Retrouvez sur cette page le résumé complet de l'épisode 5 de Game Of Thrones, saison 1, écrit par David Benioff & D.B. Weiss et réalisé par Brian Kirk. Il s'agit d'un résumé détaillé avec spoilers.
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Game Of Thrones saison 1 épisode 5
A Port-Réal, les remous du Tournoi de la Main
Ned Stark quitte le Donjon Rouge pour se rendre à l'endroit où se tient le Tournoi de la Main. Il entre dans une tente, à l'intérieur de laquelle repose le corps de Ser Hugh du Val, tué par La Montagne lors de l'ouverture du Tournoi. Il est en train d'être préparé pour ses funérailles par des religieuses, les Sœurs du Silence : elles le nettoient, recousent sa plaie au cou, etc.
Ned demande si le chevalier avait de la famille dans la capitale. Barristan Selmy - présent dans la tente - répond par la négative. De ce fait, c'est lui qui a monté la garde au chevet du chevalier la nuit précédente. Ned note que Hugh n'avait jamais porté cette armure avant et Selmy répond que ce n'est pas de chance pour lui d'être tombé sur La Montagne lors du tournoi.
Stark semble suspicieux quant aux circonstances de la mort du jeune homme, et demande à Barristan Selmy comment est déterminée l'identité des opposants lors de la joute. Il explique qu'il s'agit d'un tirage au sort, les chevaliers doivent simplement tirer des pailles. "Mais qui tient les pailles ?" demande Ned, avant de sortir sans attendre la réponse.
Dehors, alors qu'un jeune homme replace la cape blanche de la Garde Royale sur les épaules de Barristan Selmy, ce dernier explique à Ned Stark que cela fait peu de temps qu'ils se sont croisés sur un champ de bataille, au Trident, comme ennemis. Ned se dit heureux de ne pas avoir eu l'occasion de l'affronter directement à cette occasion, tout comme sa femme. "Je ne pense pas qu'une vie de veuve lui conviendrait", déclare Ned.
Barristan lui répond qu'il est trop modeste, car il connaît le talent de Ned Stark au combat et affirme l'avoir déjà vu éliminer une douzaine de grands chevaliers. Mais le père disait que Ser Barristan était le meilleur chevalier qu'il ait jamais vu... et compte tenu du talent du père de Ned au combat, ce compliment valait de l'or !
Barristan répond que le père de Ned était un homme bon, et que le Roi fou a commis contre lui un terrible crime.
Ned Stark revient rapidement à ses préoccupations initiales : la mort de Ser Hugh du Val, qui lui paraît suspecte et arrangerait peut-être les affaires des Lannister en réduisant au silence le seul témoin proche de Jon Arryn... Il demande à Selmy comment le jeune chevalier a eu les moyens de se payer une telle armure alors qu'il était encore écuyer il y a seulement quelques mois. Barristan émet l'hypothèse que Jon Arryn lui ait légué un peu d'argent.
Puis il annonce à Ned que le Roi a l'intention de prendre part à la joute. Il n'en est pas question, pour la Main du Roi... mais Selmy tient les mêmes propos que Cersei : le Roi a tendance à obtenir ce qu'il veut, que ça plaise ou non. "Si le Roi obtenait tout le temps ce qu'il voulait, on serait encore en train de combattre une foutue rébellion", conclut Ned.
Dans les appartements du roi justement, Lancel Lannister essaie désespérément de le faire entrer dans son armure... car c'est bien de cela qu'il s'agit ! Robert est trop gros... et, diplomatiquement, le jeune Lannister lui dit que "l'armure a été faite trop petite". Voilà qui ne plaît pas au roi, qui lui rétorque avec méchanceté : "Ta mère était une pute stupide avec un gros cul, tu le savais ?" Le Roi continue à se moquer de l'adolescent... jusqu'à ce que Ned Stark, qui assiste à la scène, dise avec franchise à Robert : "Tu es trop gros pour ton armure". Le Roi commence par le remettre en place... puis éclate de rire.
Lancel Lannister se détend un peu et esquisse un sourire... mais aussitôt, le Roi se tourne vers lui et lui demande s'il trouve ça drôle. "Non, Votre Grâce", répond-il, gêné. Robert le perturbe encore davantage en lui demandant : "Alors comme ça, tu ne trouves pas drôle la blague de la Main ?" Il ne sait plus où se mettre et Ned prie Robert d'arrêter de torturer le pauvre garçon.
Le Roi ordonne alors à l'adolescent d'aller chercher un "élargisseur de plastron d'armure". Lancel Lannister s'empresse d'obéir... et à peine est-il parti que Ned répète "un élargisseur de plastron" avec un sourire. Le Roi a tout simplement inventé ce dispositif, qui n'existe pas en réalité, et s'amuse à deviner combien de temps il faudra au jeune homme pour se rendre compte de la plaisanterie.
Ned profite d'être seul avec le roi pour lui faire part de son point de vue : il ne devrait pas participer à la joute. Mais Robert se moque de l'avertissement, il répond qu'il a envie de frapper quelqu'un. Ned lui explique que personne n'osera le frapper en retour compte tenu de son rôle et qu'il finira par être le dernier homme en selle, tout simplement parce que personne dans le royaume se permettra de frapper le roi. Robert paraît surpris à l'idée qu'on puisse le laisser gagner mais Ned insiste sur ce point, dont il est convaincu.
Alors le roi lui sert un verre de vin rouge et lui "ordonne" de le boire. Il reconnaît à demi-mot qu'il est trop gros pour son armure. Ned le questionne sur le petit écuyer de la famille Lannister. Le roi le qualifie d'idiot mais ajoute que Cersei a insisté pour qu'il le prenne à son service. Il ajoute que c'est Jon Arryn qu'il doit remercier pour son mariage avec Cersei, car c'est lui qui avait suggéré leur alliance, estimant que ça permettrait d'avoir le soutien du chef de famille, Tywin Lannister, un atout dans le contexte de la rébellion.
Robert se désole car il pensait qu'en étant roi, il pourrait faire tout ce qu'il voulait... et ce n'est pas le cas. Il décide alors d'aller assister au tournoi car à défaut de pouvoir y participer, cela lui permettra au moins de "sentir le sang de quelqu'un d'autre". Ned l'interpelle avant qu'il ne sorte... pour lui rappeler qu'il n'est vêtu que d'une chemise qui laisse voir son ventre proéminent, pas vraiment une tenue à porter lors d'un événement ! "Une vision inspirante pour le peuple", commente Robert. Ensemble, ils se rendent sur le lieu du tournoi.
Ned Stark va s'asseoir aux côtés de Sansa et s'étonne de l'absence d'Arya. Sansa répond qu'elle est partie à sa "leçon de danse". Les combats reprennent... et une nouvelle joute va opposer Ser Gregor Clegane ("La Montagne") à Ser Loras Tyrell, surnommé le Chevalier des Fleurs. C'est le benjamin d'une maison influente de Westeros, les Tyrell. Il est connu pour arriver aux joutes avec une fleur, qu'il remet à une jeune femme du public... et cette fois-ci, il choisit d'offrir une rose rouge à Sansa Stark, qui est ravie de l'attention. Puis le regard de Loras Tyrell croise celui de Renly Baratheon, lui aussi assis dans les tribunes, et il semble l'inciter à se concentrer sur le combat.
