Les Animaux Fantastiques, David Yates : déception…


Les Animaux Fantastiques – Résumé

Norbert Dragonneau, un magicien anglais, fait une escale à New York. Il transporte avec lui une valise dans laquelle il héberge une multitude d’animaux fantastiques capturés ou sauvés lors de ses voyages. Il a l’intention d’aller libérer l’un d’entre eux – Frank, un oiseau-tonnerre – en Arizona.

Mais l’une des créatures parvient à fuir la valise et en tentant de la récupérer, Norbert échange malencontreusement ladite valise avec celle d’un ouvrier new-yorkais qui ignore tout du monde de la magie. Comment récupérer les créatures sans être repéré par le congrès magique des États-Unis d’Amérique ? Norbert Dragonneau peut-il empêcher l’ouvrier, Jacob Kowalski, de découvrir l’existence des magiciens ?

C’est un défi aussi ambitieux que délicat qui attend le jeune magizoologiste dans une ville dont il ignore tout et où la population est sur le qui-vive, ayant constaté des phénomènes étranges…


RéalisateurDavid Yates
Durée du film minutes.
Note – ★★☆☆☆

Les Animaux Fantastiques, David Yates

Les Animaux Fantastiques – Critique

J’ai mis un moment à me décider avant de vous parler du film Les Animaux Fantastiques car malheureusement, je ne l’ai pas apprécié autant que j’aurais aimé. Un avis qui tranche avec celui de mes amis « Potterheads » qui semblaient pour la plupart enchantés ! Je suis pour ma part totalement passée à côté.

Découvrez aussi la critique du deuxième film de la saga, Les Crimes de Grindelwald !

L’histoire, imaginée par J.K. Rowling, se déroule à New York en 1926 et met en scène Norbert Dragonneau (Newt Scamander en VO), un jeune magizoologiste qui a fait ses études dans la prestigieuse école de magie britannique que les fans d’Harry Potter connaissent bien, Poudlard.

L’année suivante, Dragonneau écrira un livre sur les animaux fantastiques que le jeune Harry Potter étudiera lors de sa première année à Poudlard. L’intrigue du film se joue donc 65 ans avant qu’Harry Potter n’entre à l’école. Voilà pour le contexte !

Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) est un jeune homme passionné par des créatures que les autres magiciens ont tendance à ignorer et à ce titre, il n’est pas sans rappeler Hagrid et sa passion pour les animaux insolites. Norbert a d’ailleurs lui aussi été renvoyé de Poudlard et est lui aussi un protégé d’Albus Dumbledore.

Lorsqu’il arrive à New York, son séjour est censé n’être qu’une brève étape sur la route de l’Arizona où il compte relâcher un oiseau-tonnerre dans son habitat naturel. Mais il va se retrouver au cœur de nombreuses péripéties.

Newt Scamander/Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne)

D’abord, il atterrit au milieu d’une étrange manifestation où une femme moldue (les non-magiciens étant appelés les « non-maj' » aux Etats-Unis), Mary Lou Bellebosse, met en garde les passants contre les dangers de la magie. Des destructions suspectes de bâtiments ont eu lieu dans la ville et elle est convaincue que ces phénomènes s’expliquent par l’existence de magiciens, une véritable menace qu’il faut chasser ! Bellebosse est une femme cruelle, qui a adopté des enfants – Croyance (Ezra Miller), Chastity et Modestie – qu’elle bat régulièrement.

Alors qu’il l’écoute, Norbert ne s’aperçoit pas qu’un niffleur, l’une des petites créatures qu’il transporte, est parvenu à s’échapper de la valise avec la ferme intention de pénétrer dans une banque. Le niffleur est un petit animal très mignon mais aussi très passionné par tous les objets brillants qu’il s’empresse de dérober. Alors forcément, un niffleur dans une banque ne peut qu’attirer des ennuis !

Alors qu’il part à sa recherche, Norbert Dragonneau échange malencontreusement sa valise avec celle d’un non-maj’ venu demander un crédit à la banque, Jacob Kowalski (Dan Fogler). Et pour couronner le tout, il finit par se faire arrêter par une ex-Auror, Tina Goldstein (Katherine Waterston), qui le conduit devant le MACUSA (le Congrès magique des Etats-Unis d’Amérique) en espérant bien que cette arrestation lui permettra de reprendre son poste dont elle a été licenciée.

Au début du film, j’ai été plutôt séduite par cette histoire qui promettait de nombreuses péripéties dans un cadre un peu différent de celui que l’on a connu dans la saga Harry Potter. Un bon moyen de retrouver certaines références à la saga sans pour autant remâcher la même histoire en donnant au spectateur le sentiment d’exploiter le filon jusqu’au bout.

