Une fille comme les autres, Jack Ketchum


Une fille comme les autres – Résumé

Une petite ville des États-Unis dans les années 1950.

Un jour d’été, au bord du ruisseau où il pêche des écrevisses, le jeune David fait la connaissance de la jolie Meg, sa nouvelle voisine. Meg et sa sœur vivent depuis peu chez Ruth Chandler, leur tante et mère du meilleur copain de David.

Petit à petit, intrigué et fasciné, le jeune garçon se rend compte qu’il se passe quelque chose d’anormal chez les Chandler, que les choses ne sont pas ce qu’elles paraissent être dans ce paisible quartier résidentiel. Trente ans plus tard, David se souvient…

« Vous serez effrayés de tourner ces pages, mais vous ne pourrez pas vous en empêcher » (Stephen King).


Auteur.
Taille du livre432 pages.
Note – ★☆☆☆☆

Une fille comme les autres, Jack Ketchum

Une fille comme les autres – Critique

Ce livre de Jack Ketchum s’annonçait plein de promesses. Il est préfacé par une légende de la littérature à suspense, Stephen King, qui lui donne sa caution littéraire les yeux fermés : « de tous les romanciers américains actuellement en exercice, Cormac McCarthy est le seul dont je suis absolument sûr qu’il écrit mieux – et des histoires plus importantes – que Jack Ketchum ».

King ajoute : « aucun auteur ayant lu Ketchum ne peut s’empêcher d’être influencé par lui et qu’aucun lecteur ayant eu un contact avec son œuvre ne peut facilement l’oublier ».

Inoubliable, on peut effectivement le voir comme ça. Une fille comme les autres s’inspire d’un fait divers : la torture de Sylvia Likens, 16 ans, par la famille qui l’hébergeait.

Des sévices dirigés par la mère, Gertrude Baniszewski, assistée dans cette tâche monstrueuse par deux de ses enfants et de jeunes voisins. Jack Ketchum s’est librement appuyé sur les détails de cette affaire sordide pour bâtir la trame de son roman.

Le narrateur, David, se remémore une histoire tragique vécue lorsqu’il était enfant et qui lui a enseigné le sens de la douleur et de la culpabilité. Il vivait alors dans un petit bourg où tout le monde se connaissait, où les enfants allaient jouer les uns chez les autres. Un jour, au ruisseau, il rencontre une adolescente qu’il n’avait encore jamais vue dans le quartier, Meg Loughlin. La jeune fille et sa petite sœur Susan ont été recueillies par la voisine de David, Ruth Chandler, après le décès brutal de leurs parents dans un accident de la route qui a laissé à Susan de lourdes séquelles.

David se prend d’affection pour Meg et le sentiment est réciproque. En confiance, l’adolescente lui avoue que « Ruth ne l’aime pas » sans qu’elle parvienne à en comprendre la raison. Il élude le problème en suggérant que Ruth, mère de trois garçons, n’a peut-être pas l’habitude de s’occuper d’une fille. Mais peu à peu, il est témoin d’actes de maltraitance verbale et physique de plus en plus graves.

N’osant pas en parler aux adultes de peur de ne pas être cru, il ne peut s’empêcher de revenir sans relâche chez Ruth Chandler. Un peu pour essayer de protéger Meg, un peu parce qu’il n’arrive pas à croire que la mère de son meilleur ami puisse être maltraitante. David tente longtemps de rationaliser son attitude. Après tout, peut-être Meg a-t-elle réellement mérité les punitions qui lui sont infligées ? Mais au fur et à mesure que l’horreur grandit, que la barbarie s’installe, David en est de moins en moins convaincu.

Si j’ai mis une si mauvaise note à ce livre, c’est parce que je suis totalement passée à côté. Il n’y a rien à redire à la qualité d’écriture, ni même à l’intrigue. Mais ce livre respire l’horreur au point d’en être dérangeant. La description détaillée des tortures infligées à Meg s’étale de page en page. Le lecteur est saisi par cet écartèlement dramatique entre l’envie de connaître la suite, l’espoir d’un sauvetage et le désir incontrôlable de fermer le livre et de partir en courant, loin, très loin de ces abominations.

J’ai rarement lu de livre qui installe à ce point ce malaise insoutenable, ce voyeurisme pervers du lecteur incapable d’agir pour sauver la victime. J’ai rarement sauté des pages parce que leur seule lecture m’était insupportable. Ici, je l’ai fait. Parce que cet excès de barbarie gratuite envers une jeune fille fragilisée est juste intolérable.

Jack Ketchum écrit des romans d’horreur, c’est une certitude. Et l’absence de tout élément fantastique les rend encore plus horribles car elle rappelle en permanence que tout ceci pourrait être réel. A lire si l’on a l’estomac bien accroché…


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2 commentaires sur “Une fille comme les autres, Jack Ketchum
  • BOSCUS

    Effectivement, lecture insoutenable…Je suis allé jusqu’au bout mais ce livre me brûlait les doigts et m’a laissé mal à l’aise et vidé. A déconseiller si vous cherchez dans la lecture joie et évasion! Lire le résumé de l’histoire vraie dans wikipédia est suffisant https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvia_Likens

    • Marlène

      Je me demande si tous les livres de l’auteur sont dans le même style… mais au vu de cette première expérience, pas sûre de relire Jack Ketchum un jour !



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