Les deux chevaliers vont se mettre en place et l'on constate rapidement que le cheval de Gregor Clegane manifeste une certaine agitation, ce qui vaut un petit sourire de Ser Loras.
Sansa Stark n'est pas rassurée car elle a été marquée par la mort de Ser Hugh la veille... mais Ned la rassure : Loras Tyrell a du talent. Cela n'empêche pas Petyr Baelish de parier 100 dragons d'or avec Renly sur une victoire de La Montagne. Renly relève le pari, il pense quant à lui que c'est Tyrell qui va l'emporter. Baelish rêve déjà à ce qu'il pourrait acheter avec une telle somme, ça paierait sans doute une douzaine de tonneaux de bon vin dornien ou une prostituée de Lys (ces femmes ayant une réputation d'excellence). Renly lui rétorque qu'il pourrait s'acheter un ami et Baelish se contente d'un léger sourire...
La joute est lancée, on constate au passage que Cersei n'est plus assise aux côtés du Roi... et rapidement, Ser Loras Tyrell vient à bout de La Montagne, dont le cheval s'écroule avec son cavalier, touché dès le premier passage. Renly est ravi car il a gagné son pari, Baelish beaucoup moins... et Sandor Clegane semble très content que son frère ne remporte pas le tournoi.
Renly taquine Littlefinger, dommage qu'il ait perdu, il aurait bien mérité d'avoir un ami. Petyr Baelish se fait alors piquant, il demande à Renly quand il prévoit "d'avoir" son ami... en désignant Loras, laissant entendre que les deux hommes sont amants. Renly reste muet et Baelish se rassoit avec un sourire satisfait.
Baelish pose la main sur l'épaule de Sansa (et la retire quand Ned Stark lui jette un regard appuyé) et lui explique la raison de la victoire de Loras Tyrell : sa jument était en chaleur, un choix astucieux car ça a perturbé l'étalon que montait Gregor Clegane, lui facilitant la tâche. Sansa est convaincue que Loras Tyrell n'aurait pas recours à ce genre de stratagème car ce n'est pas honorable. Littlefinger la rejoint sur cette histoire d'honneur mais rappelle malgré tout qu'il y a une énorme somme d'argent en jeu.
Pendant tout ce temps, Gregor Clegane était resté à terre. Il finit par se lever, appelle son écuyer pour qu'il lui apporte son épée... et se venge contre son cheval, qu'il décapite pendant que Loras Tyrell salue gracieusement le public. Puis Clegane s'en prend à Ser Loras, qu'il attaque à l'épée. Tyrell a à peine le temps de lever son bouclier pour échapper au premier coup, puis il chute lourdement de son cheval et alors qu'il est à terre, La Montagne revient à la charge.
Il se protège comme il peut avec son bouclier... et c'est Sandor Clegane qui finit par voler à son secours, se battant contre son propre frère. Joffrey semble ravi du spectacle, même le Roi les regarde avec un certain intérêt… avant de mettre fin brutalement à leur querelle en leur hurlant d'arrêter cette folie "au nom du Roi".
La Montagne quitte le terrain, furieux, tandis que Sandor s'agenouille en signe de respect. Loras Tyrell le remercie de son soutien, lui disant qu'il lui doit la vie et lui fait lever le bras afin qu'il reçoive les acclamations du public. Sandor, qui vient de lui rappeler qu'il n'était pas chevalier, n'a pas l'air d'être à l'aise avec les honneurs mais tout le monde se lève pour l'applaudir.
En route vers les Eyrié… et Lysa Arryn
Catelyn Stark a pris la route avec son prisonnier, accompagnée par le fidèle Ser Rodrik Cassel mais aussi par plusieurs chevaliers rencontrés à l'Auberge du Carrefour, ainsi que le chanteur Marillion et l'homme qui avait accepté de laisser sa chambre à Tyrion, un mercenaire prénommé Bronn. Tyrion est solidement attaché, et on lui a couvert la tête afin qu'il ne voie pas où on le conduit. La route chemine dans un décor vallonné.
Alors qu'ils marquent une pause, Catelyn ordonne que l'on retire la capuche qui couvre la tête de Tyrion… tandis que Marillion entonne une petite chanson. Tyrion réalise que leur groupe a quitté le trajet de la Route royale. Ce qui signifie que Catelyn Stark ne le conduit pas à Winterfell, comme elle l'a pourtant clamé haut et fort à plusieurs reprises. Ce qui signifie aussi que si sa famille cherche à le retrouver, elle n'ira pas le chercher au bon endroit.
Tyrion pense que les Lannister offriront une belle récompense à quiconque permettra de le récupérer sain et sauf et la famille a la réputation de respecter ses engagements. Comme le dit la maxime populaire, "Un Lannister paie toujours ses dettes". Bronn semble particulièrement intéressé par cette bribe d'information.
Tyrion demande à Catelyn de le détacher mais elle refuse. Il avance que de toute façon, il n'aurait pas intérêt à s'enfuir, les tribus violentes qui vivent dans les collines le tueraient sûrement pour ses bottes. Tyrion finit par comprendre qu'ils se trouvent sur la route de l'Est, celle qui mène à la région des Eyrié et au Val d'Arryn, où vit désormais Lysa Arryn, la soeur de Catelyn, depuis la mort de son mari. C'est sans doute là que Catelyn le conduit, afin qu'il réponde de ses "crimes imaginés", devine Tyrion.
Puis le nain demande à Catelyn depuis combien de temps elle n'a pas vu sa sœur… et ce n'est pas un hasard s'il pose la question, il s'en explique lorsqu'elle déclare que cela fait 5 ans. Il avoue que Lysa, qui était déjà perturbée psychologiquement avant la mort de son mari, a complètement changé et perdu la tête après le décès de Jon Arryn. "Vous pourriez aussi bien me tuer ici", conclut le nain, qui laisse ainsi entendre que placer son destin entre les mains d'une femme aussi dérangée ne présage rien de bon.
Catelyn n'accepte pas d'entendre ce genre de propos, et déclare qu'elle n'est pas un assassin. Tyrion rétorque qu'il n'en est pas un non plus… et que seul un imbécile aurait armé un tueur à gages avec sa propre arme, reconnaissable entre mille. Il n'aurait pas commis une telle erreur s'il avait réellement voulu tuer Bran !
Comme il ne cesse de parler, Rodrik Cassel suggère de le bâillonner… mais le nain demande pourquoi, n'est-il pas en train de dire quelque chose de cohérent ?
C'est à cet instant qu'ils sont attaqués, très brutalement, par l'une de ces fameuses tribus des collines. Le combat est loin d'être aisé, plusieurs chevaliers ayant accompagné Catelyn depuis l'Auberge du Carrefour sont tués. Rodrik Cassel s'empresse de mettre Catelyn à l'abri. Elle possède un petit poignard mais est clairement terrifiée par la situation. Face à l'urgence, Tyrion se rue vers elle et supplie Catelyn de le détacher afin de lui donner une chance de survivre car après tout, tout ceci ne servira à rien s'il meurt.