Et les références ne manquent pas ! Entre la musique « Hedwig’s Theme » qu’on entend brièvement au début du film, les noms familiers qui surgissent dans l’histoire comme Albus Dumbledore, Gellert Grindelwald ou encore la famille Lestrange, les références à Poudlard… n’importe quel fan d’Harry Potter retrouve un univers quelque peu familier.

La valise magique de Norbert Dragonneau donnerait à n’importe qui l’envie d’aller vivre à l’intérieur, avec le même émerveillement que celui qu’on a pu ressentir en découvrant les tentes extensibles de la famille Weasley dans Harry Potter.

Les Animaux Fantastiques, David Yates

Pour le reste, j’ai trouvé l’intrigue un peu légère tout en ayant du mal à expliquer ce sentiment de « vide » : il y a sans doute, d’abord, la succession un peu « mécanique » d’animaux fantastiques et de créatures. Dans Harry Potter, chaque créature que l’on découvre est au coeur d’une véritable histoire (je pense par exemple à Buckbeak l’hippogriffe, aux Centaures, au Basilic, au troll qui cimente sans le vouloir l’amitié entre Harry, Ron et Hermione). Ici, on voit des tas de créatures mais souvent, j’ai eu l’impression qu’on ne faisait qu’effleurer leur rôle et leur identité, comme si on était de passage dans un zoo.

Le fonctionnement de MACUSA m’a aussi semblé simpliste : on en voit surtout la présidente, Seraphina Picquery, et son bras droit, M. Graves (Colin Farrell). Les jugements sont rendus à l’emporte-pièce (une condamnation à mort sans procès et sans délai, vraiment ?) et on a l’impression que le reste des employés fait de la figuration (mention spéciale à ceux qui sont chargés de l’exécution des peines de mort pour leur côté robotique).

On connaît trop peu de choses sur les personnages et in fine, celui auquel je trouve le plus d’intérêt est Jacob Kowalski, un rôle dans lequel Dan Fogler est brillant : il parvient à exprimer à la fois l’incrédulité et la fascination d’un « non-maj' » confronté à la magie, il dégage une bienveillance naturelle qui le rend sympathique… On découvre bien trop tardivement certaines informations sur l’identité de Dragonneau (il révèle certaines choses à Queenie lorsqu’elle le questionne au sujet d’une photo… mais ça intervient aux 3/4 du film). L’apparition de Grindelwald arrive presque comme un cheveu sur la soupe.

On tombe souvent dans des dialogues très prévisibles, des ficelles très prévisibles (les destructions massives de bâtiments), l’atmosphère générale est pesante et sombre (on se croit parfois au milieu d’une vraie « chasse aux sorcières » d’un autre temps, on peine à imaginer que l’histoire se déroule en 1926). New York à cette période était au contraire une ville populaire, à l’économie en plein boom, à la culture débordante d’activité…

A l’exception de Queenie, la sœur de Tina Goldstein (jouée par la pétillante Alison Sudol), qui fait une démonstration de cuisine absolument… magique, la magie est souvent utilisée de manière purement « fonctionnelle » (jeter un sort à quelqu’un, transplaner à tout bout de champ) et j’ai trouvé que ça manquait de cette dimension « émerveillement » si présente dans Harry Potter où, à travers une multitude de détails, on nous montre une vision de la magie bien plus profonde.

C’est à la fois un outil et une « présence » qui imbibe le quotidien (les portraits qui bougent, le plafond exceptionnel de Poudlard, etc.). Les Animaux Fantastiques m’ont semblé manquer de cette magie simple et magnifique à la fois, au profit d’une magie plus « pratico-pratique ».

En résumé, j’ai été (très) déçue par le manque de profondeur de l’histoire et des personnages, noyé par une avalanche d’effets spéciaux. Mon seul coup de cœur véritable va à la musique, que l’on doit à James Newton Howard… Ce film marque le début d’une nouvelle saga, j’espère donc que les prochains opus permettront d’avoir une vision plus profonde et riche des personnages et de cette période car pour l’instant, je ne suis hélas pas convaincue.

Je vais quand même essayer de le revoir tranquillement quand il sortira en DVD, histoire de voir si la deuxième impression est fidèle à la première ou pas.


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3 commentaires sur “Les Animaux Fantastiques, David Yates : déception…
  • Ludo

    J’avais oublié que tu parlais de film…. Pas demander comme je suis fidèle ^^
    Pour le film… Aaaaargh ! J’avais déjà peur d’être déçu, tu ne m’apaise pas :p Je vais le voir pendant les vacances normalement ! Espérons que j’aime plus que toi :)

    • Allée des Curiosités

      Mon entourage l’a bien aimé donc j’ai vraiment l’impression d’être passée à côté. C’est pour ça que j’ai envie de le revoir malgré tout. Hâte de lire ton avis en tout cas !

    • Ludo

      J’ai peur… Je suis tout de même vachement déçu de ce qui se fait autour d’Harry Potter en ce moment :/



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