Le tatoueur d’Auschwitz, Heather Morris : la résilience gravée dans la peau


Le tatoueur d’Auschwitz – Résumé

Avril 1942. Ludwig Eisenberg, alias « Lale », est déporté dans le camp d’Auschwitz-Birkenau. D’origine slovaque, il est Juif… mais surtout, il présente bien et parle 6 langues, ce qui va peut-être contribuer à lui sauver la vie.

Rapidement, Lale devient le « Tätowierer » des camps, chargé de tatouer un matricule sur le bras des prisonniers fraîchement arrivés. Ce rôle lui donne droit à des rations supplémentaires, une chance de survie en plus, mais le place aussi face à cette posture complexe de prisonnier « privilégié » par rapport à d’autres.

Au milieu de l’horreur, il tombe sous le charme d’une jeune femme aperçue brièvement, Gita. Il ne s’agit plus seulement de sortir d’Auschwitz en vie, il s’agit de s’imaginer un avenir commun pour tenir le coup…


Auteur.
Taille du livre272 pages.
Note – ★★★★☆

Le tatoueur d'Auschwitz, Heather Morris

Le tatoueur d’Auschwitz – Avis sur le livre

L’histoire de Lale vous entraîne, comment pourrait-il en être autrement ? Lale est slovaque, homme élégant et cultivé qui mène une vie paisible au sein de sa famille. Lorsque des restrictions commencent à empêcher les Juifs de travailler, il s’installe chez ses parents… jusqu’au jour où il apprend que chaque famille juive doit « donner » l’un des siens, âgé de plus de 18 ans, afin qu’il travaille pour le gouvernement allemand.

Lale se porte volontaire : d’abord, pour protéger le reste de sa famille de la déportation. Ensuite, parce qu’il n’a ni femme ni enfant contrairement à son frère aîné. Son sacrifice se transforme vite en chemin de croix, quand il se retrouve dans un wagon à bestiaux vers Auschwitz-Birkenau.

Là-bas, il comprend vite que pour survivre, il faut d’abord tenter de se rendre indispensable dans un monde où la main d’oeuvre est jetable. Se rendre discret dans un monde où l’on est traqué, compté, recompté. Se rendre sociable, pour découvrir où se procurer de la nourriture, avec qui négocier et comment. Se rendre audacieux, parce que briser certains interdits est le seul moyen de survivre.

Lale se voit confier le rôle de « Tätowierer », le tatoueur d’Auschwitz. A la merci d’un SS, Stefan Baretzki, qui semble croire – vaguement – qu’il s’en fait un ami… tout en aimant rappeler à Lale qu’il a un droit de vie ou de mort sur lui.

Lale devient un membre de la « Politische Abteilung », qui s’occupe de l’enregistrement des prisonniers, des interrogatoires et de la surveillance des camps. Un prisonnier… avec un statut à part, qui lui donne droit à des rations supplémentaires et à un certain « droit de circulation » dans le camp.

C’est ce rôle ambigu, qui est enviable car il offre de meilleures chances de survie… mais difficile car il peut donner parfois l’impression de « pactiser avec l’ennemi ». Mais a-t-on vraiment le choix ?

Dans un environnement qui abolit le libre-arbitre des détenus, bien des arrangements sont possibles pour peu qu’ils permettent d’aider des prisonniers en détresse à tenir le coup.

Le tatoueur d’Auschwitz d’Heather Morris n’est pas seulement une histoire de survie, c’est aussi et surtout une extraordinaire histoire d’amour. A peine arrivé au camp, Lale a été attiré irrésistiblement par une jeune femme, Gita. Comment des sentiments amoureux peuvent-ils germer dans un lieu comme Auschwitz, dans la saleté et la faim, quand on ne se reconnaîtrait plus soi-même dans une glace ?

Pourtant, c’est ce qui s’est passé… et la perspective de sortir vivant du camp avec Gita a aidé Lale à tenir… pendant près de 3 longues années.

Car l’histoire racontée par Heather Morris est une histoire vraie. Lale Sokolov a existé et lui a confié, durant 3 longues années, le récit de cette période de sa vie. J’ai été surprise de découvrir cette « vérité » derrière le roman car souvent, la plume m’a paru très « théâtralisée » par rapport à ce que l’on a l’habitude de retrouver dans les témoignages de survivants des camps.

Ce côté un peu trop « cinématographique » à mon goût trouve une explication à la fin du livre : Heather Morris explique en effet l’avoir écrit en ayant en tête la réalisation d’un film sur la vie de Lale, le tatoueur d’Auschwitz.

Malgré ce point qui m’a déroutée, le roman reste très touchant et apporte une note de fraîcheur qui montre que les sentiments les plus doux peuvent éclore même dans les endroits les plus sombres. Un beau message d’espoir…


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