Elle obtempère… et le nain s'empare du bouclier d'un chevalier mort, dont il se sert pour se protéger comme il peut. C'est grâce à ce bouclier qu'il enfonce la tête d'un assaillant, sauvagement, sous les yeux de Catelyn, frappant sans relâche même quand il apparaît clairement que l'homme est mort.
La tribu finit par perdre le combat, notamment grâce à l'intervention de Bronn qui manifeste un réel talent à l'épée - ce qui n'a pas échappé à Tyrion ! Le mercenaire questionne Tyrion : vient-il de commettre son premier meurtre ? Le nain confirme… et Bronn lui dit qu'il a besoin d'une femme, alors, car c'est la meilleure récompense après un combat ! Tyrion acquiesce… et confie qu'il ne serait pas contre, à condition que Catelyn approuve. Bronn rit car c'est effectivement la seule femme à quelques lieues à la ronde !
Bran apprend l'histoire des Grandes Maisons
Dans la cour de Winterfell, Theon Greyjoy est en train de s'entraîner au tir à l'arc, ce qui distrait quelque peu Bran de la leçon que Mestre Luwin est en train de lui donner. Il l'interroge sur la géographie du Royaume et ses grandes Maisons. Bran doit réciter l'emblème et la devise de chacune.
En commençant par les Iles de Fer. Emblème : le kraken. Devise : "Nous ne semons pas". Seigneurs : les Greyjoy. A ces mots, Theon intervient et indique qu'ils sont connus pour leur talent "au tir à l'arc, en navigation et en rapports sexuels". Puis il rit et reprend son entraînement tandis que mestre Luwin ajoute, cynique : "Et en rébellions ratées".
Le mestre désigne ensuite la région des Terres de l'Orage, à l'Est du royaume, au sud de la baie de la Nera où se trouve Port-Réal. C'est le fief de la maison Baratheon. Bran indique que leur emblème est le cerf, un cerf couronné maintenant que Robert est roi. Devise : "Nôtre est la fureur".
Puis Luwin désigne Port-Lannis et la région des Terres de l'Ouest. C'est le fief de la famille Lannister, dont l'emblème est un lion. Bran suggère que leur devise est "Un Lannister paie toujours ses dettes" mais mestre Luwin le corrige : si cette phrase est devenue très connue, ce n'est pas la devise officielle de la famille Lannister (Note : c'est "Je rugis !"). Bran propose autre chose : "Insoumis, invaincus, intacts"... mais c'est la devise de la maison Martell, une autre grande famille de Westeros. "Droits dans la colère", suggère Bran. Mais c'est la devise de la maison Corbois. "Famille, devoir, honneur" essaie Bran. C'est la devise de la famille Tully, la famille de sa mère. Mestre Luwin finit par demander à l'enfant s'il est en train de s'amuser.
Bran répète soudain : "Famille, devoir, honneur", en demandant si c'est bien dans cet ordre là que l'on doit prononcer la devise de la famille de Catelyn Stark. Luwin comprend alors que le petit garçon souffre de l'absence de sa maman, qu'il n'a pas vue depuis un moment. Il lui explique qu'elle a justement dû quitter Winterfell pour protéger la famille.
"Comment peut-elle protéger la famille si elle n'est pas AVEC la famille ?" demande Bran. Luwin explique à l'enfant que Catelyn est restée assise à son chevet durant trois semaines. "Et puis elle est partie !" s'emporte Bran. Le mestre poursuit calmement : "Quand tu es né, c'est moi qui t'ai sorti de ta mère. Je t'ai mis dans ses bras. Depuis ce moment, jusqu'au moment où elle mourra, elle t'aimera. Entièrement. Intensément".
Bran demande pourquoi Catelyn est partie mais le mestre ne peut pas lui donner la raison, il promet simplement qu'elle sera bientôt de retour. Lorsque Bran lui demande s'il sait où elle se trouve, il est bien forcé de reconnaître qu'il l'ignore… et Bran, vif d'esprit, le place face à ses contradictions : comment peut-il savoir que Catelyn reviendra bientôt s'il ne sait même pas où elle est ? Mestre Luwin note qu'il se dit parfois que Bran est bien trop intelligent.
Voyant Theon tirer une nouvelle flèche, Bran indique qu'il ne pourra plus jamais tirer à l'arc. Mais le mestre lui demande où c'est écrit. "Il faut des jambes pour se servir d'un arc", se lamente l'enfant. Luwin lui répond que si le dessin de selle laissé par Tyrion fonctionne, il pourra tirer à l'arc depuis un cheval, les petits garçons dothrakis apprennent à le faire dès l'âge de 4 ans. Voilà qui redonne de l'espoir à Bran !
Ce soir là, Theon invite Ros, la prostituée rousse du bordel voisin, dans sa chambre, pour une session de sexe endiablée. Constatant qu'elle fait trop de bruit, il se retire et l'invite à être plus discrète car il n'a normalement pas le droit de la recevoir à Winterfell. Ros rit et lui répond qu'elle pensait qu'il était quelqu'un d'important dans le château. "Je suis assez important pour des gens comme toi", répond Theon avec arrogance.
Elle lui dit qu'il n'est pas le seul noble dans sa vie et le jeune homme essaie de deviner à qui elle fait référence. "Le Lutin ?" propose-t-il. "Je dirais que c'est un demi-noble", plaisante-t-il en référence à la taille de Tyrion. Elle laisse entendre qu'il est jaloux mais il dément et, une fois de plus, lui rappelle avec arrogance que n'importe quelle personne ayant quelques piécettes en poche peut s'offrir les services de Ros…
Puis, curieux, il lui demande comment c'est, un nain, "en bas". Ros lui répond qu'il serait surpris. Et ajoute : "Il est bon aussi avec ses doigts. Et avec sa langue". Theon constate alors qu'elle porte un gros médaillon en or et imagine que c'est le pourboire que lui a laissé Tyrion après son passage. "J'imagine que l'or n'est pas cher pour un Lannister", commente-t-il. "Tu es jaloux", répète la prostituée.
Theon lui rappelle alors que les Greyjoy sont Seigneurs des Iles de Fer depuis plus de 300 ans, c'est une famille respectée, même par les Lannister. Ros demande ce qu'il en est des Stark et le visage de Theon se tend. Il répond qu'il est le pupille de Ned Stark depuis l'âge de 8 ans. "Pupille ? C'est un joli mot pour ça. Ton père s'est rebellé contre le roi Robert et s'il recommence…" débute Ros. Theon l'attrape alors violemment par les cheveux, l'empêchant de finir sa phrase, et lui dit que son père s'est battu pour la liberté de son peuple. Il lui demande ce qu'a fait son propre père, à part coucher avec une cuisinière et engendrer une pute…
Ros lui répond : "Tu es un garçon très sérieux". Theon rétorque qu'il n'est pas "un garçon" mais elle insiste. "Oh si, un garçon sérieux… avec une bite sérieuse".
Il lui dit alors qu'il ne veut pas la payer et elle lui conseille de prendre femme dans ce cas.
