Pourquoi auto éditer son livre aujourd’hui ?


L’autoédition a aujourd’hui le vent en poupe. Elle séduit de plus en plus les jeunes auteurs qui souhaitent diffuser leurs écrits et, grâce à l’appui de services comme Pumbo, la tâche de création du livre (au format papier ou numérique) puis sa diffusion ont été considérablement simplifiées.

Mais pourquoi choisir l’autoédition ? Quels sont ses avantages par rapport à un éditeur classique ?

Une plateforme d’expression pour de jeunes auteurs

Le premier livre est souvent l’occasion de faire ses armes. Rares sont ceux qui, dès le premier jet, parviennent à proposer un livre à la fois envoûtant et bien structuré, riche et accessible.

Certains points de l’intrigue sont parfois trop alambiqués, certains personnages mériteraient d’être approfondis, certains clichés d’être gommés.

Ce travail demande du temps et souvent, un éditeur traditionnel ne peut pas se permettre de parier sur un livre qui exige trop de réécriture.

A titre d’exemple, lorsque Joseph Joffo a voulu publier son récit autobiographique Un sac de billes, il a essuyé plusieurs refus car la qualité littéraire n’était pas au niveau attendu par les éditeurs, bien que l’histoire elle-même soit intéressante.

L’éditeur Jean-Claude Lattès avait fini par lui proposer une solution – se faire aider d’un co-auteur – mais c’est typiquement le genre de situation où l’auto-édition aurait pu intervenir !

Auto éditer son livre : une solution pour les jeunes auteurs

L’autoédition, tribune des singularités

Certains sujets ne sont pas « grand public »… notamment quand il s’agit de mettre à l’honneur des minorités, des personnages ou des situations peu conventionnels.

Un éditeur traditionnel reste guidé par une perspective de rentabilité et de marketing : le livre doit rentrer dans une case, un rayonnage précis et si ce n’est pas le cas, il peut être difficile à promouvoir donc difficile à vendre.

L’autoédition peut s’affranchir de ce type de contrainte et des canaux de distribution traditionnels : un auteur autoédité peut tout à fait vendre son ebook sur Amazon ou autre plateforme en ligne, et toucher ainsi des lecteurs qui ne seraient pas forcément venus acheter le livre en librairie.

Prenons l’exemple de Mademoiselle Cordélia, une blogueuse qui a publié son premier roman Mon Amie Gabrielle en auto-édition. Elle a fait ce choix notamment parce qu’elle met en scène des héros peu mis en avant par les éditeurs :

« Une héroïne trans, un héros bisexuel, un personnage secondaire gay. Même mes proches m’ont dit que ça faisait « trop » parfois. Je ne suis pas Cat Clarke, je ne suis pas David Levithan. La littérature LGBT, en particulier en France, n’est pas du tout mise en avant ».

L’autoédition au service des histoires personnelles

Ecrire, c’est transmettre… et parfois, le besoin de transmettre ne relève pas d’une démarche littéraire mais d’une envie intime de partager une histoire avec ses proches, sa famille.

L’autoédition se prête à de tout petits tirages. A titre d’exemple, sur Pumbo que je mentionnais en introduction, on peut tout à fait éditer un livre papier à moins de 10 exemplaires.

Une démarche qui peut devenir un cadeau qu’un grand-parent fait à ses petits-enfants par exemple en leur léguant le récit de sa jeunesse.

La publication peut aussi faire office de thérapie, pour des personnes désireuses de raconter et d’exorciser un événement douloureux de leur vie (maladie, accident, relation d’emprise, harcèlement).

L’autoédition, le choix de la rentabilité

On ne devient pas écrivain pour être riche. Si vous avez ce préjugé, oubliez-le tout de suite ! A quelques rares exceptions, dont les livres sont édités à l’international, adaptés à l’écran (Stephen King, J.K. Rowling), les auteurs ne font pas fortune grâce à leurs livres.

Un auteur touche généralement entre 8 et 12% du prix de vente de son livre… un pourcentage qui croît souvent avec le nombre d’exemplaires vendus. Faites le calcul : sur une nouveauté, un auteur peut s’estimer heureux s’il touche 1.7€ par livre vendu.

Un autre chiffre met le doigt sur une réalité : un premier roman se vend en général entre 500 et 800 exemplaires quand il est publié chez un éditeur traditionnel.

Faites le calcul, vous verrez que le jeune auteur ne peut pas vraiment faire de son activité un gagne-pain, dans la plupart des cas !

L’auto-édition, à l’inverse, dépend largement de vous. Si vous êtes doué pour le marketing et la promotion, que l’histoire elle-même est qualitative, vous pouvez tout à fait atteindre des chiffres de vente similaires en margeant beaucoup plus.

Auto éditer son livre

Auto éditer son livre : choisir sa promotion

Bon nombre d’auteurs se lancent dans l’écriture d’un livre en ayant déjà un lectorat. C’est aujourd’hui le cas de certains blogueurs qui franchissent le pas afin de proposer un support plus pérenne que leur blog.

Publier un livre garde une aura indéniable, qu’on le fasse via un éditeur ou en auto-édition. C’est un atout que l’on peut aisément valoriser sur un CV par exemple.

Dans ce cadre, on peut tout à fait décider d’auto éditer son livre dans la perspective de le promouvoir soi-même. On est alors entièrement maître du message que l’on diffuse (dans l’édition traditionnelle, c’est généralement l’éditeur qui choisit la couverture, écrit la quatrième de couverture voire a la mainmise sur le titre), du format même de l’objet (type de papier, de couverture, couleur ou noir & blanc), des personnes que l’on démarche pour obtenir des chroniques…

Voilà quelques-unes des raisons pour lesquelles envisager l’auto-édition d’un livre peut être un excellent choix. Certains livres connaissent d’ailleurs des parcours en deux temps : ils sont d’abord auto-édités et, face à un succès populaire évident, attirent ensuite l’attention des éditeurs qui les republient en leur apportant leur « force de frappe » promotionnelle.

A titre d’exemple, Agnès Martin-Lugand avait choisi d’auto éditer son premier livre après avoir essuyé plusieurs refus de la part d’éditeurs. Elle l’a mis en vente en ebook sur Amazon : 3000 ventes en 3 semaines, un succès qui a poussé l’éditeur Michel Lafon à s’intéresser au livre. Souhaitons à tous les auteurs le même parcours !


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