Snow Cake, Marc Evans : la rencontre touchante entre un homme meurtri et une autiste


Snow Cake – Résumé

Alex Hughes, un Anglais en visite au Canada, croise dans un restaurant une jeune auto-stoppeuse, Vivienne Freeman, qui malgré ses réticences parvient à le convaincre de l’emmener jusqu’à sa destination, Wawa (Ontario).

Mais sur la route, ils sont victimes d’une terrible collision lorsqu’un poids-lourd emboutit un côté de la voiture. Le côté duquel était justement assise Vivienne.

La jeune femme est tuée sur le coup et Alex éprouve alors le besoin d’aller à la rencontre de sa mère, Linda, chez qui elle se rendait.

Il découvre une femme qui semble presque indifférente à la mort de son enfant et insiste fortement pour qu’il passe quelques jours chez elle. Rongé par la culpabilité, Alex accepte et ces quatre jours vont beaucoup lui apprendre…


RéalisateurMarc Evans.
Durée du film minutes.
Note – ★★★☆☆

Snow Cake, Marc Evans

Snow Cake – Critique

Snow Cake, c’est la rencontre étonnante entre une femme autiste de haut niveau et un homme meurtri par la vie.

Alex Hughes, c’est la personnalité typique dans laquelle Alan Rickman excelle : un gentleman anglais qui incarne pleinement la légendaire réserve britannique, un homme complexe au passé lourd mais au cœur généreux… Lorsqu’il croise Vivienne, une auto-stoppeuse au bagout inimitable, on ne peut que remarquer l’ouverture et la candeur de la jeune femme tant elles contrastent avec le silence d’Alex.

Vivienne (Emily Hampshire) est cet être lumineux qui a grandi avec une mère autiste de haut niveau, Linda (Sigourney Weaver). Loin d’avoir hérité de la difficulté de sa mère à gérer les situations sociales, Vivienne témoigne au contraire d’une spontanéité rare. Sa disparition très précoce alors que le film vient à peine de commencer intrigue et pousse à se demander sur quoi va porter le reste de l’histoire.

Alex se trouve confronté à la culpabilité du survivant, lui, l’homme qui est sorti indemne du véhicule accidenté quand sa passagère a trouvé la mort. C’était sa voiture, il était au volant et même s’il n’est pas responsable de l’accident, il le porte comme un fardeau. C’est sans doute en partie pour cette raison qu’il décide d’aller rendre visite à la mère de Vivienne, Linda.

Linda est un personnage qui m’a laissé une impression ambiguë : autiste de haut niveau, elle se passionne pour la neige et pour les petits gadgets lumineux que sa fille prenait plaisir à lui apporter. L’autisme lui donne une franchise hors du commun car toutes les conventions sociales lui échappent. Ça la rend terriblement touchante. De même, elle a tendance à paniquer lorsque les habitudes de sa maison sont bouleversées… et Dieu sait si elles vont l’être au cours du film !

Là où j’ai moins aimé son personnage, c’est qu’elle paraît presque trop lourdement handicapée pour vivre seule. Bien sûr, l’autisme peut prendre des formes très variées mais j’ai quand même le sentiment que les autistes Asperger ont moins de comportements « étranges » que ce qu’on peut voir dans le film et des passions un peu plus élaborées que celles de Linda, sur des sujets autrement plus complexes.

La rencontre elle-même reste intéressante car Linda a une forme d’insouciance dont Alex a probablement besoin pour traverser l’épreuve qu’il vient de vivre. Cette insouciance cache en même temps de profondes angoisses (Linda refuse que l’on touche à sa cuisine, elle ne supporte pas la moindre saleté et est incapable de sortir les poubelles elle-même, etc.)…

Snow Cake, Marc Evans - Alan Rickman (Alex Hughes) face à Linda (Sigourney Weaver)

C’est un film que j’ai regardé sans m’ennuyer mais dont j’ai du mal à retirer un message fort ou une impression marquante. C’est une histoire où chacun s’efforce d’affronter ses démons et ses drames au contact des autres et en ce sens, c’est un film qui fait du bien…

Néanmoins, j’ai trouvé les décors un peu monotones, je n’ai pas accroché avec la musique et la relation improvisée entre Alex et une voisine de Linda m’a donné l’impression d’être là davantage pour les besoins du marketing (il faut de l’amour à un moment donné !) que pour apporter une réelle valeur à l’histoire… même si j’admets qu’elle permet de sortir du huis clos entre Alex et Linda au profit d’une relation un peu plus classique.

En résumé, un film agréable à regarder mais qui, je pense, ne me laissera pas des souvenirs mémorables ! Si vous l’avez vu, n’hésitez pas à poster un commentaire avec votre avis.


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