Arya surprend une conversation étonnante
Dans les couloirs du Donjon Rouge, Arya essaie de chasser… ou plutôt d'amadouer un chat, comme l'exigent ses leçons avec Syrio Forel. L'animal préfère fuir et elle se lance à sa poursuite.
Pendant ce temps, Ned Stark reçoit la visite de Lord Varys, qui lui demande des nouvelles de son fils Bran tout en fermant les volets. Eddard répond qu'il ne remarchera jamais, mais confirme qu'il a toute sa tête. "Une bénédiction, alors", commente Varys en continuant à tout fermer dans la pièce. Il explique qu'il a lui-même subi une mutilation quand il était plus jeune (Varys est un eunuque, cela signifie qu'il a été castré)... et referme la porte avec un signe à Jory Cassel. Il explique à Ned que certaines portes se referment pour toujours mais que d'autres s'ouvrent "aux endroits les plus inattendus".
Il explique alors la raison de son étrange attitude : s'il a fermé portes et fenêtres, c'est parce qu'il a quelque chose d'important à dire à Ned… mais que si les mauvaises personnes l'entendaient, il perdrait sa tête… et qui pleurerait sur son sort ? Que ce soit au nord ou au sud, personne ne chante de chanson pour les araignées comme lui… "Mais il y a des choses que vous devez savoir. Vous êtes la Main du Roi et le Roi est un imbécile", déclare Varys avec beaucoup de franchise. "Votre ami, je le sais, mais un imbécile malgré tout… Condamné, à moins que vous ne le sauviez".
Ned Stark demande alors au Maître des Chuchoteurs pourquoi il a attendu si longtemps avant de lui donner cette information. Varys répond avec la même spontanéité qu'il ne lui faisait pas confiance. "Et pourquoi me faites-vous confiance maintenant ?" demande Eddard, curieux. Varys lui répond que la Reine n'est pas la seule à l'observer de près. Il n'y a pas beaucoup d'hommes d'honneur dans la capitale et Ned en est un. Varys espère en être un aussi.
Ned lui demande alors quel genre de condamnation menace le Roi. Varys répond : "Le même genre que Jon Arryn". Un empoisonnement ? Varys explique que la Main du Roi a été tuée par un poison portant le nom de "Larmes de Lys". Rare, très coûteux, sans couleur, sans odeur, il ne laisse aucune trace. Ned se demande qui a pu empoisonner Jon Arryn et Varys affirme qu'il n'en sait rien. L'homme était très entouré, avait tendance à faire confiance facilement si bien que beaucoup de gens gravitaient autour de lui. Il suspecte toutefois quelqu'un : Ned imagine qu'il s'agit de son écuyer, Ser Hugh du Val. Varys hoche la tête, en commentant que c'est dommage que le jeune chevalier soit mort alors que sa vie avait pris une tournure si plaisante.
Ned demande alors qui aurait payé Ser Hugh pour empoisonner Jon Arryn. "Quelqu'un qui en avait les moyens", répond simplement Varys. Ned ne comprend pas : Jon Arryn était populaire, il était Main du Roi depuis 17 ans. Pourquoi vouloir le tuer ? "Il a commencé à poser des questions", répond Varys, détachant bien chaque mot.
Pendant ce temps, Arya a continué à poursuivre le chat et se retrouve dans les sous-sols du château, nez-à-nez avec de gigantesques crânes de dragon, probablement ceux mentionnés par Viserys dans ses conversations avec Doreah. La petite fille n'a guère le temps de les admirer car elle entend des voix qui s'approchent. Elle décide alors de se cacher derrière le plus gros des crânes.
On entend Varys déclarer : "Il a déjà trouvé l'un des bâtards. Il a le livre. Le reste suivra". Son interlocuteur, qui n'est autre qu'Illyrio Mopatis, demande alors : "Et quand il saura la vérité, que fera-t-il ?" Varys répond que seuls les Dieux le savent. "Les imbéciles ont essayé de tuer son fils", poursuit-il. "Et le pire, c'est qu'ils se sont ratés. Le loup et le lion vont se sauter à la gorge. Nous serons bientôt en guerre, mon ami". Mopatis demande quel bien peut faire une guerre à ce stade : "Nous ne sommes pas prêts". Puis il ajoute que si une Main du Roi est morte, une deuxième peut bien mourir aussi… Varys répond : "Cette Main n'est pas comme la précédente". Mopatis lui explique qu'ils ont besoin de temps car "Khal Drogo ne bougera pas tant que son fils n'est pas né". Varys laisse entendre que désormais, ce jeu se joue à plus de deux joueurs… tandis qu'Illyrio rétorque qu'il en a toujours été ainsi.
Lorsque les deux hommes s'éloignent, la grille qui menait aux sous-sols a été verrouillée et Arya connaît un moment de panique en réalisant qu'elle ne pourra pas s'enfuir par le chemin qu'elle a pris à l'aller. Fort heureusement, elle déniche un escalier qui semble s'enfoncer encore plus profondément dans les sous-sols et lui offre un espoir de sortie.
Après cette conversation, qui révèle que Varys entretient des liens étroits avec Essos et suit de près ce qui se passe dans la maison Targaryen, l'Araignée rejoint la salle du trône, où il trouve Littlefinger en train d'admirer le Trône de Fer. Varys lui dit qu'il admire son assiduité : Petyr Baelish est toujours le premier à arriver aux réunions du Conseil restreint et le dernier à partir. Baelish répond qu'il le trouve "un peu seul aujourd'hui" et lui suggère de venir dans son bordel ce soir-là. Il propose de lui offrir le premier garçon avec qui il couchera. Varys lui répond qu'il confond business et plaisir… mais Littlefinger rétorque que son établissement peut satisfaire tous les penchants.
Varys est au courant… et note que cela inclut les penchants déviants, comme ceux de Lord Redwyne qui aime les TRÈS jeunes garçons. Littlefinger ne s'en offusque pas, reconnaissant même qu'il fournit "à la fois beauté et discrétion". Varys note que la beauté est une qualité subjective : ainsi, Ser Marlon de la Culbute préférerait, dit-on, les amputés… Petyr Baelish répond que tous les désirs sont permis quand on a le portefeuille bien plein. L'Araignée lui parle alors d'un Seigneur qui apprécie, paraît-il, les cadavres frais… et déclare qu'il doit être affreusement difficile de satisfaire un tel penchant. Oh, la logistique qu'il faut envisager pour se procurer de "beaux" cadavres frais avant qu'ils ne pourrissent ! Littlefinger répond que ce ne serait pas "à proprement parler" en accord avec la loi. "A proprement parler", répète Varys, avant de prendre ses distances physiquement avec Baelish.
Après le premier round de cette joute verbale - perdue par Littlefinger, Baelish se sent sans doute obligé de reprendre le dessus et demande donc à Varys si quelqu'un, quelque part, a encore ses testicules dans une boîte. Sans se départir de son intelligence, l'eunuque répond qu'il ne sait pas ce qu'ils sont devenus… et que c'est bien dommage car "nous étions si proches à une époque".
