Sept vies – Résumé
Ben Thomas cache un terrible secret qui provoque chez lui une culpabilité dévorante. Pour se racheter et retrouver un semblant de normalité, il décide de sélectionner avec soin sept personnes à qui il viendra en aide.
Des inconnus, dont la vie est parfois menacée par une maladie, qui sont parfois affectés par un handicap, placés sous l’emprise d’un homme violent ou victimes de négligence, et que Ben va chercher à aider.
Réalisateur – Gabriele Muccino.
Durée du film – minutes.
Note – ★★☆☆☆
Sept vies – Critique
Elle débute avec l’image d’un homme, Ben Thomas (Will Smith), qui contacte les services d’urgence pour les informer de son propre suicide. On découvre ensuite que, s’inspirant de la Bible selon laquelle Dieu aurait créé le monde en sept jours, le « repos » intervenant le dernier jour, Ben a pris la décision de venir en aide à sept personnes.
À ce stade, on ne connaît absolument pas la chronologie des événements ni ses motivations. Il va falloir remonter le fil de sa vie et de son passé pour les comprendre.
Le passé nous est révélé à travers des flashbacks, des évocations qui montrent qu’il est arrivé quelque chose de grave à Ben. Je ne vais pas vous raconter de quoi il s’agit mais pas besoin d’avoir inventé l’eau chaude pour le deviner, ce qui brise en partie le suspense que cela aurait pu créer dans le film. Les révélations à ce sujet interviennent à la fin de l’histoire mais honnêtement, on a déjà compris depuis longtemps.
C’est la culpabilité ressentie par Ben qui le pousse à trouver un moyen de se racheter, psychologiquement du moins. Il se convainc alors qu’il est dans son devoir de voler au secours de sept personnes.
Toutes sont en souffrance, d’une manière qui menace même parfois leur vie.
- Ezra est télévendeur pour une société de livraison de viande alors qu’il est végétarien… et surtout, il est aveugle ce qui limite considérablement ses opportunités.
- Hélène est une vieille dame dépendante victime de négligences.
- Emily Posa (Rosario Dawson) est atteinte d’une cardiopathie et vit dans l’attente d’une greffe de cœur.
- Connie vit avec ses enfants sous l’emprise d’un homme violent qui la maltraite.
- George est coach sportif et a besoin d’une greffe de rein.
- Nicholas souffre d’une leucémie et nécessite un don de moelle osseuse.
Et la septième personne se révèle en temps voulu ;)
Ben Thomas ne dispose d’aucun pouvoir magique, il possède simplement une carte professionnelle d’agent du fisc qui lui permet d’accéder à certaines informations personnelles pour sélectionner les meilleures cibles… puis de les contacter en disposant d’un prétexte : qui va fermer la porte au nez des impôts et prendre le risque d’un contrôle fiscal ?
Assez rapidement, on ressent des incohérences, des choix inexpliqués, on reste surpris face au comportement de cet agent du fisc pas comme les autres : il dort dans un motel miteux, espionne (en étant parfois à la frontière du voyeurisme) les personnes qu’il envisage d’aider pour s’assurer qu’elles sont dignes de recevoir ce secours inattendu, il s’immisce ensuite dans leur vie sans que l’on comprenne sur le moment les raisons qui le poussent à le faire.
Will Smith livre une performance d’acteur tout à fait intéressante : il paraît parfois détestable, quand il met à l’épreuve Ezra par exemple afin de décider s’il mérite d’être aidé ; il est étonnant car il semble suivre une feuille de route à laquelle rien ne peut le faire déroger ; il est touchant quand on ressent l’affection qu’il éprouve pour Emily alors qu’il prévoyait sans doute de ne pas s’impliquer émotionnellement…
Néanmoins, j’ai eu du mal à m’immerger dans ce film : beaucoup de scènes n’acquièrent une signification qu’au bout d’un certain temps si bien que pendant une bonne partie du film, je me suis demandé ce qui se passait et à quoi rimait ce scénario. Ensuite, la plupart des personnages ne sont que survolés ce qui m’a laissé un sentiment de frustration. Enfin, je n’ai pas eu l’impression que quelque chose sortait vraiment du lot pour rendre le film mémorable et captivant à mes yeux.
En soi, le point de départ qui guide le héros est intéressant : l’idée que l’on puisse trouver une forme de rédemption à travers le « sauvetage » d’autres personnes est louable et je pense que c’est une excellente thérapie.
Mais de là à transformer ça en une sorte d’opération commando démesurée, il y a une frontière que je trouve un peu excessive. Le film Sept vies n’était donc pas pour moi, j’espère qu’il vous conviendra davantage si vous avez l’occasion de le voir !
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