’un ;
- Comment vivre harmonieusement son quotidien en couple et aborder les événements de la vie (mariage, naissance, divorce, deuil) ;
- Comment transmettre les bonnes manières à ses enfants ou à ses ados.
Au-delà des bonnes manières, vous apprendrez aussi la justification qui se cache derrière certaines règles de savoir-vivre ou certains vêtements. Prenez le smoking par exemple (pour les non-anglophones, « smoke » signifie « fumer »)…
« Il nous vient d’Angleterre où les hommes le revêtaient au moment d’aller au fumoir. Lorsque, ensuite, ils rejoignaient les dames au salon, ils l’ôtaient et endossaient de nouveau leur habit. Ils ne risquaient pas ainsi d’incommoder les narines féminines avec une odeur de tabac ».
Et savez-vous pourquoi certaines personnes jugent qu’il est de bon ton de superposer deux assiettes pour chaque convive sur une « belle table » ?
« Faut-il placer sur la table deux assiettes superposées ou une seule ? En principe, une seule. Elle sera de toute façon changée à chaque service, tout comme les couverts. Placer deux assiettes superposées est en fait une vénérable habitude paysanne passée dans la coutume.
Elle remonte à l’époque où les gens riches possédaient de la « vaisselle plate », c’est-à-dire de vastes plats d’argent ou de vermeil, plus ou moins ornementés ou ciselés, sur lesquels on posait l’assiette de porcelaine.
Les bourgeois ou les paysans aisés ne possédant pas ces objets coûteux, ils plaçaient deux assiettes l’une sur l’autre pour montrer qu’ils disposaient malgré tout d’un bon service de table. On peut voir là l’origine de l’expression mettre les petits plats dans les grands ».
Beaucoup de principes de savoir-vivre trouvent ainsi une explication très légitime dans l’histoire et c’est à la fois instructif et divertissant de la connaître.
Le livre dans son ensemble est plaisant à lire. J’ai la chance d’avoir reçu une éducation solide en matière de politesse et si vous êtes dans le même cas, ce livre vous confortera dans l’idée que vous êtes (assez) bien élevé.
Il donne même envie d’aller plus loin dans son approche du savoir-vivre car on ressent à quel point « l’exquise politesse » est une qualité tout à fait remarquable en société, permettant de nouer facilement des relations en étant comme un poisson dans l’eau dans n’importe quel milieu.
L’atout du livre, comme son point faible, est sans doute le fait qu’il s’adresse à tout le monde. Or, un certain nombre de situations abordées ne concerneront qu’une minorité de gens. Si les bonnes manières à table sont un sujet commun à tous, la manière de se comporter lors d’une partie de chasse est déjà bien moins « grand public » !
Hermine de Clermont-Tonnerre propose tout un chapitre consacré à la manière de s’adresser à des personnes titrées et à des hôtes de marque… et force est d’admettre que l’on ne s’assoit pas tous les jours à la table d’un prince ! Idem quand il s’agit de la manière de se comporter avec des domestiques !
Néanmoins, il m’est déjà arrivé de me poser des questions existentielles d’adresse quand je travaillais dans la communication. Lors d’un événement, nous recevions de hautes personnalités religieuses. Savoir s’adresser à elles sans commettre d’impair a fait partie des apprentissages que j’ai dû effectuer.
Pour cette raison, c’est un livre qu’il me semble utile d’avoir dans sa bibliothèque pour s’y référer « au gré des besoins » mais de toute évidence, vous ne serez pas concerné par tous les chapitres. Certains, il faut l’avouer, sont assez éloignés des usages et préoccupations que l’on peut avoir dans un milieu social moins favorisé que celui d’Hermine de Clermont-Tonnerre !
Les commentaires du blog sont actuellement fermés.