Puis il demande à Petyr Baelish comment il va depuis la dernière fois qu'ils se sont vus. L'homme lui demande de préciser : depuis que LUI a vu Varys… ou depuis que VARYS l'a vu pour la dernière fois ? L'Araignée répond que la dernière fois qu'il a vu Littlefinger, il était en train de discuter avec la Main du Roi. Baelish lui demande s'il l'a vu "avec ses propres yeux"... et Varys répond subtilement "avec des yeux que je possède".
Puis il ajoute qu'il connaît l'affection de Baelish pour Catelyn Stark. Si ce sont les Lannister qui sont à l'origine de la tentative d'assassinat de Bran… et que la Reine découvre que Baelish a aidé les Stark à le deviner… un simple mot à la Reine.... La menace est claire : la situation pourrait mal tourner pour Baelish.
Mais celui-ci possède aussi ses leviers de chantage. Et justement, Baelish dit à Varys que la dernière fois qu'il l'a vu, il était aussi en train de parler à la Main du Roi, une rencontre suivie d'un rendez-vous avec un "dignitaire étranger", peut-être pour les bénéfices du Conseil restreint ? C'est la preuve que Littlefinger possède lui aussi un excellent réseau d'informateurs, puisqu'il a visiblement surpris à la fois l'échange confidentiel entre Ned et Varys… et la rencontre entre Varys et Illyrio Mopatis dans les sous-sols de Port-Réal.
Varys paraît choqué que Petyr Baelish en sache autant… mais ce dernier calme ses inquiétudes, d'une voix où plane cependant la menace : après tout, Varys étant lui-même originaire des régions au-delà du détroit, ce n'est pas étonnant qu'il rencontre des gens de là-bas. Néanmoins, il pourrait tout à fait en parler au Roi si l'idée lui passait par la tête… et la menace plane, suspendue au-dessus des deux hommes qui apparaissent comme deux maîtres de la manipulation.
Leur échange est interrompu par l'arrivée de Renly Baratheon qui les presse d'aller s'installer et les informe d'un événement inhabituel : le Roi va cette fois-ci assister à la réunion du Conseil restreint, à la grande surprise de Petyr Baelish. Varys explique que c'est lié à une "nouvelle perturbante" venue d'un endroit lointain… et exagère sa surprise à l'idée que Baelish ne soit pas au courant.
Pendant ce temps, Arya a trouvé un moyen de sortir du Donjon Rouge : l'escalier qu'elle a suivi débouche dans une grotte, qui donne sur le rivage. Elle s'empresse de rejoindre le Donjon Rouge… mais devant son apparence dépenaillée, les deux gardes qui protègent l'entrée ne veulent pas la laisser passer, pensant qu'elle est un garçon mendiant… Ils se moquent d'elle, laissent entendre que son père se trouve probablement dans une taverne quelconque… jusqu'à ce qu'Arya, excédée, se lance dans une longue tirade - s'exprimant parfaitement - pour expliquer qu'elle est la fille de la Main du Roi et que s'ils ne la laissent pas passer, leurs têtes finiront au bout d'une pique. Les hommes, stupéfaits, obtempèrent.
Lorsqu'elle retrouve son père dans ses appartements, Ned Stark la gronde pour cette disparition, expliquant qu'il a mobilisé la moitié de sa garde pour partir à sa recherche. Mais Arya raconte qu'elle a surpris une conversation : elle n'a pas vu les hommes qui parlaient mais ils envisageaient de le tuer. "Je crois que l'un d'entre eux était gros", précise-t-elle. Ned se prend la tête dans les mains : ah, sa fille et ses histoires ! Mais la suite le laisse néanmoins inquiet : Arya essaie de raconter ce qu'elle a entendu lorsqu'elle était cachée dans les sous-sols… mais elle n'a pas tout retenu et ce qui sort de sa bouche est pour le moins confus : elle explique que Ned a trouvé un bâtard, que les loups se battent contre les lions et le sauvage… "quelque chose à propos d'un sauvage".
Eddard semble subitement se dire que ça pourrait être très sérieux, et lui demande où elle a entendu ça. Elle explique alors qu'elle était dans les donjons, près des crânes de dragon. Elle avoue qu'elle était descendue là en chassant un chat.
Ils sont interrompus par des coups à la porte. Jory Cassel vient informer Ned qu'il a de la visite d'un homme de la Garde de Nuit prénommé Yoren, qui souhaite lui parler de toute urgence. Ce dernier le salue et, voyant Arya, déclare "Et ce doit être votre fils". "Je suis une fille !" corrige Arya, excédée. Ned demande à Yoren si c'est Benjen qui l'envoie mais l'homme répond par la négative : il est venu chercher des prisonniers susceptibles d'intégrer la Garde de Nuit… mais surtout, il a quelque chose de très important à annoncer à Ned Stark.
Il explique qu'il connaît Benjen, le frère de Ned et son propre frère d'armes à la Garde de Nuit, et que c'est pour lui qu'il a poussé son cheval au maximum de ses capacités, afin d'arriver vite et d'informer Ned avant qu'il ne l'apprenne de quelqu'un d'autre… car la "nouvelle" qu'il doit lui annoncer va faire le tour de Port-Réal le lendemain. Ils doivent discuter dans la plus stricte confidentialité, Jory et Arya sortent donc de la pièce.
Arya paraît inquiète de laisser Ned… et en profite pour demander à Jory combien Ned Stark a de gardes à Port-Réal. Il répond qu'il en a 50… et elle lui demande avec naïveté : "Vous ne laisseriez personne tuer mon père, n'est-ce pas ?" "Pas de crainte à avoir, petite dame", répond Jory avec bienveillance.
Dans le secret des appartements de Ned, Yoren lui annonce que Catelyn a capturé Tyrion Lannister.
Catelyn Stark s'approche des Eyrié
Pendant ce temps, le groupe de Catelyn Stark chevauche en direction du Val d'Arryn. Il rencontre un groupe de chevaliers guidés par Ser Vardis Egen, capitaine de la garde des Eyrié. Il demande à Catelyn si Lysa Arryn attend sa visite mais elle explique qu'elle n'a pas eu le temps de la prévenir. L'homme demande pourquoi Tyrion Lannister se trouve avec le groupe et Catelyn Stark explique qu'il est leur prisonnier. Vardis Egen est surpris et répond qu'il n'a pas l'air d'un prisonnier, ce à quoi Catelyn répond froidement que ce sera à sa sœur d'en décider. Le chevalier approuve puis rebrousse chemin.
Tyrion note que les Eyrié ont la réputation d'être imprenables. Bronn rit à cette déclaration et répond qu'avec une dizaine d'hommes et du matériel pour grimper, il pourrait "prendre la pute" sans problème. Le franc-parler du mercenaire amuse Tyrion qui déclare qu'il apprécie Bronn.
Tous partent au galop en direction des Eyrié.
