The Invisible Woman – Résumé
Nelly Ternan (Felicity Jones) est une jeune femme qui mène une vie rangée : elle a épousé le directeur d’une école et est mère d’un petit garçon. Elle décide de faire répéter aux élèves de son mari une pièce écrite par Charles Dickens, qu’elle a bien connu et qui est désormais décédé. Un vieux pasteur (John Kavanagh), passionné par l’écrivain, entreprend alors de questionner Nelly sur son « amitié » avec lui, soupçonnant peu à peu qu’elle cache autre chose…
Nelly revit en flashback la passion secrète qu’elle a vécu avec Charles Dickens. Elle le rencontre alors qu’elle est tout juste majeure et qu’il a 45 ans. Dickens (Ralph Fiennes), au sommet de sa gloire, est alors à bien des égards semblable à nos stars modernes, adulé par le peuple et épié par la presse. Nelly est actrice et joue aux côtés de sa mère (Kristin Scott Thomas) et de ses sœurs dans une troupe à laquelle Dickens a fait appel pour un spectacle. Rapidement, Dickens s’éprend de la jeune femme mais Nelly lui résiste…
Dans une société victorienne attachée à la morale, elle ne veut pas lier sa réputation à un homme marié, célèbre de surcroît. Catherine (Joanna Scanlan), la femme de Dickens, lui a donné dix enfants mais leur relation s’est étiolée. Dickens décide alors de faire de sa passion pour Nelly une relation secrète et elle devient « la femme invisible » pour éviter le scandale.
Réalisateur – Ralph Fiennes.
Durée du film – minutes.
Note – ★★☆☆☆

The Invisible Woman – Critique
C’est un film qui m’a attirée car il fait la part belle à la littérature et au théâtre, à la musique des mots et à un auteur de génie. Dickens y apparaît comme un personnage énergique, adoré et admiré… mais surtout, comme un électron libre.
Ayant vécu une relation avec un acteur, j’y ai retrouvé beaucoup de points communs : l’homme est lié avant tout à son art, dans une relation fusionnelle et indescriptible. Il aime les femmes, bien sûr, mais on a l’impression qu’elles ne constituent qu’un pan de la passion qui l’anime. Celle des mots et des idées. Il garde un côté enfantin, véritable boule d’énergie ne cessant de marcher à grands pas et de s’enthousiasmer.
Nelly n’est pas une héroïne romantique comme les autres, qui tombe immédiatement dans ses bras. Lorsqu’elle rencontre Dickens, elle a 18 ans et tente de percer comme actrice. Si lui s’éprend tout de suite de sa fraîcheur et de son innocence, Nelly se montre bien plus réticente à lui céder : Charles Dickens est marié, elle ne veut pas être mêlée à un scandale et attache beaucoup d’importance à sa réputation. Elle est attirée par lui mais s’efforce de lui résister.
Le film a été tourné dans différentes régions d’Angleterre, entre Londres et le Surrey et l’on retrouve de magnifiques paysages, tout comme il faut saluer le travail sur les costumes.
J’ai été rebutée par le rythme très lent du film et par la multitude de scènes où il ne se passe finalement pas grand-chose. Felicity Jones est certes fraîche et pleine de naïveté mais il manque entre elle et Ralph Fiennes une véritable passion. Là où il affiche clairement ses sentiments, elle donne l’impression de ne pas avoir de libre arbitre, de se laisser porter mollement par la situation.
De même, la femme légitime de Dickens est dépeinte d’une manière très négative : apathique, morne, souvent malade, se plaignant sans cesse, ne désirant plus son époux… On en vient à se demander ce qu’un homme aussi dynamique que lui a pu trouver à une femme comme elle et rien dans le film n’apporte la réponse.
Le film est tiré de recherches biographiques avérées sur la vie de Dickens réalisées par Claire Tomalin. Si les décors, le contexte et le personnage même semblent avoir des accents de vérité, j’ai trouvé, hélas, que le film manquait cruellement de caractère et de rythme.
Je ne peux pas m’empêcher de penser aux propos tenus par Ralph Fiennes dans différentes interviews au sujet de l’évolution de la langue : selon lui, nous nous tournons de plus en plus vers des formats courts (Twitter, etc), des phrases courtes qui nous font perdre l’habitude d’aborder des œuvres complexes. Est-ce cette modernité qui m’a rendue impatiente face à The Invisible Woman ? Est-ce parce que j’appartiens à la génération Y que j’aurais voulu plus de rythme ? Je ne sais pas… mais la question fait partie du débat.
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