Sentinelle de la pluie – Résumé
Linden Malegarde, photographe à succès installé aux Etats-Unis, retrouve ses parents Paul et Lauren et sa soeur Tilia le temps d’un week-end à Paris. Un week-end où rien ne va se passer comme prévu… à commencer par la météo.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur la capitale et l’on assiste, impuissants, à l’inexorable montée des eaux qui menace d’envahir les rues et de paralyser la ville.
Revenir à Paris fait aussi surgir chez Linden des souvenirs de jeunesse enfouis, plus ou moins heureux, plus ou moins douloureux… Sans compter l’étrange attitude de son père, qui paraît absent de cette réunion de famille pourtant organisée pour célébrer son anniversaire.
Auteur – Tatiana de Rosnay.
Taille du livre – 368 pages.
Note – ★★★☆☆
Sentinelle de la pluie – Avis sur le livre
Tatiana de Rosnay nous transporte dans un univers parallèle pas si improbable au vu de l’actualité récente : un Paris envahi par les eaux. Dans le roman, la pluie ne cesse de tomber sur la capitale, déclenchant un début de crue.
Pas suffisant pour arrêter la famille Malegarde, qui a décidé de se retrouver dans un hôtel de Paris pour célébrer les 70 ans de Paul, un arboriste réputé qui a toujours semblé plus proche de la nature que de ses semblables.
Sont aussi conviés à ce week-end Lauren, sa femme ; Tilia, sa fille, qui a épousé un homme souffrant d’alcoolisme avec qui elle a eu une fille, Mistral ; et Linden, le protagoniste de l’histoire, un photographe homosexuel vivant avec son compagnon Sasha à San Francisco la majeure partie de l’année.
En France, Linden a grandi mais il a aussi souffert : les quolibets subis à l’adolescence sur son homosexualité, qu’il ne soupçonnait pas encore lui-même ; sa décision d’aller vivre à Paris chez sa tante et le décès brutal de celle-ci ; le silence qui s’est installé dans la relation entre lui et son père… Ce n’est pas qu’ils ne s’entendent pas mais plutôt qu’ils ne savent pas comment se parler, deux animaux sauvages se tournant autour avec méfiance.
Dès les premiers instants, le week-end en famille prend une tournure étrange : Paul a l’air fatigué et malade mais prétend que tout va bien. La pluie tombe dru et la crue de la Seine se fait de plus en plus inquiétante, poussant les médias à craindre qu’il ne s’agisse de la fameuse « crue centennale » qui menace Paris.
Les personnages du roman Sentinelle de la pluie sont riches, ils ont chacun vécu des événements complexes qui ont sculpté leur personnalité. Certains lecteurs trouveront peut-être même que c’est « trop », que ça rend la famille Malegarde totalement hors norme. A titre d’exemple, deux personnes sont devenues célèbres (Linden pour ses photos, Paul pour sa connaissance intime des arbres), Tilia a été la seule rescapée d’un grave accident de voiture…
Mais c’est précisément parce que la vie les a blessés qu’ils ont une force particulière qui les rend attachants.
De ce livre, j’ai aimé l’ambiance étrange, dans une ville que l’on reconnaît sans la reconnaître totalement… avec un scénario de crue qui pourrait bien se produire un jour. Alors que l’on sort à peine d’une crue significative (notamment en banlieue parisienne), l’histoire trouve évidemment une résonance spéciale.
« Armé d’un parapluie prêté par l’hôtel, une écharpe bien chaude autour du cou, Linden remonte la rue sous les trombes d’eau glacées, sautant pour éviter les flaques. Des piétons se dépêchent, enveloppés dans des imperméables. Des voitures passent ; leurs roues émettent des bruits de succion caoutchouteux.
Au Dôme, presque vide, à l’exception d’un couple, un serveur à l’air sévère explique à Linden qu’il n’a jamais vu ça : cette pluie, torrentielle, incessante… Désastreux pour les affaires ».
L’évocation de la crue paraît souvent très réaliste : Tatiana de Rosnay mentionne les photos postées sur Instagram, les chaînes d’information et leur obsession à montrer le zouave du Pont de l’Alma qui sert souvent à évaluer la montée des eaux quand la Seine est en crue.
Au-delà de ces éléments, le livre Sentinelle de la pluie ne fait pas partie de ceux qui me marqueront à long terme. J’ai eu du mal à entrer dans l’histoire, peut-être parce que je ne suis pas adepte des « histoires de famille » habituellement… et ce n’est pas un livre qui m’a bouleversée ou qui m’a fait réfléchir.
A part, peut-être, sur l’intérêt d’avoir de quoi se passer d’électricité en cas de crue… car que nous sommes mal équipés à notre époque pour faire face au déchaînement de la nature ! ;)
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