La grossesse de Daenerys Targaryen inquiète Port-Réal
Alors qu'il se trouve dans le Donjon Rouge, Ned Stark est intercepté par l'intendant du roi, qui l'informe qu'il est convoqué à une réunion du Conseil restreint, à laquelle le roi lui-même va assister. Ned répond qu'il veut d'abord voir le roi en tête-à-tête mais l'homme explique qu'il se trouve déjà à la réunion du Conseil restreint... et a réclamé la présence de Ned. "Est-ce à propos de ma femme ?" demande aussitôt celui-ci. L'intendant du roi à l'air surpris et répond que non, c'est à propos de Daenerys Targaryen.
Lors de la réunion, Robert communique à tout le monde l'information qu'il a apprise : Daenerys est enceinte... et il souhaite l'éliminer. Ned Stark ne comprend pas que l'on évoque le meurtre possible d'un enfant mais le roi déclare qu'il était persuadé que ça allait arriver, il l'avait prédit à Ned alors qu'ils se trouvaient encore dans le Nord. Robert annonce qu'il veut que tout le monde meure : Daenerys Targaryen, son enfant, son frère Viserys.
Ned se permet de contester la décision du roi : s'il agit ainsi, il se mettra une bonne partie du royaume à dos. Mais le roi est furieux et ne veut rien entendre : il explique qu'il a sept royaumes à gérer, ce n'est pas l'honneur qui va les maintenir en ordre, ce n'est pas l'honneur qui va garantir la paix. C'est, selon Robert du moins, la peur et le sang. "Alors nous ne sommes pas meilleurs que le Roi Fou", avance Ned. Le roi est fou de rage que sa Main réagisse ainsi, mais Ned - très calme - lui explique qu'on ne peut pas ordonner des assassinats sur foi d'une simple rumeur relayée par le Maître des Chuchoteurs.
Varys explique alors que ce n'est pas une rumeur : Daenerys Targaryen est bel et bien enceinte. Il explique qu'il a appris l'information par le biais de Jorah Mormont, qui joue le rôle de conseiller auprès des Targaryen. Ned lui reproche alors de prendre appui sur la parole d'un traître qui se trouve à l'autre bout du monde. Baelish explique que Mormont est un esclavagiste et non un traître, "maigre différence, je le sais, pour un homme honorable".
Ned rappelle qu'il a néanmoins enfreint la loi, trahi sa famille et fui le pays. On ne peut pas commettre un meurtre en s'appuyant sur les paroles de cet homme. "Et s'il a raison ?" tempête Robert. "Si elle a un fils ? Un Targaryen à la tête d'une armée dothrakie, et après ?"
Ned explique que le Détroit les sépare toujours. Il aura peur de cette menace le jour où les Dothrakis apprendront à leurs chevaux à marcher sur l'eau !
Robert est furieux : il est absolument hostile à l'idée de ne rien faire jusqu'au moment où Daenerys aura potentiellement accosté à Westeros. Le roi prend à partie ses conseillers en les priant de faire entendre raison à Ned Stark. Varys parle le premier : il déclare qu'il comprend tout à fait la position de Ned, que c'est terrible de devoir envisager un meurtre mais que parfois, ce sont des choses nécessaires à l'intérêt du royaume. Si Daenerys Targaryen donne réellement naissance à un fils, "le royaume va saigner".
Pycelle est du même avis : même s'il n'a aucun grief personnel contre Daenerys, si les Dothrakis attaquent, de nombreux innocents vont mourir, de nombreuses villes vont brûler. Mieux vaut la tuer maintenant pour permettre à des dizaines de milliers d'innocents de vivre.
Renly Baratheon se montre encore plus radical : selon lui, il aurait fallu les tuer des années auparavant.
Baelish opte pour une comparaison sexuelle : il déclare que lorsqu'on se retrouve au lit avec une femme très laide, il faut mieux fermer les yeux et en finir rapidement. Là, c'est pareil : il faut lui trancher la gorge et en finir vite.
Tout le monde paraît donc opposé à Ned Stark... alors il vient se placer face à Robert. Il déclare au roi qu'il l'a suivi deux fois à la guerre, sans aucun doute ni regret... mais cette fois-ci, il ne le suivra pas, car il a peur de l'ombre d'un enfant qui n'est même pas né. Robert le regarde droit dans les yeux et déclare : "Elle meurt". Ned annonce qu'il ne prendra pas part à ce plan et Robert lui rappelle qu'il est Main Du Roi : s'il ne veut pas obéir aux ordres, il devra trouver une Main qui le fera pour le remplacer.
A la grande surprise de Robert, Ned Stark choisit alors de retirer son insigne de Main du Roi, qu'il balance sur la table. "Alors bonne chance à lui. Je pensais que tu étais un homme meilleur", conclut-il. Robert le chasse énergiquement en lui hurlant de rentrer à Winterfell et en jurant qu'il aura sa tête au bout d'une pique. Ned Stark est déjà loin, traversant la Salle du Trône, que l'on entend encore Robert crier : "Je le ferai moi-même, espèce d'imbécile !"
Ned fait ses préparatifs pour partir quand Jory Cassel entre dans ses appartements. Ned lui dit qu'il va partir le premier, ses filles suivront. Il ordonne à Jory d'aller les préparer, lui-même, sans demander d'aide à personne. Jory accepte l'ordre et informe Ned au passage que Peter Baelish est là et souhaite le voir. L'homme déclare qu'après son départ, le Roi a continué à maugréer à son sujet, parlant de "trahison".
Il demande à Ned quand il envisage de partir et lui dit que s'il est encore là à la tombée de la nuit, il l'emmènera voir la dernière personne à qui Jon Arryn a parlé avant de "tomber malade". Ned commence par répondre qu'il n'a pas le temps mais Littlefinger lui glisse que ça ne prendra pas plus d'une heure.
Ned réfléchit et soudain, il dit à Jory d'aller poster des hommes devant la chambre de ses filles. Il lui demande qui sont ses meilleurs hommes : Heward et Wyl, répond Jory sans hésiter. Ned lui donne l'ordre de les trouver et de le rejoindre au niveau des écuries. Puis il part avec Lord Baelish.
Face à Lysa Arryn
Catelyn Stark et son groupe sont enfin arrivés aux Eyrié et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'accueil qui leur est réservé par Lysa Arryn n'est pas des plus chaleureux. Elle est furieuse que Catelyn ait amené Tyrion au château sans sa permission, estimant que ça "pollue sa maison". Catelyn, comme les autres, est passablement surprise de voir le fils de Lysa Arryn, Robyn, un grand garçon déjà et Lord du Val en titre, en train de téter son sein alors qu'il a passé l'âge de le faire.
Lysa explique à Robyn, sur un ton très infantilisant, que sa tante a fait quelque chose de très mal. "Tu te souviendras d'elle, n'est-ce pas ?" Soudain, elle change brutalement de sujet, renvoyant une image très perturbée : elle leur demande s'ils trouvent son fils beau et fort. Elle explique que Jon, lui, le savait. D'ailleurs, ses derniers mots ont été "La graine est vigoureuse" et comme l'explique Lysa, ça signifie qu'il voulait que tout le monde sache à quel point son fils allait devenir un homme fort et bon.
Catelyn elle-même est désarçonnée par l'attitude de sa sœur, qui n'a clairement pas toute sa tête. Elle essaie de la ramener à la raison : elle lui rappelle que Lysa lui a écrit à propos des Lannister, en l'avertissant… Lysa termine sa phrase à sa place : "... de rester loin d'eux ! Pas d'en amener un ici !"
