L’Hypnotiseur – Résumé
Une famille entière a été décimée par un tueur. Seules personnes épargnées : un adolescent, Josef, grièvement blessé mais vivant… et sa sœur, Evelyn, absente au moment du drame.
Josef est le seul à avoir vu ce qui s’est passé mais il n’est pas en état de parler. Pourtant, le temps presse : les enquêteurs sont convaincus que le meurtrier, qui qu’il soit, va tenter de retrouver la trace d’Evelyn pour l’éliminer elle aussi.
L’inspecteur Joona Linna décide alors de jouer son va-tout et sollicite l’aide de l’hypnotiseur Erik Maria Bark. Le psychiatre, qui a totalement arrêté de pratiquer l’hypnose suite à une séance de thérapie ayant mal tourné, accepte à contrecœur de retenter l’expérience. Hypnotiser Josef dans l’espoir, peut-être, de sauver une vie.
Auteur – Lars Kepler.
Taille du livre – 592 pages.
Note – ★★☆☆☆
L’Hypnotiseur de Lars Kepler – Critique
Le point de départ ? Un véritable carnage dans une maison d’un quartier tranquille. Une famille est tombée sous les coups d’un meurtrier animé d’une rage indicible. On retrouve parmi les corps sans vie un adolescent, Josef, qui a miraculeusement survécu… mais pour combien de temps ? En effet, il est grièvement blessé et sa vie ne tient plus qu’à un fil.
Ce fil ténu, la police criminelle espère aussitôt le saisir pour identifier le coupable. En effet, ce dernier semble nourrir une véritable haine contre la famille puisqu’il a cherché à en assassiner tous les membres. Et il y a une personne que le tueur a laissée de côté : Evelyn, la grande sœur de Josef, qui n’était pas présente au domicile familial au moment du drame.
L’inspecteur Joona Linna est convaincu que le meurtrier va se lancer à ses trousses. Plus vite il sera identifié, plus vite il sera facile de protéger la vie d’Evelyn contre une menace dont on ignore tout.
Mais comment faire parler Josef, qui est plongé dans l’inconscience à cause de ses blessures ? Joona Linna ne manque pas de ressources et décide de faire appel à un psychiatre autrefois reconnu comme un pionnier en matière d’hypnose : Erik Maria Bark.
Ce dernier n’est pas très favorable à l’idée d’hypnotiser l’adolescent. Un refus qui cache un traumatisme : dix ans plus tôt, Erik Maria Bark dirigeait un groupe de parole destiné à des victimes de traumatismes graves, à qui il proposait une thérapie fondée sur l’hypnose. Jusqu’à ce jour où une séance a mal tourné… et où il a fait le serment de ne plus jamais hypnotiser qui que ce soit…
Au fil des pages, les péripéties s’enchaînent. On ne peut pas dire que l’on s’ennuie car il y a sans cesse de nouvelles découvertes, de nouveaux éléments, de nouvelles occasions d’explorer la personnalité de chaque protagoniste. On plonge d’abord dans l’enquête elle-même : elle fait rapidement émerger le nom du coupable… et un lot de nouveaux mystères puisqu’un enlèvement survient. Mais le roman nous entraîne aussi dans le passé de l’hypnotiseur, Erik Maria Bark.
Cependant, je reste assez frustrée par le roman :
- Sa structure m’a paru très décousue. J’ai parfois eu le sentiment que « l’histoire partait dans tous les sens », passant d’un univers à un autre (l’hôpital, les bureaux de la police, le domicile d’Erik Maria Bark, une galerie d’art, le passé et le groupe de parole où exerçait l’hypnotiseur, etc) et d’une intrigue à une autre (les meurtres, l’enlèvement, l’histoire de l’hypnose qui tourne mal, des adultères, un gamin handicapé qui sert de bouc-émissaire…).
- Sexe et violence : j’ai l’impression que pas mal d’auteurs cèdent à la facilité du gore et/ou des scènes de sexe torrides pour faire monter la température ou le suspense. Ici, il y a les deux, crûment et sans filtre. Et c’est parfois de trop.
- Oh la grosse ficelle : il y a des ficelles qui sont VRAIMENT grosses dans L’Hypnotiseur, au point de se frapper la tête en soupirant « Cooooomme par hasaaaard ! ». La cassette vidéo effacée pile au moment stratégique où on allait apprendre un élément important, le portable dont la batterie s’éteint au moment où on aurait eu encore besoin de lui…
Et puis, il y a la frustration d’en savoir si peu sur Joona Linna. On devine chez le personnage une grande intelligence. Sa tendance à donner la priorité à son travail en se laissant peu attendrir par les avances amoureuses dont il fait l’objet nous laisse deviner chez lui une certaine pudeur. On aurait envie d’en savoir plus et on reste sur notre faim !
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