Lovely Bones – Résumé
Susie Salmon (Saoirse Ronan) est une adolescente baignée d’une candeur encore toute enfantine, passionnée par la photo et qui vit ses premiers émois amoureux. Une adolescente aux grands yeux clairs à qui un garçon du lycée qu’elle n’aurait jamais imaginé séduire donne rendez-vous le samedi suivant, au centre commercial. Ce rendez-vous, elle ne s’y rendra jamais vivante.
Violée et assassinée par un voisin pervers – George Harvey (Stanley Tucci) – Susie voit son esprit bloqué dans « l’entre deux mondes », incapable de rejoindre le paradis pour reposer en paix.
De là où elle se trouve, elle observe les événements qui agitent son quartier et s’efforce de guider sa famille sur la piste de son meurtrier.
Réalisateur – Peter Jackson.
Durée du film – minutes.
Note – ★★★☆☆
Lovely Bones – Critique
Susie est morte, violée et assassinée par un voisin pervers qu’elle n’a pas soupçonné jusqu’à la dernière seconde. Les Anglais ont ce mot d’une efficacité diabolique : creepy. Il évoque à la fois quelque chose d’effrayant et de malsain, qui donne la chair de poule. C’est précisément ce que l’on ressent face au personnage. Assez ordinaire en apparence et monstrueux en réalité, il nous renvoie à la terrible dualité de ces grands criminels. Nul ne le soupçonne et l’esprit de Susie ne peut partir en paix.
L’univers où elle se trouve est tour à tour effroyable, lorsqu’elle revit encore et encore son propre assassinat et fait face à son impuissance à agir, et poétique, lorsqu’elle entrevoit le paradis auquel elle pourra un jour accéder. A vrai dire, c’est cette vision du Paradis qui a quelque peu gâché mon regard sur le film. Couleurs sur-saturées, décors frisant parfois ces fonds d’écran gratuits en images de synthèse que l’on trouve sur le web… Difficile d’imaginer que ce monde édulcoré paraissant souvent ennuyeux puisse être le Paradis. Bien entendu, ce Paradis est dépeuplé à l’exception de quelques jeunes filles ayant subi le même sort que Susie Salmon ce qui, quand on y pense, est tout de même assez déprimant.
La fin du film m’a énormément déçue, une morale un peu trop facile. Le scénario souffre aussi de quelques problèmes de crédibilité : tu soupçonnes quelqu’un d’être l’assassin de ta sœur, tu es ado et tu décides de t’introduire chez le meurtrier présumé tel un Batman au sommet de sa gloire, sans arme et sans prévenir personne (ce que même Batman ne fait pas !). Euh… dans la vraie vie, tu ne choisis pas plutôt de te terrer chez toi par peur qu’il te fasse la peau ? Ou c’est moi qui suis VRAIMENT une poule mouillée ?
J’ai l’impression que Peter Jackson a tenté dans The Lovely Bones de donner une dimension poétique à une histoire qui ne l’est pas. Un viol ou un meurtre ne sera jamais poétique, même si l’on imagine que la victime parvient à trouver la paix dans l’au-delà. Le jeu des acteurs reste convaincant, la musique offre elle aussi un habillage réussi à l’intrigue (la bande originale fait la part belle à des compositions de Brian Eno, dont la liste impressionnante des crédits témoigne de sa popularité). Le livre d’Alice Sebold est, paraît-il, à ne pas rater… Je ne peux hélas pas en dire autant du film, même si j’ai aimé le « fond de l’histoire ».
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Ce film, non mais c’est film pour moi c’est une bombe esthétique (déjà) et puis tout fonctionne (fin presque) pour moi, les acteurs + la musique = perfection. Bon niveau crédibilité je suis carrément d’accord mais franchement j’aime tellement que je m’en fiche :p
Il a au moins le mérite d’avoir fait un vrai choix esthétique, ça, je ne peux pas lui enlever ! J’ai adoré l’histoire mais c’est vrai que ce côté « artificiel » a un peu cassé l’émotion pour moi. Sinon, je l’aurais clairement classé parmi mes films préférés :)