Soudain, Robyn intervient et demande à sa mère en désignant Tyrion s'il est "le méchant". Sa mère confirme. "Il est petit", commente Robyn. Sa mère explique que c'est "Tyrion Le Lutin, de la Maison Lannister. Il a tué ton père, il a assassiné la Main du Roi". A ces mots, Tyrion intervient et commente ironiquement : "Ah, je l'ai tué aussi ? J'ai été un homme très occupé !"
Lysa le remet en place aussitôt, lui rappelle qu'il est entouré de chevaliers du Val qui adoraient Jon Arryn et qui seraient prêts à donner leur vie pour elle. Tyrion répond que s'il lui arrive quoi que ce soit, son frère Jaime veillera justement à ce qu'ils perdent la vie. Robyn entre alors dans une violente crise de colère, hurlant que personne ne peut leur faire de mal ici. Lysa essaie de calmer son enfant, elle lui explique que Tyrion essaie juste de leur faire peur, que les Lannister sont tous des menteurs.
Catelyn et Tyrion sont à deux doigts d'échanger un regard de connivence tant la situation est ubuesque… Robyn demande alors s'il peut "voir le méchant voler". Lysa suggère que ce sera peut-être le cas mais Catelyn la remet en place : Tyrion est SON prisonnier, personne ne lui fera de mal. Lysa ordonne alors à Vardis de conduire "l'invité" de sa sœur en bas, "pour qu'il puisse se reposer" car il est fatigué du voyage. "Et présentez-lui Mord", ajoute-t-elle.
Tyrion est alors jeté dans une cellule… et pas n'importe quelle cellule : une cellule qui donne sur le vide, en plein vent… Gare à celui qui s'endormirait trop près du bord !
Renly Baratheon, le choix de Loras Tyrell
Renly Baratheon est en compagnie de Loras Tyrell… qui lui rase le torse. Loras avoue qu'il le préfère comme ça et Renly le taquine : il devrait peut-être se trouver un petit garçon dans ce cas. Renly profite de l'occasion pour se confier à son amant : il explique que Robert ne punira pas Ned Stark pour son affront, car il l'apprécie… ce qui ne l'empêchera pas de râler pendant quelques jours.
Il explique que le Roi le considère comme un enfant gâté car pour lui, quiconque n'est pas allé à la guerre n'est pas un homme. Robert, comme Stannis - leur autre frère - ne cessent de lui répéter qu'il n'est pas assez dur, qu'il ne supporte pas la vue du sang. Loras reconnaît qu'il l'a déjà vu vomir quand un garçon a perdu un œil lors d'un combat. Renly déclare que l’œil pendait de l'orbite, normal qu'il ait été dégoûté ! Mais Loras lui répond que le garçon n'aurait pas dû prendre part au combat s'il ne savait pas se battre… Renly déclare que tout le monde n'a pas la chance de manier l'épée avec le même don que lui. Il rétorque que ce n'est pas un don, c'est une aptitude qu'il travaille au quotidien depuis qu'il est en âge de le faire. Renly lui dit qu'il pourrait s'entraîner autant que lui, il n'atteindrait jamais son niveau pour autant.
Loras commence ensuite à lui raser les aisselles, en l'interrogeant sur les dernières nouvelles du royaume. Renly confirme que la fille Targaryen va mourir, "aussi déplaisant soit-il". Il déclare avec ironie qu'à chaque fois que Robert en parle, il a l'impression que la table monte de 15 centimètres ! "Dommage qu'il ne manifeste pas le même enthousiasme pour sa femme", commente Loras Tyrell. "Oh, il a un amour profond et irréductible pour son argent", répond Renly. Il déclare que les Lannister ont beau être prétentieux et lourds, ils sont EXTRÊMEMENT riches. Loras note qu'il est riche lui aussi mais Renly lui répond qu'il ne l'est pas autant.
Il raconte que Robert menace de l'emmener à la chasse avec lui et que la dernière fois, ils ont dû supporter deux semaines dans le froid, sous la pluie, le temps qu'il trouve un endroit où planter sa lance. Mais Robert est le Roi… et il aime tuer de temps en temps.
Loras dit soudain à Renly que selon lui, c'est lui qui devrait être Roi. Son propre père pourrait le soutenir financière et Loras, bien que n'ayant jamais combattu lors d'une guerre, pourrait se battre pour lui. Renly lui rappelle qu'il est quatrième dans l'ordre de succession au trône… mais Loras commente : "Joffrey est un monstre, Tommen a 8 ans et Stannis a autant de personnalité qu'un homard".
Soudain, Loras coupe volontairement Renly… qui saigne. Il lui dit que ce n'est pas grave, tout le monde a du sang et parfois, on en verse un peu. S'il devient Roi, c'est ce qu'il verra. Il faut qu'il s'y habitue et Loras Tyrell le pousse à regarder le filet de sang. Il ajoute que les gens l'adorent, qu'il est bon et que les gens veulent être près de lui. Il a la volonté de faire ce qui doit être fait mais ne s'en vante pas. Bref, il ferait un très bon Roi… et Loras Tyrell le lui dit en déboutonnant son pantalon et en s'agenouillant devant lui pour une petite gâterie.
La disgrâce de Ned Stark
Robert reçoit la visite de sa femme Cersei, qui déclare être désolée que son "mariage" avec Ned Stark n'ait pas fonctionné. Le Roi lui répond, maussade, qu'il est content d'avoir pu la rendre heureuse. Mais Cersei lui demande si, sans Main du Roi, tout ne va pas mal tourner… Robert, ironique, suppose que c'est le moment où elle va lui suggérer de nommer son frère Jaime au poste de Main du Roi. Cersei dément, elle estime que Jaime "n'est pas assez sérieux". Ned Stark, lui, l'était. Est-ce que ça valait vraiment le coup de le perdre à cause de cette histoire ?
Robert avoue qu'il n'en sait rien… mais ce qu'il sait, c'est que si Daenerys convainc son mari d'attaquer et que les Dothrakis traversent le Détroit, ils ne pourront pas les arrêter. Cersei se montre pragmatique : les Dothrakis n'ont pas de bateaux, n'importe quel enfant le sait. Ils n'ont pas de discipline, pas d'armures, pas d'armes de siège. Robert note avec ironie qu'elle maîtrise un joli petit tour : elle bouge les lèvres et c'est la voix de son père qui en sort. Cersei lui demande si son père a tort.
Robert explique que si les 40000 Dothrakis franchissaient effectivement le Détroit, eux auraient probablement comme réaction d'aller se retrancher dans les villes ou dans les châteaux, car ce serait de la folie de chercher à affronter les Dothrakis sur un champ de bataille. Pendant ce temps, les Dothrakis brûleraient et pilleraient les campagnes, violant les femmes, prenant des esclaves, volant les récoltes et le bétail, tuant des hommes. Et face à une telle vague de violence, combien de temps faudrait-il au peuple de Westeros pour abdiquer, en préférant dire que Viserys Targaryen est effectivement le Roi légitime, à la place de leur Roi poltron qui s'est terré dans un château ?
Cersei rétorque qu'ils pourraient aisément surpasser les Dothrakis en nombre mais selon Robert, une seule et unique armée, expérimentée et unie derrière un seul leader est bien plus efficace que 5 armées différentes qui se battent pour 5 leaders différents. Or, l'unité des Sept-Couronnes a disparu après le règne du Roi Fou… et à présent, il ne reste que des Seigneurs qui veulent tous quelque chose de différent : Tywin Lannister veut être le Maître du monde, Ned Stark veut s'enfuir et "enfouir sa tête dans la neige". Cersei lui demande ce qu'il veut, lui… et il lève son verre de vin : lui, il veut boire un coup.
Robert, fatigué et désabusé, note que le royaume est devenu une terre de gens avides, lèche-bottes, qui complotent et plantent des couteaux dans le dos des autres… Il se demande ce qui le fait encore tenir. Cersei lui répond : "Notre mariage"... et ils ne peuvent s'empêcher de rire face à l'absurdité de la situation, face à l'idée que leur haine mutuelle a réussi à faire tenir leur mariage pendant 17 ans. Cersei reconnaît qu'elle en a marre, chaque jour… et le Roi lui demande pendant combien de temps la haine peut faire tenir quelque chose. "Eh bien, 17 ans est une assez longue période", commente Cersei.
Puis elle profite de l'instant pour le questionner sur Lyanna Stark, la femme que Robert aimait plus que tout, la sœur de Ned qui est morte avant d'avoir pu l'épouser, le conduisant à se marier avec Cersei à la place. Robert est étonné de sa question car Cersei ne lui en a jamais parlé avant.
Elle explique qu'au départ, elle s'est abstenue de prononcer son nom car elle pensait que le silence l'aiderait à faire le deuil. Quand elle a constaté que cette technique ne fonctionnait pas, elle a préféré garder à nouveau le silence… pour ne pas lui donner la satisfaction de penser qu'elle se souciait vraiment de lui. Puis elle a pris conscience qu'il s'en moquait, que sa méchanceté l'amusait, même. Maintenant, le fantôme de Lyanna Stark ne peut pas leur faire plus de mal qu'ils ne s'en sont déjà fait…
Robert lui répond qu'il ne se souvient même plus à quoi ressemblait Lyanna. Il l'avait toujours voulue, mais quelqu'un la lui a prise et sept royaumes n'ont pas suffi à combler le vide qu'elle a laissé en lui. Cersei lui confie qu'elle a ressenti des sentiments pour lui pendant un moment, même après la mort de leur premier enfant - celui qu'elle avait mentionné à Catelyn Stark après "l'accident" de Bran. Robert répond qu'il le sait, non sans une certaine émotion. Comme s'il la plaignait de s'être retrouvée prisonnière d'un mariage sans amour, dont lui-même ne voulait pas.
Cersei lui demande alors si, selon lui, leur couple aurait pu marcher, même un bref instant. Après un temps d'hésitation, il avoue la dure vérité : "Non". Il aimait trop Lyanna et il n'y a jamais eu de place dans son cœur pour une autre femme. Il cherche à savoir si la réponse la satisfait ou la déçoit. Cersei a l'air touchée, une émotion qu'elle a noyée dans une gorgée de vin… mais elle préfère répondre que ça la laisse indifférente, puis quitte la pièce.
Pendant ce temps, Ned Stark est arrivé dans le bordel tenu par Littlefinger, et y fait la connaissance d'une jeune prostituée prénommée Mhaegen, qui a une petite fille du nom de Barra. Elle a les cheveux noirs alors que sa mère est blonde. C'est une autre bâtarde de Robert Baratheon et c'est de lui qu'elle a hérité sa chevelure… Mhaegen supplie Ned de faire savoir au Roi que l'enfant va bien, et qu'elle n'a couché avec personne d'autre. Elle ne veut pas de biens matériels mais elle aimerait revoir le Roi. Elle explique que lorsque Jon Arryn est venu la voir, il voulait savoir si l'enfant était heureux et en bonne santé. C'est visiblement le cas.
Ned Stark retrouve ensuite Petyr Baelish dans la pièce voisine, il explique que les bordels sont de meilleurs investissements que les navires car les prostituées sombrent rarement (amis de la poésie, bonsoir). Ned décide de le questionner : que sait-il au sujet des bâtards de Robert Baratheon ? "Il en a plus que vous", lui répond Littlefinger. Ned se demande pourquoi Jon Arryn cherchait ainsi à traquer tous les bâtards du Roi. Littlefinger suggère qu'il cherchait peut-être à s'assurer qu'ils allaient tous bien, suite à un brutal accès d'amour paternel chez le Roi. Ned en doute… et décide de partir, non sans devoir rappeler Jory à l'ordre car celui-ci semble très distrait par les seins d'une prostituée du bordel de Petyr Baelish !
En sortant, Ned, Jory, Heward et Wyl se retrouvent nez-à-nez avec Jaime Lannister et pas moins de 16 gardes de la maison Lannister qui guettaient leur sortie. Jaime a appris la capture de son frère et demande des comptes à Ned. Ce dernier explique qu'il a été fait prisonnier à sa demande, sans doute dans le but de protéger sa femme. Jaime sort alors son épée, tout comme ses hommes… et Petyr Baelish en profite pour s'éclipser, annonçant qu'il va prévenir le Guet.
Ned essaie de calmer le jeu : si Jaime le tue, Tyrion mourra lui aussi. Jaime n'est pas idiot, il le sait… alors il ordonne à ses hommes de tuer tous les gardes de Ned et de s'emparer de lui. Le combat est inégal, Heward et Wyl sont tués presque immédiatement. Malgré la bravoure de Jory, qui élimine deux gardes à lui seul, le capitaine des gardes de la maison Stark est tué par Jaime Lannister qui, ironie du sort compte tenu de leurs échanges précédents, lui plante un poignard dans l’œil.
Jaime se retrouve face à Ned Stark… et rapidement, semble prendre un plaisir immense à se battre contre un opposant à sa mesure. Bien qu'ayant 3 ans de plus que Jaime, Ned est encore très agile et rapide. L'un des gardes Lannister, pensant sans doute se rendre utile, lui assène un coup de lance dans la cuisse. Ned s'écroule... et Jaime se montre frustré qu'on interrompe ainsi un combat aussi épanouissant. Alors il frappe le garde violemment, glisse à Ned Stark qu'il veut récupérer son frère, puis s'éloigne sur son cheval tandis que Ned s'effondre dans la cour.
Lire la suite dans le résumé de l'épisode 6...
Tous les résumés de Game Of Thrones saison 1
Episode 1 : L’hiver vient
Episode 2 : La Route royale
Episode 3 : Lord Snow
Episode 4 : Infirmes, Bâtards et Choses brisées
Episode 5 : Le Loup et le Lion
Episode 6 : Une couronne dorée
Episode 7 : Gagner ou mourir
Episode 8 : Frapper d’estoc
Episode 9 : Baelor
Episode 10 : De feu et de sang
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